CdF (M)
Nantes déclare forfait !
Censé rejouer les dix dernières minutes du quart de finale contre Nîmes ce vendredi après que son appel ait été rejeté, Nantes a décidé de se retirer de la Coupe de France.
Triste fin de feuilleton. L'affaire du quart de finale de la Coupe de France entre Nantes et Nîmes, entaché d'une erreur d'arbitrage qui a fait bondir le banc nîmois et déposer une réclamation, s'achève brutalement. Après que la commission des litiges de la FFHB ait donné raison à l'USAM et décidé de faire rejouer les dix dernières minutes le 30 mars, et annulait donc la qualification acquise sur le terrain par le H (27-26). Nantes avait fait appel de la décision, mettant en avant un calendrier surchargé et donc l'impossibilité de rejouer ces fameuses dix dernières minutes. L'appel du HBCN a été rejeté hier mercredi. Ce soir, la veille de ce replay des dix dernières minutes, Nantes publie un communiqué pour signifier son retrait de la compétition en déclarant forfait pour ces dix dernières minutes.
Une décision "contrainte"
Dans un texte intitulé "Le HBC Nantes contraint de se retirer de la CDF !", le club affirme qu'il "prend acte de la décision de la fédération d’imposer de rejouer 10 minutes de la rencontre, opposant le HBC NANTES à l’USAM Nîmes Gard dans le cadre du quart de finale de Coupe de France, ce vendredi 30 mars à 18h". Mais il donne ensuite les raisons pour lesquels il ne disputera pas ces 10 minutes. "Les conditions matérielles ne pouvant être réunies pour organiser, en toute sécurité, dans un contexte de plan vigipirate, un quart de finale de Coupe de France digne de ce nom, le HBC NANTES, tenant du titre de vainqueur de la Coupe de France 2017-2018, n’a pas d’autre choix que de se retirer officiellement de la compétition", est-il écrit.
Le club regrette "l’absence de démarche de conciliation de la fédération, quand bien même, les deux clubs étaient d’accord pour rejouer ces mêmes 10 minutes à une date ultérieure", et met en avant l'impossibilité de rejouer ces dix dernières minutes sans public : "Une rencontre de 10 minutes est au handball ce que le sprint est au marathon et jouer sans notre public n’a pas de sens. A Nantes, le Handball se joue effectivement à huit, et ce huitième homme fait la fierté de notre club." Les Nîmois, qui ont appris la nouvelle alors qu'ils se rendaient justement à Nantes pour jouer ces dix minutes, ont fait un voyage pour rien et sont donc qualifiés pour la demi-finale, et recevront Montpellier. Nantes, qui déplorait également "l’absence de considération pour l’intégrité physique de nos joueurs en voulant les obliger à jouer 3 matchs en 92h", peut se concentrer sur la Ligue des champions et son match contre Meshkov Brest ce week-end. Pour ce forfait, le H risque, d'après France Bleu Loir Océan, une amende de 1700€.
Gaël Pelletier, président du HBC Nantes, sur l’antenne de BeIN Sports :« Le plan Vigipirate impose de respecter beaucoup de réglementations. Nous ne pouvons pas les mettre en application pour ce match. Il y a notamment des problématiques liées à la circulation qui nécessitent de prendre des arrêtés municipaux en amont, ce qui était impossible pour le match de demain. […]
Rares sont les matches qui se jouent dans les 10 premières minutes. Et là, ce qu’on nous demande, c’est de jouer 10 minutes. […] Lors de la conciliation au CNOSF, nous avons expliqué que nous étions prêts à jouer 10 minutes, mais pas à cette date. Nous avions proposé de jouer ce match à la date de la demi finale, et que le vainqueur dispute la demi entre les deux quarts de finale de Ligue des Champions. »
Mickaël Georgeault