Euro 2018
L'Espagne a toutes les cartes en main
Après sa facile victoire face à la Macédoine (31-20), l'Espagne a désormais toutes les cartes en main pour se qualifier pour les demi-finales. Même si la route va encore être compliquée.
On résumera le match de ce soir, entre les leaders des groupes C et D, par une seule statistique. A la pause, la Macédoine avait inscrit six buts, soit neuf de moins que l'Espagne. Avec un tel écart à la pause, notamment dû aux treize pertes de balle, le match était déjà plié à la pause. "On peut penser que c'était facile si on regarde le score, mais il faut aussi voir qu'ils ont beaucoup fait tourner. Tous leurs joueurs importants étaient dehors au bout d'un quart d'heure, alors nous en avons profité pour faire tourner aussi" résumait Gonzalo Perez de Vargas. Le gardien barcelonnais, élu MVP grâce à ses 18 arrêts a été le fossoyeur des Macédoniens. Mais il a été, surtout, bien aidé par sa défense, au sein de laquelle Eduardo Gurbindo et Gedeon Guardiola ont volé huit ballons à eux deux. Finalement, tout s'est passé comme sur des roulettes, quatre jours après une défaite face au Danemark (22-25), qui a forcé les Ibériques à arriver avec deux points au tour principal. Mais les quatre jours ont été bénéfiques pour remettre les jambes et les têtes dans les bon sens, à l'image de Ferran Sole, l'ailier toulousain. Avec ses cinq buts, il a apporté sa contribution, ne montrant aucune nervosité depuis le début de la compétition. "Moi, stressé ? Jamais ! Tout se passe bien pour moi pour l'instant, ce n'est pas comme si j'avais découvert l'équipe nationale hier" dit le gaucher qui profite de la méforme du Nantais David Balaguer pour marquer des points.
Deux matchs en deux jours pour la qualification
Pour l'Espagne, il restera donc deux matchs à jouer pour espérer rejoindre le dernier carré. La Slovénie d'abord, dès mardi, avant d'enchainer le lendemain avec une rencontre face à l'Allemagne qui ressemblera à s'y méprendre à un quart de finale. "Nous allons avoir deux finales à jouer" avançait même le sélectionneur Jordi Ribera, qui a dû apprécier de faire tourner son effectif aujourd'hui pour que ses troupes arrivent fraiches mardi. Si les Espagnols arrivaient à remporter leurs deux rencontres, ils seraient automatiquement qualifiés pour les demi-finales. "On va bien voir, on va surtout penser à la Slovénie avant tout autre chose. L'essentiel va être la récupération. Entre nous et les Allemands, la différence se fera sur la fraicheur physique" concluait Sole. Ce soir, au moins, la dépense d'énergie aura été minimale.
A Varazdin, Kevin Domas