LdC (M)
Paris ouvre le bal de la Champions League
Alors que ses comparses s'affronteront sur les terrains de Starligue, Paris donnera ce soir le coup d'envoi de la nouvelle saison de Champions League. Où il fera, encore une fois, figure de grand favori.
Quatre ans. Quatre ans que Paris a érigé en but ultime la victoire en Champions League et que, pour l'instant, le club parisien reste sur trois échecs. Pourtant les moyens ont été mis, que ce soit en terme de recrutement ou d'organisation du club, qui est désormais érigé, dans les couloirs de Vienne où siège l'EHF, comme un des fleurons du handball continental. Mais les honneurs, c'est bien beau, il va falloir désormais gagner. L'an passé encore, Paris s'est qualifié, sans trembler, pour le Final Four de Cologne. Une première phase presque parfaite, un quart de finale expédié face à Kielce...mais sans pour autant soulever la coupe le dimanche soir. Le camouflet a été encore plus difficile à encaisser que les autres clubs français présents, Nantes et Montpellier, se sont qualifiés pour la finale. "La Champions League, on n'en fait pas une fixation, on sait que si on travaille dur, on a les moyens de remporter les compétitions dans lesquelles on est engagé. Mais aussi que la concurrence nous attend de pied ferme" disait Luka Karabatic, le pivot parisien, en fin de préparation. Pas une fixation, peut-être, mais à voir l'intensité mise dans les joutes européennes la saison passée, on jurerait que les hommes de Noka Serdarusic étaient un peu plus motivés à l'heure de jouer Flensburg et Veszprem que d'affronter Saran et Massy.
Paris vise encore la première place
En sera-t-il de même cette saison ? Tout porte à croire que oui. La première place est érigée en objectif de la phase de groupes qui commence demain et, quand on voit la composition de la poule des Parisiens, compliqué de voir qui pourra s'y opposer. Nantes ? Peut-être, mais Thierry Anti a déjà prévenu, le but n'est pas de faire la guerre pour aller chercher à tout prix le premier strapontin. Flensburg ? Szeged ? Skjern ? "Il faudra se méfier de tout le monde, à l'extérieur, beaucoup de ces équipes sont très dangereuses. Toutes ces équipes étaient en quart de finale ces dernières années, il faudra les prendre avec beaucoup de sérieux" prévient Raul Gonzalez. Le nouveau technicien parisien sait ce qu'il faut faire pour soulever le trophée à la Lanxess Arena. Certes, réussir sa phase de groupes, mais surtout, savoir répondre présent au bon moment. Ce que Paris n'a encore jamais réussi à faire. La quatrième tentative serait-elle la bonne ? Début de réponse ce soir.
L'adversaire : Le Motor Zaporozhye
Pour la première fois depuis l'implémentation de la nouvelle formule de la Champions League, en 2015, c'est la première fois que le Motor Zaporozhye a été placé dans les groupes A et B. Mérité ? Sans doute, car à deux reprises, les Ukrainiens sont sortis des groupes C et D, se joignant même aux seize meilleures équipes du continent en 2016. Le mot d'ordre, dans le Sud-Est de l'Ukraine, est en tout cas la stabilité. Barys Pukhouski (à droite), Aidenas Malasinskas, Sergey Shelmenko ou le gardien Victor Kireev, tous sont au club depuis plusieurs années. Et ont donc la recette pour faire tomber les clubs français. Montpellier s'y est incliné l'an dernier, Nantes n'a jamais réussi à l'emporter il y a deux ans, bref, Zaporozhye est le piège parfait pour toute équipe venue y faire du tourisme. Surtout que, désormais, le Motor jouera à domicile, et n'aura donc plus à jouer à l'autre bout de l'Ukraine.
HC Motor Zaporozhye - Paris Saint-Germain HB à 18h00 (19h00 heure locale, en direct sur beIN Sports 1)
Kevin Domas