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Paris conserve sa Coupe de la Ligue
Favori, Paris a fait honneur à son statut en remportant la Coupe de Ligue à Metz. Les Parisiens, portés par un grand Nikola Karabatic, ont fait preuve d'application face à Toulouse (40-30).
Que faut-il faire pour battre Paris, quand le club de la Capitale joue au niveau qu'il a actuellement ? Le PSG avait largement dominé Dunkerque la veille en demi-finale (33-26), et ne voulait en aucun cas lâcher la Coupe de la Ligue dont il défendait la possession en finale ce dimanche après-midi. Alors Philippe Gardent, l'entraîneur de Toulouse, a mis en place un jeu à sept, sans gardien, pour entamer la partie et tenter d'accrocher son ancien club le plus longtemps possible, voire aller chercher cette Coupe.
Le jeu à 7 toulousain a fonctionné un temps...
L'option est plutôt payante pour l'entame de match, et offre un peu de suspense aux Arènes de Metz. A l'inverse de Dunkerque hier, Toulouse reste au contact au score dans les dix premières minutes. Toulouse construit patiemment et bien ses actions à sept, et exploite bien son surnombre offensif. Au point d'agacer Noka Serdarusic, le coach du PSG, qui pose un temps-mort après un but de Jordan Bonilauri, le pivot qui fait la rotation avec le gardien Yassine Idrissi, laissé seul à 6 mètres (8-8, 12'). Sur l'action qui suit, Idrissi sort un arrêt, et le capitaine Nemanja Ilic marque en contre pour donner à Toulouse pour la deuxième fois du match l'avantage (8-9, 12').
Paradoxalement, c'est quand Toulouse prend cet avantage que son jeu offensif perd en justesse. Quelques ballons perdus en attaque donnent à Paris l'occasion de mettre en place son jeu rapide. La vitesse d'Adama Keita – 5 buts en première période – fait la différence, tout comme les buts de Nikola Karabatic (13-9, 16'). Le demi-centre est lui aussi très efficace en première période avec également cinq réalisations. L'écart est fait, et Paris s'attache à le consolider, ce qui est fait. Si les arrêts de gardiens ne sont pas au rendez-vous (d'un côté comme de l'autre d'ailleurs), la défense parisienne gère bien les offensives toulousaines, désormais à six joueurs de champ suite aux pertes de balle. En attaque, la réussite parisienne ne se dément pas. Keita donne cinq buts d'avance au PSG (16-11, 21'), un avantage avec lequel renoue son équipe sur un but de Nikola Karabatic presque sur la sirène (20-15, 30').
Paris sérieux jusqu'au bout
Un double coup de poignard touche Toulouse au retour des vestiaires, et c'est Nikola Karabatic qui tient l'arme pour donner sept buts d'avance aux siens (23-16, 33'). L'écart est désormais trop important, et Paris trop sérieux pour que Toulouse revienne. Même une petite phase d'énervement contre l'arbitrage, qui vaudra au banc parisien de prendre un carton jaune, et des exclusions temporaires ne causent aucun préjudice au score. Philippe Gardent pose son temps-mort lorsque Nikola Karabatic, encore lui, donne huit buts d'avance au PSG (28-20, 42'). Serdarusic fait tourner, Dylan Nahi, Benoît Kounkoud, Luka Stepancic et Mikkel Hansen (jusqu'ici entré seulement pour tirer les sept mètres) donnent du sang frais à l'attaque parisienne qui garde son rythme. Stepancic marque en position d'ailier (33-25, 50'), Mikkel Hansen envoie quelques mines, Rodrigo Corrales repousse un penalty de son compatriote Ferran Sole (37-28, 57') et Toulouse ne peut plus riposter. Comme en 2015, son parcours honorable en Coupe de la Ligue s'achève par une défaite en finale. Avec une assurance souveraine, Paris conserve son titre et ouvre son palmarès pour cette saison avec une victoire à 40 buts marqués (40-30), à l'issue d'un week-end où ils se sont montrés imprenables.
Mickaël Georgeault