LdC (M) - J7
Paris joue à se faire peur
Paris a remporté sa septième victoire en autant de match de Champions League face aux Allemands de Flensburg-Handewitt (29-28). Non sans mal.
Ce soir, Paris est en tête à la mi-course de la Champions League, avec sept victoires en autant de matchs. Si, la semaine passée, il avait fallu s'arracher pour prendre les points face aux Hongrois de Szeged, cette fois, les Parisiens sont passés par un trou de souris pour aller prendre les deux points. A un quart d'heure de la fin, ils étaient encore à quatre longueurs, terrassés par une équipe allemande portée par son insouciance et qui volait vers la victoire. Et c'est dire l'immensité de la tâche, puisque Paris n'avait plus perdu à la maison en coupe d'Europe depuis 2014. Secoués par le grand bombardier suédois Simon Jeppsson et son acolyte Goran Johannessen, spécialiste du tir à travers, les hommes de Raul Gonzalez semblaient autant aphones que Mikkel Hansen, transparent pendant cinquante minutes. "On savait ce qui nous attendait, mais on n'était tout simplement pas prêt à mettre l'intensité suffisante pour remporter ce match. On a subi pendant quarante-cinq minutes" notait Nédim Rémili. Incapables de trouver la solution en attaque, sans arrêt de gardiens, Paris semblait dans de sales draps.
Omeyer, fidèle au poste
Il a fallu un coup du sort malheureux pour que le match bascule. Une sortie sur blessure de Rodrigo Corrales, touché à la cheville sur une action anodine, un retour de Thierry Omeyer sur le terrain après un premier acte pas brillant et tout allait changer. Avec son capitaine sur le terrain, Paris allait monter l'agressivité défensive de plusieurs crans et enfin se réveiller en attaque, dans le sillage de Sander Sagosen. Et Flensburg, courbant l'échine, allait pour la première fois de la rencontre se retrouver derrière au score, à huit minutes de la fin (26-25, 52'). Et dans un money-time des plus haletants et dans un Coubertin des grands jours, c'est Omeyer qui allait sauver la baraque, avec deux arrêts décisifs avant que Jeppsson ne trouve le poteau à l'entame de la dernière minute. "Je ne suis pas satisfait de ce que j'ai apporté globalement mais je fais des arrêts au bon moment. Parfois, il faut se contenter de peu. Il faut surtout retenir la réaction collective qu'on a eu" notait le portier. Qui n'a pas caché sa joie quand Uwe Gensheimer a été offrir le succès aux siens dans les dix dernières secondes. Au bout d'un match qui aura tenu toutes ses promesses. Et dire qu'il va falloir remettre ça mercredi à Flensburg...
Les statistiques :
PARIS SAINT-GERMAIN - SG FLENSBURG-HANDEWITT 29:28 (12:15) Arbitres : Radojko Brkic, Andrei Jusufhodzic (AUT)
Paris : Corrales (4 arrêts / 16 tirs), Omeyer (7 arrêts / 23 tirs dont 0/1 pén); Gensheimer (8/8 dont 5/6 pén), Sagosen (4/6), Kounkoud (3/3), Remili (6/10), Abalo (1/1), L. Karabatic (2/3), Toft Hansen (1/1), Hansen (3/6), Morros, Ekdahl du Rietz (1/2)
Flensburg : Buric (5 arrêts / 12 buts dont 0/2 pén), Bergerud (7 arrêts / 29 tirs dont 1/4 pén); Golla, Hald (3/4), Glandorf (3/4), Svan (1/2), Wanne (1/1 dont 1/1 pén), Jeppsson (9/14), Jøndal (3/4), Zachariassen (1/1), Johannessen (5/8), Lauge (2/4), Baijens (0/1)
Kevin Domas