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Rhein-Neckar met fin à sa malédiction en Coupe
Rhein-Neckar Löwen a remporté la Coupe d'Allemagne après un week-end mené souverainement. Le leader du championnat a pris le dessus sur Hanovre en finale à Hambourg (30-26).
On s'est habitué, sur les dernières éditions du Final Four de Coupe d'Allemagne, à des matchs plein de suspense. On ne va pas se mentir, sous cet angle, les demi-finales ont été très décevantes. Ce qu'on annonçait comme la finale avant la lettre, l'opposition entre Rhein-Neckar Löwen, leader du championnat, et Magdebourg, troisième et invaincu depuis novembre sur la scène nationale, a finalement été rapidement déséquilibrée. Les Löwen ont rapidement pris les commandes du match, grâce à une excellente défense et un grand Mikael Appelgren dans les buts (16 arrêts). En attaque, la base arrière constituée d'Alexander Petersson, Mads Mensah et bien sûr Andy Schmid fait des dégâts, et Hendrik Pekeler, souvent bien servi, ne manque pas les cibles (7/7 au tir). Le jeu de contre est également source de buts pour les Jaunes, qui prennent rapidement plusieurs longueurs d'avance (1-5, 6' ; 7-13, 22'). Le match est vite plié, car Magdebourg n'arrive pas à réduire l'écart. Au contraire, celui-ci s'accroît davantage en deuxième période (13-22, 40' ; 20-30, 55'). Vainqueur sans trembler (24-31), Rhein-Neckar met fin à cinq défaites de suite en demi-finale.
Son adversaire est également vite connu. Entre Hanovre et Wetzlar, c'est le premier cité qui prend le dessus assez vite. Wetzlar n'est pas à la hauteur du rendez-vous, en commettant beaucoup d'erreurs en début de rencontre. Très bien dans son match, Hanovre les exploite à fond. La première période est à sens unique, comme en témoigne le score sans appel à la pause : Wetzlar n'a pu marquer que quatre fois et a alors déjà perdu la demi-finale (15-4, 30'). La faute en partie à un Martin Ziemer absolument éblouissant dans les buts (17 parades au total), alors que dans le même temps, Benjamin Buric sombre avec le reste de son équipe (2 arrêts en 26 minutes, avant son remplacement). Hanovre, plus tranquille en deuxième période, s'impose finalement de cinq buts (24-19). Pour sa première participation à un Final Four, le TSV atteint la finale et décroche au passage un billet pour la Coupe EHF.
Première victoire en onze participations pour RNL
Mais les Preux chevaliers d'Hanovre ne se contentent pas de cette victoire et veulent tenter de renverser les Lions de Mannheim. Le début de finale, plutôt équilibré, laisse présager un match serré. Rhein-Neckar doit attendre la sixième minute pour marquer son premier but, et est mené dans l'entame de match par l'outsider Hanovre (3-4, 11'). Mais le cours du match se renverse ensuite. Les Lions bloquent les attaques adverses et enchaînent les buts, notamment sur jeu rapide. Hanovre est largué sur une série de 7-0 (10-4, 20') et passe dix minutes sans faire trembler les filets d'Andreas Palicka. Mais il en faut plus pour faire renoncer les hommes de Carlos Ortega. Porté par un excellent Mait Patrail, il reviennent à deux buts à la mi-temps (13-11, 30'), et même à une longueur peu après le retour des vestiaires (14-13, 33'). Mais Rhein-Neckar reprend vite pied, pose sa main sur le match avec une défense moins dans la facilité et un Andy Schmid qui revêt le costume du leader. Avec huit buts sur le match, le Suisse est l'homme le plus en vue de la rencontre et son équipe reprend de l'avance grâce notamment à ses buts (19-15, 43'). Le coin réservé aux supporters de Mannheim dans la Barclaycard Arena de Hambourg, déjà bruyant, fête de plus en plus la victoire qui s'approche. Un but de Patrick Groetzki sonne comme une première délivrance (26-20, 53') avant la confirmation quelques minutes plus tard (30-26).
Au terme d'une finale bien plus équilibrée que les matchs vus samedi, mais malgré tout bien maîtrisée par le favori, Rhein-Neckar remporte donc sa première Coupe d'Allemagne. La malédiction hambourgeoise, à laquelle les Lions semblaient être sujets après dix échecs au Final Four, a pris fin devant les 13000 spectateurs venus assister aux rencontres du week-end. « On peut vraiment dire qu'un rêve est devenu réalité, jubile le directeur sportif Oliver Roggisch. La pression ces dernières années a toujours grandi et le fait d'atteindre enfin la victoire en Coupe est incroyable. » Rhein-Neckar a atteint son premier objectif de la saison, qui permet largement de compenser la triste fin de parcours en huitièmes de finale de la Ligue des champions. Reste maintenant aux hommes de Nikolaj Jacobsen à remporter un troisième titre de champion d'Allemagne d'affilée. Ils en sont en très bonne voie.
Mickaël Georgeault