Starligue
Saran n'est pas encore mort
Grâce à sa victoire face à Massy hier soir, Saran reste à trois points du premier non-relégable Tremblay, qui a aussi pris les points. Et garde encore espoir de pouvoir se maintenir.
"On est en réanimation, mais le cœur bat toujours." Fabien Courtial a, pour une fois, la blague facile après que ses hommes aient remporté un match à domicile, pour la première fois depuis le mois de septembre. Face à Massy, tout n'a pas été parfait, mais si on excepte un quart d'heure en début de seconde période, les Saranais ont maitrisé leur partie. Les cadres d'abord, avec Chema Rodriguez et Jean-Jacques Acquevillo dans les premiers instants, Romuald Kollé, tel un diable sorti de sa boite, par la suite, il y a toujours eu quelqu'un pour alimenter la marque. Même au coeur du deuxième acte. "On savait que ça allait être compliqué à un moment, on n'est pas une équipe qui peut être un rouleau compresseur. Mais, même quand ils sont revenus à -1, on n'a pas paniqué" raconte Kollé, dont la rentrée après un temps-mort a coïncidé avec le second souffle de son équipe. De souffle, en revanche, Massy ne semble plus en avoir beaucoup. L'équation est simple pour les hommes de Tarik Hayatoune. En cas de défaite face à Paris la semaine prochaine, le promu retournera en Proligue la saison prochaine. Et avec ses trois points de retard et le goal-average particulier défavorable, les Essonniens risquent bien de finir la saison à la dernière position.
"Une petite flamme"
Mais si, chez son adversaire d'hier soir, il n'y a plus beaucoup d'espoir, à Saran, on veut continuer à y croire. Sans trop tirer de plans sur la comète non plus. "Après Ivry, il ne restait qu'une braise et il fallait souffler dessus. Là, ça s'est transformé en petite flamme. Il faut au moins essayer de prendre les matchs qu'on doit prendre et on verra après" positive Fabien Courtial, bien loin de penser que la petite série de deux matchs sans défaite sur laquelle reste son équipe lui suffira pour aller chercher un improbable maintien. En revanche, arriver au coude à coude avec Tremblay, et jouer la descente sur la dernière journée, ça c'est un scénario qui lui irait bien. "Il ne va pas falloir qu'ils prennent beaucoup de points d'ici là sinon nos espoirs risquent d'être vains. Après, qu'on aille chercher Tremblay ou Cesson...je n'ai pas de préférence sur le nom de la victime. Si déjà on arrive à en mettre un dernière nous, ce sera bien!" conclut le coach saranais. Dans le Loiret, on est loin d'avoir acquis le maintien. Mais on y croit encore.
Kevin Domas