A droite, pas de soucis

On pensait qu'avec quatre joueurs aptes à jouer sur le poste d'arrière droit, Didier Dinart aurait à faire des choix. Pour l'instant, si Dika Mem est le plus utilisé, le sélectionneur contente tout le monde.

Prenez le classement des minutes jouées en deux matchs par les joueurs de l'équipe de France et vous y trouverez Dika Mem. On pourrait parler de surprise, si on considère que l'arrière du FC Barcelone prend part, en Croatie, à sa deuxième compétition internationale chez les A. Il y a un an, il était revenu de ses vacances pour débarquer en plein Mondial, remplaçant alors Luka Karabatic. Cette fois il est, depuis le début de la préparation, un des hommes de base du système mis en place par Didier Dinart. En premier lieu, par sa capacité à défendre aux postes deux et trois. Mais aussi, et on l'a encore vu hier, pour sa faculté à pouvoir attaquer aux postes d'arrière et demi-centre. "Je ne m'attendais pas à avoir autant de temps de jeu sur ce début de compétition mais, comme d'habitude, je prends ce qu'il y a à prendre. Je suis à l'aise, j'ai envie, je pense ne pas avoir peur. Les échecs, ça peut arriver mais je vais continuer et ne pas me cacher, car c'est comme ça que je vais apprendre" dit-il. Et ce soir, après 38 minutes passées sur le terrain, la copie rendue est propre, très propre même. Pas forcément de celles qui sautent aux yeux quand on regarde une feuille de statistiques, mais de celles qui incitent vos coéquipiers à vous faire encore plus confiance. Même si vous n'avez que vingt ans. "Dika a été décisif en fin de match face à la Norvège au poste d'arrière droit mais il a encore besoin de se stabiliser au poste de demi-centre" note Didier Dinart.

A un moment, il faudra faire des choix

Doit-on voir une tendance quant à une hiérarchie sur le poste d'arrière droit ? C'est désormais un vrai problème de riche pour Didier Dinart et Dika Mem présente tous les avantages, des deux côtés du terrain. Mais le sélectionneur s'en défend. "Les deux matchs ont sollicité l'utilisation de Dika et c'est tout. Aujourd'hui, on a fait des tests. Vendredi, il a été décisif contre la Norvège et on en tire les enseignements" dit-il, fermant ainsi un débat qui n'a, de toute façon, pas forcément lieu d'être. Car l'équipe de France se nourrit de la complémentarité entre Nédim Rémili, Valentin Porte, Adrien Dipanda et Dika Mem. Le Parisien a parfaitement négocié son temps de jeu face à l'Autriche, notamment grâce à sa percussion en attaque. Le Raphaëlois est la pierre angulaire de la défense en ce début de compétition et Valentin Porte navigue de l'aile à l'arrière avec aisance. "Il y a un équilibre à trouver et ce n'est pas simple. Les joueurs, en tout cas, se mettent au service de l'équipe et acceptent les choix avec humilité" se félicite le sélectionneur. Si certains avaient peur que les quatre garçons se marchent sur les pieds, pour l'instant, leur ballet est parfaitement réglé. Mais Dinart prévient : "Plus la compétition va avancer et plus il sera compliqué d'être conciliant avec tout le monde." Après deux matchs, tout va pour le mieux, et c'est déjà ça de pris.

A Porec, Kevin Domas