EdF (M)
Ce serait trop bête de tout gâcher
Après l'avoir emporté au forceps face à la Norvège vendredi, l'équipe de France affrontera l'Autriche ce soir. Avec comme ordre d'éviter le relâchement.
Quand on s'est mis, depuis trois semaines, comme objectif ultime le match d'ouverture du championnat d'Europe, et qu'on l'a en plus arraché plus que franchement remporté, il faut se méfier du contre-coup. "Les joueurs en avaient marre qu'on leur parle de ce 12 janvier. Maintenant que l'objectif a été rempli, il ne faudrait pas manquer d'humilité avant d'aborder le rendez-vous de demain. L'équipe de France a un statut à faire respecter" prévient Didier Dinart, qui ne veut retenir que du positif de la rencontre face aux Norvégiens. Même si, défensivement, la 1-5 n'a fonctionné que par intermittence et que les gardiens ont été sur courant alternatif, le sélectionneur souligne que "dès qu'on avait une action négative, on en avait une positive derrière". La victoire, si précieuse dans l'optique du deuxième tour, était le but affiché et il a été atteint. Pour la perfection, on devra patienter encore un peu.
Face à une Autriche très limitée
C'est dans une atmosphère résolument positive que les Bleus vont donc aborder leur deuxième match, face à des Autrichiens déjà au bord de l’élimination. Malgré l'appui de 500 fans, les partenaires de Thomas Bauer n'ont pas réussi à dominer la Biélorussie et se retrouvent donc obligés de prendre au moins deux points lors de leurs deux prochains matchs. "La France est la meilleure équipe du monde, cela va être très compliqué pour nous désormais" analysait Thomas Bauer, le gardien autrichien qu'on a l'habitude de voir sur les parquets de Starligue. Mais les Autrichiens veulent croire à l'indispensable exploit, donnant même lieu à des comparaisons un peu tirées par les cheveux de leur sélectionneur d'origine islandaise Patrekur Johannesson. "Les miracles peuvent se réaliser. Regardez, l'Islande a bien battu l'Angleterre en football, pourquoi l'Autriche ne pourrait-elle pas battre la France ?" invoquait-il ce matin en conférence de presse. Mais si on s'en réfère à ce qu'on a vu vendredi soir, la tâche s'annonce immense pour les rouges et blancs. "Tout le poids de l'équipe repose sur Nikola Bylik, qui est un joueur exceptionnel. On peut encore citer Thomas Bauer, capable d'exploits dans ses cages ou l'expérience de Vytautas Ziura mais cela reste limité" confirme François-Xavier Houlet.
L'occasion de faire des rotations
Didier Dinart et Guillaume Gille devraient profiter de ce match contre l'Autriche pour faire tourner leur effectif. Michaël Guigou a joué soixante minutes, Nikola Karabatic et Valentin Porte aussi et ils vont pouvoir souffler pour laisser tout le monde rentrer dans cet Euro. Raphaël Caucheteux, Nicolas Claire et Benjamin Afgour devraient avoir le droit à leurs premiers pas dans une grande compétition internationale. "Nous allons faire des rotations, tout le monde est investi et j'ai totale confiance en mes dix-huit joueurs. Hier, Timothey N'Guessan en a été un bel exemple avec son entrée décisive dans les cinq dernières minutes" se félicite le sélectionneur. Son capitaine, lui aussi, connait ses premiers émois dans un tel contexte avec le brassard autour du bras. Et va devoir garder ses troupes sous pression. "On a deux longueurs d'avance, mais on ne se focalise que sur l'Autriche. Et les cadres vont garder tout le monde dans le droit chemin" conclut Cédric Sorhaindo. C'est vrai qu'il serait trop bête de dévier d'une trajectoire qui, pour l'instant, emmène les Bleus dans des conditions parfaites à Zagreb.
France - Autriche, ce soir à 18h15 (en direct sur beIN Sports 2) suivi de Norvège - Biélorussie à 20h30 (en direct sur beIN Sports 2)
A Porec, Kevin Domas