CdL - Final Four
Ferran Sole, encore une première victorieuse ?
Après avoir remporté son premier titre international avec l'Espagne il y a un mois et demi, l'ailier toulousain Ferran Sole aimerait bien que la chance du débutant lui sourie cette fois au Final Four de la coupe de la ligue.
Ferran Sole, c'est le genre de garçon qui transforme tout ce qu'il touche en or. Sur le terrain, de toute évidence, mais aussi en dehors. Car, en loin du 40x20, le longiligne ailier espagnol a quand même pris le temps de valider son diplôme d'ingénieur, à seulement 25 ans. "Quand je jouais à Granollers, on ne s'entrainait pas le matin car certains de mes coéquipiers travaillaient ou étaient étudiants. Comme j'en avais le temps et l'envie, je me suis lancé dans les études. Ca m'a beaucoup aidé dans le hand, à supporter la pression. Et quand sur le terrain, ça n'allait pas trop, je pouvais déconnecter" raconte-t-il. Pendant ce temps-là, tranquillement, il finissait meilleur buteur de la coupe EHF avec son club de Granollers, et planifiait son départ vers la Ville Rose. Et, en terme de réussite, Sole n'a pas vraiment ralenti le rythme. Une adaptation express, aussi bien sur qu'en dehors du terrain, et une saison à 123 buts inscrits plus tard, il part pour la Croatie, pour sa première compétition internationale avec l'Espagne. Et en revient, on vous le donne en mille, champion et meilleur ailier droit du tournoi. "Jamais je n'aurais imaginé tout cela, c'était vraiment une expérience incroyable. Aller en Croatie était déjà quelque chose de fabuleux, mais avoir autant de responsabilités, pour moi, c'était complètement inattendu" souligne celui qui avoue n'avoir jamais reparlé de la finale avec son coéquipier en club Fredric Pettersson.
"Pas tous les jours la chance de jouer un tel événement"
Mais si le retour en France a été euphorique, à l'image de son équipe, Sole alterne le haut le bas depuis le mois de septembre. D'abord touché aux adducteurs pendant deux mois, il a réalisé quelques perfs impressionnantes avant, ces dernières semaines, de marquer le pas. Et coïncidence ou non, le Fenix arrive à Metz avec deux défaites de rang dans les bagages. "On a surtout eu beaucoup de blessés ces derniers temps, sur le dernier match à Tremblay, il nous manquait quatre joueurs importants (Ruiz Sanchez, Ternel, Pettersson et Morency, qui s'est engagé à Limoges). On n'est pas dans un bon moment, mais on doit redoubler de concentration, ce n'est pas tous les jours qu'on a l'opportunité de jouer un tel événement" insiste Sole. Et pour ceux, au tirage au sort, voyaient déjà Toulouse en finale après avoir battu Istres en demi-finale, le suspens pourrait bien durer un peu plus longtemps. Car, avec leurs victoires face à Nîmes, Chambéry et Aix, les Istréens ont montré leur capacité à se sublimer face à des adversaires plus huppés. "C'est clairement un piège pour nous, ils n'auront rien à perdre. Cette compétition, c'est plein de surprises, on a réussi à battre Montpellier, alors il y a une petite opportunité pour nous d'aller au bout. Mais pour cela, il faudra déjà être très vigilant samedi" termine le jeune toulousain. Et quand on lui suggère que les premières, avec lui, sont plutôt réussies, il rit un bon coup : "J'espère que ça marchera encore une fois ! C'est tellement compliqué de gagner un titre que si je peux le faire ce weekend, je vais foncer !"
Kevin Domas