EHF Cup (M)
Aix et Saint-Raphaël visent la phase de groupes
Il ne reste plus qu'une étape pour les deux clubs français engagés en coupe EHF avant d'espérer accéder à la phase de groupes. Si, à Saint-Raphaël, on commence à avoir l'habitude de ces obstacles, à Aix, on en fait la découverte.
Les joueurs du PAUC espéraient mieux de la réception de Nantes en championnat jeudi soir. Ils n'ont pas hésité à le verbaliser dès la fin de la rencontre et on peut les comprendre. Voir leur club à la dixième place du classement de Starligue avec seulement six points en neuf journées, ce n'est pas exactement ce qui était prévu. Et quand on voit que la première place qualificative pour l'Europe, actuellement occupée par Montpellier, pointe six longueurs devant, on se dit que pour pouvoir retrouver les joutes européennes la saison prochaine, il va falloir carburer. Car ce dimanche, c'est bien la coupe EHF qui attend les Aixois, avec la réception des Danois d'Holstebro, l'actuel cinquième du championnat scandinave. Qui n'est pas au mieux non plus, puisqu'il n'a connu la victoire qu'à une reprise sur les cinq derniers matchs. Mais peu importe, le parfum de ces combats continentaux est toujours enivrant. "C'est toujours spécial, tu te dis que tu joues contre les meilleures équipes des autres championnats, il y a toujours un peu d'excitation. Même si elle n'est pas la même que la première fois que j'ai joué en Champions League à 18 ans" explique l'arrière droit aixois Martin Larsen, arrivé cet été en provenance du...Danemark. "J'ai souri quand j'ai vu le tirage, je pars du Danemark et j'y retourne pour jouer six mois après. On aurait pu tomber sur un adversaire plus facile, mais ça va être un beau duel. En plus, ma famille sera là au match retour, je suis assez impatient" continue-t-il.
Holstebro, ça cavale
Si le tirage au sort a épargné à Jérôme Fernandez et à ses hommes un affrontement avec les quatre mastodontes allemands engagés, il ne les a pas gâtés pour autant. Car Holstebro reste un solide morceau, avec une expérience européenne non négligeable. Ce sont notamment ces Scandinaves qu'on avait aperçu, il y a deux ans, à Nantes en Champions League. Et si, à l'époque, tout ne tournait pas rond, le club est reparti sur des bases plus saines, avec notamment de nombreux jeunes joueurs. Le supersonique ailier gauche Magnus Bramming a peut-être perdu ses cheveux mais pas son efficacité, tandis que la base arrière, avec le gaucher international Peter Balling (photo de gauche) et le Suédois Victor Östlund, révélation du mondial au Qatar en 2015, a fière allure. "Ce qui est sûr, c'est qu'il va falloir bien attaquer et ne pas perdre de ballons car c'est une équipe qui court partout. Si on fait des erreurs, on va se faire punir. Surtout, il faudra gagner à la maison pour avoir nos chances de passer au tour principal. Mais je pense que nous pouvons le faire" note Larsen, qui retrouvera quelques-uns de ces anciens compagnons de l'équipe junior danoise. En espérant que la coupe d'Europe réserve de meilleures surprises à son équipe que le championnat.
Saint-Raphaël en pélerinage en Israël
A peine 36 heures après avoir laissé un point à Toulouse en championnat, les joueurs de Saint-Raphaël se sont envolés vers Israël pour leur entrée en lice en coupe d'Europe. Leur finale de la saison passée leur a offert le droit d'être propulsés tête de série du troisième tour et donc d'hériter d'un tirage plus qu'abordable. Le Maccabi Rishon LeZion et son expérience minimale en coupe d'Europe ne devraient pas être en mesure de faire de l'ombre aux vieux routards de l'Europe que sont devenus les Raphaëlois. Néanmoins, pas question de prendre ce premier rendez-vous continental par dessus la jambe. "Sur un match, tout le monde peut battre tout le monde. Certes, l'expérience nous fait perdre moins d'influx, nous poser moins de questions sur les circonstances du match, on n'est plus dans l'inconnu comme on a pu parfois l'être. Néanmoins, on ne part pas là bas en étant déjà qualifié" tempère le coach varois Joël Da Silva. La coupe d'Europe, c'est toujours une petite décharge d'adrénaline supplémentaire, un parfum différent des joutes hexagonales. Et quand, en plus, on part à l'autre bout de l'Europe, au sud de Tel Aviv, le dépaysement est garanti. "Il y a forcément de l'excitation, l'Europe, c'est le fruit du boulot d'une année. On sait toutes les heures qu'on a passé à l'entrainement et en voyage pour en arriver là. Cette coupe d'Europe nous a permis d'écrire de belles histoires" continue le coach raphaëlois.
La force de l'habitude...ou de l'expérience
Face à ses hommes, il trouvera une équipe du Maccabi Srugo Rishon LeZion, dont on ne sait pas grand chose, à part qu'il a éliminé le Steaua Bucarest au match précédent en renversant la vapeur. Battue en Roumanie de deux longueurs, la formation israélienne l'avait emporté de quatre dans sa salle. Et qu'elle avait été battue deux fois par Chambéry dans la même compétition la saison passée (29:24, 31:27). Dans son effectif, cinq internationaux israéliens et quelques étrangers. Le frère d'Igor Karacic, le moins talentueux Ivan, y continue son tour du monde handballistique qui l'a déjà conduit en Suisse, en Biélorussie et en Roumanie. Mais la star de cette équipe, c'est le pivot serbe Rastko Stojkovic (photo), qui a côtoyé les meilleurs à Kielce et encore au Meshkov Brest la saison passée, avant de choisir le Maccabi pour continuer sa carrière. Avec ses huit saisons en Champions League à plus de 50 buts, on se dit qu'il aurait sans doute plus prétendre à mieux...Néanmoins, pas de quoi faire frissonner Adrien Dipanda et consorts. "On n'a pas de repères face à cette équipe, mais on a pu voir qu'elle était déficiente sur le repli défensif. On va donc essayer de mettre en place notre plan de jeu habituel pour en profiter" conclut l'entraineur varois. Pas une formalité pour ses hommes, mais la force de l'habitude devrait leur permettre de s'en tirer sans grosses frayeurs.
Le programme :
Samedi 17.11 Maccabi Rishon LeZion - Saint-Raphaël VHB à 16h30 (en direct sur ehfTV.com)
Dimanche 18.11 Pays d'Aix UC - Team Tvis Holstebro à 16h30
Kevin Domas