EHF Cup (M)
Saint-Raphaël a-t-il grandi ?
Pour la deuxième fois consécutive, Saint-Raphaël s'est hissé dans le top 4 des équipes de la coupe EHF. Après avoir été mis en déroute l'an passé au même stade de la compétition par Berlin (35-24), les Varois tiennent l'occasion de montrer leur progression.
Ce n'est peut-être pas Cologne et sa Lanxess Arena, où trois clubs français tenteront de briller le weekend prochain, le lieu est peut-être perdu au milieu de l'Allemagne, mais les Finales de la coupe EHF auront une certaine prestance, cette année encore. "Le plateau est très relevé, avec quatre équipes qui ne feraient pas tâche en Champions League. Et on va jouer dans une superbe salle, un haut lieu du handball européen" résume le coach de Saint-Raphaël, Joël Da Silva. Pour la deuxième fois de suite, ses hommes ont obtenu leur ticket pour entrer dans le dernier carré de cette coupe d'Europe qui n'a de petit que le nom. Malgré le fait que les quatre participants soient identiques à ceux de la saison passée, les Varois espèrent certainement un autre résultat. A Göppingen, pour leur première, ils étaient passés complètement au travers, mis notamment en déroute par Berlin en demi-finale (24-35). "Mais depuis, on a acquis de l'expérience. Elle était individuelle il y a un an, elle est désormais collective" continue Da Silva. "Notre parcours a été meilleur, on sent plus de sérénité. On pense qu'on est mieux armés que l'an dernier pour faire le match avec les Allemands, mais ce n'est pas tout de le dire, il va falloir le faire sur le terrain" appuie Geoffroy Krantz, qui disputera ce weekend les deux derniers matchs européens de sa carrière, tout comme ses deux coéquipiers Aurélien Baily et Wissem Hmam.
Magdeburg, forteresse invaincue en Europe depuis six ans
Et sur le terrain, ce qui attend les Raphaëlois n'a rien d'une sinécure. Une seule statistique suffit à résumer l'immensité de la tâche : la dernière défaite à domicile de Magdeburg en coupe d'Europe remonte à 2012. Depuis, 17 victoires et un nul match nul se sont succédés sans que la Getec Arena ne sombre sous les assauts des adversaires venus des quatre coins de l'Europe. Mais cela ne semble pas effrayer des joueurs français qui, que ce soit à Melsungen la saison passée, ou Berlin en février, ont montré leur capacité à bien se comporter de l'autre côté du Rhin. D'ailleurs, les verts et rouges ne paradaient pas aujourd'hui, après être rentrés de leur match de Bundesliga à l'extérieur hier soir à 3h30 du matin et avoir vu tout le contenu de leur bus volé, puis retrouvé quelques heures après. "Saint-Raphaël est une équipe qui a très peu changé depuis l'an dernier, ils ont de vrai automatismes. La seule raison pour laquelle nous pourrions être favoris, c'est que nous évoluons à domicile. Mais sinon, il n'y a pas de grande différence entre les deux équipes" relativisait le demi-centre norvégien Christian O'Sullivan, qui se souvient peut-être que l'année passée, lors de la petite finale, il avait fallu les tirs aux buts pour séparer les deux équipes. La troupe du SRVHB a, elle aussi, connu des péripéties hier, avec un bus attendu pendant deux heures à l'aéroport de Berlin après que le chauffeur sensé l'emmener se soit trompé de jour...Un détail en plus pour prouver que rien ne leur sera offert ce weekend. Mais s'ils ont grandi par rapport à l'an dernier, ce n'est pas ce genre de péripétie qui les arrêtera.
Le programme des demi-finales :
SC Magdeburg - Saint-Raphaël Var HB à 14h15 (en direct sur SFR Sports 3) Füchse Berlin - Frisch Auf! Göppingen à 17h00
A Magdeburg, Kevin Domas