Starligue - J15
Saint-Raphaël prend place sur le podium
Sûrement que tout le monde avait en tête la victoire gardoise au palais des sports Jean-François Krakowski lors de la phase aller (31-35 lors de la 5e journée). Cette fois le scénario était tout autre. Les deux équipes étaient à égalité de points avant la rencontre (20 points) et elles se battaient pour la troisième place. L'une étant privée de son arrière gauche phare jusqu'à la fin de la saison (Simicu), l'autre devant faire sans deux éléments importants (Dupuy et Nyateu). Les dés lancés et le duel planté. Si les Varois étaient pourtant sur une série de 14 victoire d'affilée, ce sont bien les locaux, de vert vêtus qui ont fait la course en tête dans le premier acte. Sûrement vexés de la prestation livrée la semaine passée à Massy, ils ont remis plus d'agressivité en défense pour récupérer des ballons et, enfin, jouer sur leur jeu rapide. Rémi Desbonnet en forme dans son jardin pouvait se faire plaisir à relancer sur Mohammad Sanad en cannes, qui plantait. Sans lâcher le morceau et menant à quelques reprises, les Varois se retrouvaient à devoir courir après le score en deuxième période.
Si Popescu avait eu du mal à rentrer dans son match (remplacé après 26 minutes de jeu par Demaille), Raphaël Caucheteux était bien présent. Tant dans son rôle d'artilleur aux jets de 7 mètres, sur les décalages mais surtout sur le jeu rapide. Pour le reste, la étant bien muselée par la défense gardoise, il fallait souvent s'en remettre à Arstem Karalek, toujours aussi précieux sur ses prises de balle. Ce n'était quand même pas suffisant pour virer en tête à la pause (15-12, MT).
Nîmes absent 10 minutes
Si pendant les 26 minutes où il a joué en première période il avait été discret, Mihai Popescu (11 arrêts) a su se rattraper en deuxième, se dressant en mur face aux Gardois qui ont butté sur lui, perdant leurs moyens. Il en a presque fait oublier le bon match de Rémi Desbonnet que l’on a retrouvé dans sa forme de la première partie de saison. Le portier roumain n'était pas seul pour autant. Il a pu compter sur les autres cadres de l'équipe, présents pour mettre le SRVHB sur de bons rails. "On est beaucoup à être passés à côté, certains ont su sortir la tête de l'eau, Dipanda, Caucheteux, Abily et Popescu... ça en fait quand même (rires). C'est une super performance de venir gagner ici" analysait logiquement Geffroy Krantz. Un souffle de révolte, insufflé dans le dernier quart d'heure qui a terrassé la Green Team, au point qu'elle n'arrivait plus à marquer. « On prend 5-0 dans les 10 dernières minutes. On n’est pas juste dans ce qu’on fait, on manque de rigueur dans le jeu qu’on propose. On est peut-être un peu fébrile, je n’enlève rien au travail des garçons, il y a eu une grosse dépense d’énergie, un gros combat, c’est d’autant plus frustrant qu’on ne ramène rien » regrettait Franck Maurice, pas mécontent de la prestation de ses garçons bien que le match leur ait filé entre les doigts (25-26, FM).
Parce que tout n’est pas à regretter à Nîmes loin de là. Même si la victoire n’était pas là, l’équipe s’est retrouvée, notamment avec le retour de Rémi Salou qui a fait du bien dans le secteur défensif. « C’est frustrant d’échouer à un but quand t’es aussi sérieux, rigoureux et que tu mets autant d’énergie. Il faut se servir de ça pour travailler avec les mêmes intentions. On prend 25 buts, le retour de Rémi Salou fait du bien, on ne voulait pas trop le cramer. On arrive à retrouver du jeu rapide notamment en première mi-temps, un peu moins en seconde » analysait le tacticien nîmois. La tête et les bottes sont donc à l’endroit pour se mettre en marche vers Aix, leur prochain rendez-vous. En face, le SRVHB a enchaîné son 14e match sans défaite et monte sur le podium alors que son adversaire du soir a perdu, en deux journées, trois places au classement.
De Nîmes, Maxime Cohen.