Starligue - J18
Paris, la victoire dans la douleur
Paris a consolidé sa seconde place au classement en s'imposant face à Nîmes (30-29). Mais pourrait bien en payer les conséquences dans les prochaines semaines...
Si les Parisiens se réjouissaient d'avoir les deux prochains weekends de repos en étant déjà qualifiés pour les quarts de finale de la Champions League, ils ont joué ce soir un match face à Nîmes qui en valait largement deux en termes d'intensité...Comme au match aller, l'USAM a joué crânement sa chance, imposant un défi physique maximal aux Parisiens et flirtant parfois avec la limite. Dans cette bataille de tous les instants, deux soldats ont dû renoncer : Sander Sagosen (lombalgie) et Nikola Karabatic (cheville). Et sans sa base arrière titulaire, Paris a lutté. Se reposant d'abord sur Thierry Omeyer, infernal en première période, puis sur Mikkel Hansen, et enfin sur Nédim Rémili, décisif dans les derniers instants. "On a un peu de regrets, parce qu'on se dit que sans ces six pénaltys ratés en première période, on aurait pu les ennuyer encore plus, d'autant plus que ça se joue à un but. Mais on s'est retrouvé, notamment défensivement. On perd d'un but à Nantes en coupe, on perd d'un but face à Paris, on est de retour !" souriait le coach nîmois Franck Maurice après coup. Il faut dire que dans le dernier quart d'heure, il n'a pas manqué grand chose à ses hommes pour répéter son exploit du match aller. Heureusement pour Paris, Nédim Rémili a tenu le bateau à flot, pour éviter aux siens une défaite qui aurait été rédhibitoire dans la course au titre de champion de France. "On a mal négocié les dernières minutes, mais on a réussi à mettre les buts importants. Si la qualité n'y était pas, on a au moins réussi à l'emporter" disait Luka Karabatic.
Paris suspendu à la cheville de Nikola Karabatic
Pour Paris, une défaite aurait été boire le calice jusqu'à la lie, après les blessures successives de Sander Sagosen et Nikola Karabatic. Si l'état de santé du premier n'inspirait guère d'inquiétude, la cheville du second était bien moins rassurante. Le club précisant même qu'elle n'était "pas bénigne" après que l'état major ait défilé dans les couloirs de Coubertin, la mine grave. Pour le PSG, ce n'est pas tant le déplacement à Ivry qui posera souci la semaine prochaine, mais bien le quart de finale aller de Champions League qui se profile dans quatre semaines. Une absence de son maitre à jouer mettrait Paris dans une situation bien moins favorable quant à la qualification pour le Final Four de la compétition, d'autant plus que Daniel Narcisse, s'il a tenu la baraque pendant trente minutes ce soir, semble désormais piocher physiquement dans les matchs à haute intensité. Encore ce soir, il s'est effacé dans le money-time, après une demi-heure de bonne facture, pour laisser les rênes à Hansen et Rémili. Si on en saura plus demain, après les examens complémentaires, sur l'étendue des dégâts dont souffre la cheville de Nikola Karabatic, une chose était sûre ce soir : à Paris, cette victoire va laisser des traces.
Les statistiques
PARIS SAINT-GERMAIN HB - USAM NÎMES GARD 30:29 (17:12) Arbitres : Saïd Bounouara, Khalid Sami
Paris : Corrales (0 arrêt / 2 tirs dont 0/1 pén), Omeyer (10 arrêts / 36 tirs dont 2/6 pén); Gensheimer (2/3), Møllgaard, Stepancic (3/6), Keita, Sagosen, Kounkoud, Rémili (6/7), Abalo (1/1), L. Karabatic (3/4), Hansen (8/16 dont 3/3 pén), Narcisse (5/9), Nielsen, N. karabatic (2/4), Nahi
Nîmes : Paul (0 arrêt / 1 tir dont 0/1 pén), Desbonnet (16 arrêts / 45 tirs dont 0/2 pén); Padolus, Gallego, Suty (1/4 dont 0/1 pén), Rebichon (2/3), Salou (3/5), Nyateu (2/5), Hallgrimsson (3/7), Dupuy (2/2), Kaabeche (1/1), Vozab (2/3 dont 2/3 pén), Prandi (0/1), George (3/5), Gérard (4/6 dont 3/5 pén), Sanad (6/7 dont 0/1 pén)
Kevin Domas