Starligue
Nîmes a déjà la tête au jeu
Premiers à reprendre, dès le 19 juillet, les Nîmois ont déjà disputé leurs premiers matchs amicaux le weekend dernier. Et ont changé quelque peu leurs habitudes en matière de pré-saison.
Il faut remonter le fil du temps pour trouver un club de Starligue reprenant le chemin du gymnase aussi tôt que le 19 juillet, date où, pour les joueurs de Nîmes, la fin des vacances a sonné. Pas que les entraineurs hexagonaux soient plus paresseux que les autres, mais quand même, mi-juillet pour une reprise de compétition fin août, voire début septembre, c'est un peu pousser mémé dans les orties. "Je ne vais pas dire que les joueurs n'ont pas fait un peu la tronche quand je leur ai donné la date de la reprise" sourit l'entraineur Franck Maurice. Mais cherchez la raison d'un tel empressement à retrouver le chemin de la salle, et elle vous sera rapidement donnée. "On était invité la semaine dernière à un tournoi en Italie, et on ne voulait pas arriver direct de la plage sur trois matchs en trois jours. Donc on a prévu un stage d'une semaine là bas, avec beaucoup de handball, histoire d'apprendre à se connaitre dans la vie de tous les jours mais aussi d'avancer sur le projet de jeu" continue le coach, qui entame sa cinquième saison à la tête de la Green Team. Défaits par Gummersbach en finale du tournoi de Sienne (24:30), les Nîmois peuvent néanmoins s'estimer satisfaits du travail produit pendant une semaine. "Il faut surtout pondérer ce qu'on a vu avec le moment de la préparation où on est. Gummersbach avait déjà huit matchs amicaux dans les pattes, nous seulement quelques entrainements. Certaines choses sont intéressantes, on voit un Micke Brasseleur déjà très investi par exemple" continue le coach nîmois.
Trois recrues en renfort
Micke Brasseleur, une des trois recrues amenées à faire passer un cap à l'USAM (photo de gauche). On pensait la dynamique bien enclenchée en décembre dernier, quand les verts sont passés à la mi-course en seconde position, devant Nantes et Paris. Avant de s'écrouler après la trêve, ne collectant que sept points sur la phase retour. Seuls les relégables Massy et Saran ont fait pire. Cette fin d'exercice est-elle encore dans toutes les têtes ? "Cela a créé de la frustration et la volonté d'aller encore plus loin. Cette mauvaise série nous a montré qu'on devait en faire encore plus, collectivement et individuellement, pour aller chercher mieux que cette septième place. Qui n'est déjà pas un mauvais résultat, quand on voit la concurrence" tente de nuancer Maurice, sans arriver à cacher qu'on espérait bien mieux de l'USAM que ce résultat final. Pour cela, Dylan Garain viendra apporter sa fougue et sa puissance de loin, même s'il s'est surtout fait remarquer, pour l'instant, par ses excentricités capillaires et qu'il ne sera pas à 100% de ses capacités avant l'automne. Nicolas Nieto viendra, quant à lui apporter un peu de volume sur des rotations au poste de pivot qui en manquaient parfois la saison passée.
Une préparation "à l'envers"
Désormais, pour les Nîmois, place au travail physique. Revenus d'Italie lundi matin, ils ont le droit à quelques jours de congés jusqu'à vendredi avant de se retrouver sur la piste et dans les salles de crossfit pour quinze jours "très durs" de l'aveu de leur entraineur. "En plus, avec la chaleur qu'il fait à Nîmes, ce ne va pas être une partie de plaisir." Avant de retrouver le terrain à la fin août, notamment à l'occasion d'un tournoi en Vendée où Nîmes croisera le fer avec Aix, Zagreb et Chambéry. Un peu comme si le staff nîmois avait décidé de casser les habitudes pour mieux surprendre leurs joueurs. Sans garantie de résultat, comme l'admet Franck Maurice. "On va voir ce que ça va donner. En tout cas, le fait de jouer très vite amène une fatigue pas habituelle à ce moment de la préparation. Et on a pu voir que les garçons réagissaient bien" conclut-il. En attendant d'avoir avancé encore un petit peu dans la préparation pour commencer à fixer de réels objectifs chiffrés. Mais qui a regardé, avec un oeil attentif, ses deux jeunes joueurs, Elohim Prandi et Tom Poyet, aller chercher l'argent à l'Euro junior le weekend dernier : "Je suis très satisfait de l'image du club qu'ils ont véhiculée mais aussi qu'ils aient porté haut les couleurs de notre pays. Elohim a encore pris une dimension supplémentaire tandis que pour Tom, cela aura été une aventure fantastique. Il est passé de quatrième pivot à titulaire très rapidement." Les deux rejoindront le reste de la troupe d'ici une semaine, pour amener encore un peu de profondeur à un effectif qui n'en manque déjà pas. En attendant, pour leurs copains, place à la piste.
Kevin Domas