Euro 2018
F. Pettersson : "On a transformé en positif toutes les choses négatives"
Il a peut-être beaucoup moins joué lors de ce championnat d'Europe que son compère du Paris Saint-Germain Jesper Nielsen, mais le pivot de Toulouse Fredric Pettersson a su répondre présent lorsqu'on a fait appel à lui. Et à la veille de la finale face à l'Espagne, où il croisera son coéquipier en club Ferran Sole, il nous explique pourquoi la Suède n'a pas volé sa place.
- Peut-on dire que voir la Suède en finale est un petit miracle ?
- Non, je ne crois pas. Je pense qu'on a une bonne équipe, on a montré qu'on pouvait battre la Croatie à Split et on y est arrivé. En demi-finale, beaucoup de joueurs qui avaient peu joué ont monté leur niveau et je crois qu'on mérite vraiment d'aller en finale.
- On a quand même l'impression qu'entre vos arrières droit blessés, votre qualification pour un but au tour principal ou l'égalisation danoise hier à la dernière seconde, rien ne peut vous arrêter...
- C'est vrai qu'on n'a pas eu de chance avec les blessés et que cela aurait pu nous arrêter dans notre élan. Mais nous avons une super équipe, un excellent état d'esprit, tout le monde tire le groupe vers le haut. Et si quelqu'un ne peut pas continuer, nous avons toujours quelqu'un pour le remplacer et pour rester sur la même dynamique. On a transformé en positif toutes les choses négatives qui ont pu nous arriver. Personne ne croyait en nous, mais se qualifier d'un but à la fin du tour principal a été une autre étincelle pour nous forcer, par exemple, à faire un très bon match en demi-finale, pour montrer qu'on avait vraiment notre place en finale.
- Que vous êtes vous dit quand le Danemark a égalisé à la dernière seconde hier ?
- On s'est dit "meeeeeeeeerde" (rires). Et puis, la seconde d'après, on remontait tout le monde, en leur disant que ce n'était rien, qu'on méritait de l'emporter sur le match parce que nous avions été les meilleurs et que si on continuait à jouer pareil, on y arriverait.
- Avant le match contre la France, certains d'entre vous disaient que leur confiance était au plus haut. Est-ce toujours le cas ?
- Tout à fait. Maintenant, il nous reste juste un match à jouer, on va le faire à fond et si on peut continuer à jouer comme on l'a fait jusqu'à présent, il y a des chances qu'on prenne beaucoup de plaisir sur le terrain.
- Votre avis sur l'équipe d'Espagne ?
- Ils ont une super équipe et on est un peu pareil. Ils ont perdu des matchs dans la compétition avant la demi-finale, ils ont eu des soucis de blessure aussi. Même si Perez de Vargas est blessé, Sterbik arrive ! Chaque joueur qui entre dans l'équipe fait un bon boulot, ils ont de bons joueurs sur tous les postes donc cela va être compliqué.
- Justement, qu'est-ce que cela fait d'être en finale après avoir perdu trois matchs ?
- Le premier était le match d'ouverture contre l'Islande, et il nous a servi de réveil. Contre la France, ils ont très bien défendu et nous n'étions pas dans un bon jour et même s'ils n'ont pas fait leur meilleur match non plus, Gérard a été énorme dans le but. Et contre la Norvège, je pense qu'on aurait du l'emporter mais, là aussi, on a fait de leur gardien le meilleur du monde...Mais heureusement, on a réussi à limiter les dégâts, suffisamment pour se qualifier. Le système est ainsi fait et on ne peut pas s'en plaindre.
- Quelle va être la clé du match demain ?
- De savoir défendre fort, de pouvoir monter rapidement les ballons, de les punir si ils font des erreurs. On sait que s'ils arrivent à faire leurs changements en défense, le secteur central avec Morros et Guardiola est très fort. On va devoir courir !
- Faire exactement ce que la France n'a pas forcément su faire hier, finalement...
- (rires) C'est vous qui le dites, pas moi !
A Zagreb, Kevin Domas