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Il n'y a pas encore le feu à Saint-Raphaël
Saint-Raphaël, quatrième du dernier championnat, a fini sa préparation sur trois défaites face aux trois autres grosses cylindrées du championnat, Nantes, Paris et Montpellier. Malgré les trois prestations défensives loin des standards habituels, personne ne veut céder à la panique.
38 face à Paris à Reims, 37 en finale du Caraty face à Nantes et 32 la veille contre Nîmes, avant d'en encaisser 72 en deux matchs au Trophée des Champions ce weekend, face à Paris puis Montpellier. Le moins qu'on puisse dire, c'est que la défense de Saint-Raphaël est loin d'être en place pour le moment. Pourtant, ce secteur de jeu était le gros point fort du collectif varois ces dernières saisons, mais malgré une ossature quasiment identique, il faut croire que les années se suivent mais ne se ressemblent pas. "C'est difficile à comprendre, on est capable d'être bien en place à certains moments et d'être complètement hors sujet dix minutes après" résumait l'arrière droit Adrien Dipanda à l'heure de chercher des explications. "En plus cela rejaillit sur notre jeu d'attaque, on manque de munitions pour jouer vite, ce qui est une des nos forces". Au vu des difficultés rencontrées offensivement en fin de saison dernière et des retours de blessure, Joël Da Silva, l'entraineur raphaëlois, avait décidé de ne pas cibler la défense comme étant un chantier majeur lors de la préparation. Son staff avait donc choisi d'axer la reprise sur le physique et les systèmes offensifs, mais il va certainement devoir changer son fusil d'épaule dans les dix jours précédant la reprise de la Lidl Starligue. "Les joueurs ont besoin de se rassurer dans le travail, on va peut-être travailler beaucoup, même si je pense qu'on l'a déjà bien fait, pour entrer dans la vraie compétition" continue l'entraineur.
"Ne plus penser au handball jusqu'à mardi"
Ces derniers jours, du côté de Saint-Raphaël, il y a surtout un vrai déficit de confiance, comme le reconnait à demi-mot Joël Da Silva. L'entraineur semblait, après la deuxième période face à Montpellier où ses joueurs n'ont selon lui "pas respecté le maillot, ni le jeu", ne pas vouloir enfoncer ses troupes. Et si inquiétude il y avait, le Tarnais a tout fait pour ne pas la diffuser. "J'aurais été inquiet si on avait fait un match entier ou tout le tournoi dans un état d'esprit difficile. On ne va pas commencer à tirer les sonnettes d'alarme partout, on va analyser tout cela tranquillement, sereinement. Si on s'inquiète aux moindres choses qui ne vont pas, on va affoler les joueurs et je ne suis pas sûr que ce soit ce dont ils ont besoin à ce moment" appuyait-il, faisant comme écho à Dipanda. L'arrière droit, esseulé depuis la blessure de Xavier Barachet, voulait surtout "comprendre. On se rend compte qu'on est en retard sur les autres, mais on va avoir une semaine pour essayer de se remettre dans le bon sens". Effectivement, si certains râlaient à l'idée de couper pendant dix jours avant le début de la Lidl Starligue, cette mini-trêve ne sera pas de trop pour les Raphaëlois pour se remettre la tête à l'endroit. Car avec Dunkerque, Chambéry, Nantes, Paris et Montpellier au programme des six premières journées de championnat, il s'agirait de ne pas manquer l'entrée en matière. "Les joueurs ont besoin de couper jusqu'à mardi, je leur ai dit d'oublier le handball pendant deux jours. L'an passé, on était sorti de la même façon du trophée des champions face à Montpellier avant de finir quatrième. Si on refait la même chose, je suis preneur" conclut Joël Da Silva, positif jusqu'au bout des doigts.
A Rouen, Kevin Domas