EdF (M)
La Biélorussie au menu, Zagreb à l'esprit
Pour en terminer avec sa phase de poules, l'équipe de France va affronter la Biélorussie, déjà assurée de sa qualification. Si la victoire est indispensable, les Bleus semblent déjà commencer à penser au tour principal.
De la difficulté de ne pas mettre la charrue avant les bœufs. Avec deux points, les Français sont déjà assurés de participer au tour principal du championnat d'Europe. Mais il leur reste encore un match à disputer, et ce ne sera pas une formalité, face à la Biélorussie. "Ils ont ennuyé les Norvégiens hier et pour eux, le principal est déjà acquis avec la qualification. C'est un adversaire à prendre très au sérieux, avec de très belles individualités" prévient François-Xavier Houlet. La dernière fois que les deux équipes se sont affrontées, c'était en Pologne il y a deux ans, et la France n'avait fait qu'une bouchée de son adversaire (34-23). En sera-t-il de même ce soir ? Pas si sûr. En deux ans, les jeunes pousses biélorusses ont bien grandi. Si Artsem Karalek, le pivot de Saint-Raphaël, est l'évidente tête de pont de cette génération dorée, il est l'arbre qui cache la forêt. Et les plus gros clubs européens commencent à se précipiter sur la potentielle mine d'or que ce groupe représente. Kielce (Karalek et sans doute Kulesh d'ici peu), Saint-Raphaël (Gaydushenko), les clubs allemands (Saldatsenka), le Biélorusse commence à s'exporter. Un début, pour une nation dont, pendant longtemps, Siarhei Rutenka a été la seule figure de proue à l'étranger.
Commencer à préparer la suite
Malgré cela, la France fait légitimement figure de favorite. Mais essaye de ne pas trop penser au tour principal qui se profile au détour d'une route où les attendent, aussi, trois jours de repos. "La meilleure façon de préparer la suite, c'est d'y arriver avec quatre points et donc de gagner demain soir. On aura encore du temps pour penser à tout cela après" prévient Adrien Dipanda. En tout cas, Didier Dinart l'a déjà annoncé, il alignera son sept majeur demain soir, d'entrée de jeu. Une décision qui a pour avantage de se donner toutes les cartes pour l'emporter, mais aussi de préparer la suite. Avec le choc contre la Croatie du deuxième tour en ligne de mire. "La préoccupation est de terminer au mieux cette phase de poules, tout en sachant que derrière on va jouer une équipe qui défend en 3-2-1. Et que les joueurs qui font preuve de discernement sur ce genre de défense ne sont pas forcément les plus aptes à attaquer une 6-0" détaille le sélectionneur, qui ne s'interdit donc pas d'effectuer d'autres ajustements pendant les trois jours de repos dont pourraient bénéficier les Bleus. Bref, sans le dire, le sélectionneur a déjà à l'esprit la prochaine grosse échéance. C'était la Norvège depuis le début de la préparation, c'est désormais la Croatie jusqu'à samedi prochain.
France - Biélorussie à 18h15 (en direct sur beIN Sports 3) suivi de Croatie - Suède à 20h30 (en direct sur beIN Sports 3) et de Autriche - Norvège (en différé sur beIN Sports 3)
A Porec, Kevin Domas