LdC (M) - J7
Paris secoué, Paris menacé mais Paris gagnant
Le Paris Saint-Germain a conservé son invincibilité en Champions League en dominant les Hongrois du Pick Szeged cet après-midi (33-31). Sans Nikola Karabatic, blessé, mais avec un Sander Sagosen stratosphérique et un moral à tout épreuve.
Entre deux équipes invaincues depuis le début de la saison en Champions League, le combat allait forcément être féroce. Et il l'a été, jusqu'au bout. Soixante minutes de combat acharné, d'exploits de gardiens et de cabrioles ont certainement fait plaisir au public de Coubertin, venu en masse supporter le PSG. Ses fans ont vu Paris bousculé, à l'image de ces cinq premières minutes où Szeged a rapidement pris le large, pour mener de quatre buts (1-5). Avant que Sander Sagosen, par ses courses sans ballon, ne trouvent la faille face à la défense hongroise montée sur ressorts. Si, depuis le début de la saison, le Norvégien avait dans les mains les clés du jeu parisien, il a, ce soir, pris ses responsabilités. Sans Nikola Karabatic, il a montré la voie aux siens tout au long de la rencontre. "Les responsabilités, j'aime ça. Je veux toujours jouer soixante minutes. C'est sûr que Niko va nous manquer, mais on a montré ce soir que nous avions des atouts pour bien jouer quand il n'était pas là" souriait l'assassin au visage d'ange.
Moins de rotations, pas moins d'efficacité
Sa prestation a même réussi à éclipser le jour sans vécu par Nédim Rémili, qui n'a jamais vraiment trouvé son rythme mais dont le but, dans la dernière minute, a quand même offert la victoire aux siens. En tête de cinq buts à cinq minutes du terme (32-27), les Parisiens avaient relevé la tête un peu tôt et tremblé quand Szeged était revenu à une longueur avec encore une minute à jouer. "A ce moment là, on pensait plus à la victoire qu'au goal-average particulier. Il y avait de la fatigue, on a joué avec peu de joueurs, mais on a réussi à rester lucide pour l'emporter. En étant dans ce registre, dans la combativité, on va remporter beaucoup de matchs. Il va peut-être falloir, à l'avenir, apprendre à tuer les matchs" disait de son côté Luka Karabatic. Moins de rotations, certes, mais sans forcément perdre en qualité, malgré la fatigue. La preuve, quand il a fallu accélérer dans le dernier quart d'heure, ce sont bien les Parisiens qui ont répondu présent. Le monstre hongrois Richard Bodo, intenable pendant trente minutes avec ses sept buts, calait lui dans le sprint final. Comme une illustration des détails sur lesquels la partie s'est jouée. Paris a certainement, ce soir, donné sa prestation la plus aboutie de la saison. Et il fallait au moins ça alors qu'il faudra affronter Flensburg à deux reprises avant d'aller à Szeged dans trois semaines. Pour une revanche qu'on prédit déjà bouillante.
Les statistiques :
PARIS SAINT-GERMAIN HB - MOL-PICK SZEGED 33:31 (15:14) Arbitres : Lars Geipel, Marcus Helbig (ALL)
Paris : Corrales (12 arrêts / 42 tirs dont 0/2 pén), Omeyer (O arrêt / 1 tir dont 0/1 pén); Gensheimer (9/10 dont 3/3 pén), Stepancic (2/2), Keita, Sagosen (8/14), Kounkoud (2/3), H. Toft Hansen (2/2), Rémili (3/7), Abalo (1/1), Dourte, L. Karabatic (0/2), Morros, Hansen (5/10), Ekdahl du Rietz (1/1), Nahi
Szeged : Sego, Alilovic (0 arrêt / 8 tirs); Maqueda (3/5), Källman (2/3), Bodo (7/11), Sigurmansson (3/3 dont 3/3 pén), Canellas (1/3), Henigman, Balogh (4/4), Blazevic, Gaber, Sostaric (4/4), Banhidi (3/3), Kasparek (0/1), Bombac (2/5), Zhitnikov (2/3)
Kevin Domas