TdC (M)
Montpellier "presque prêt", Paris pas encore
En l’emportant au Trophée des Champions, Montpellier a prouvé qu’il était presque prêt pour le début de la saison. Si Saint-Raphaël n’est pas mal non plus, à Paris, il reste encore du pain sur la planche.
Les différents acteurs avaient prévenu. Il ne faudrait pas prendre les résultats du trophée des champions pour argent comptant, celui-ci étant plutôt vu comme une dernière occasion de travailler plus que comme un premier trophée à aller chercher. Alors nous en tirons les conclusions avec des pincettes. En l’emportant, aussi anecdotique cette victoire soit-elle, Montpellier a confirmé qu’il était certainement la plus prête, tactiquement et physiquement, des quatre équipes en lice. Saint-Raphaël a joué sa chance à fond, avant de baisser les armes, trop indiscipliné des deux côtés du terrain. Trop d’exclusions, trop de pertes de balle ou de tirs manqués, tandis que Montpellier s’est montré beaucoup plus clinique quand il s’est agi d’aller chercher son premier trophée des champions depuis 2011. « C’est sûr que face à eux, tu le payes cash. Mais quand on regarde le contenu du weekend, il est très intéressant. Le but était d’être prêt pour mercredi et de bien démarrer le championnat pour instaurer une dynamique » commentait l’entraineur Joël Da Silva. Prêt, Nantes le sera sûrement, une fois qu’il aura récupéré ses blessés. Déjà privé de Gurbindo, Pechmalbec et Feliho, le H a dû se passer aujourd'hui de Romain Lagarde, touché au mollet, tandis qu'Olivier Nyokas, victime d'un coup, laissait ses coéquipiers au bout de vingt minutes de jeu. Compliqué de se prononcer donc, à l’issue de ce weekend.
"Des choses très positives à retenir" côté Montpellier
Du côté du champion d’Europe non plus, on ne veut pas trop s’avancer. Il faut dire que si, au lieu de s’imposer hier aux tirs au but face à Nantes, Montpellier s’était incliné, le bilan comptable du weekend aurait certainement été différent. Mais le fait est là, les Héraultais devraient encore être en mesure de se battre pour la première place. Melvyn Richardson et Valentin Porte sont toujours le meilleur binôme du championnat au poste d’arrière droit, Vincent Gérard ferme toujours la boutique quand il le faut, Fredric Pettersson est déjà parfaitement intégré et, cerise sur le gateau, Mathieu Grébille est bien en jambes, témoin ses huit buts aujourd’hui. « J’ai essayé de mettre les joueurs dans une situation de responsabilités dont ils n’ont pas forcément l’habitude. Et il y a des choses très positives à en retenir » se satisfait Patrice Canayer, dont la profondeur de banc va faire des envieux. Avec 19 joueurs professionnels, il y a de quoi voir venir. « Encore faut-il qu’ils soient utiles à l’équipe » souligne-t-il promptement. Ce soir, en tout cas, ils ont prouvé qu’ils le seraient sans doute, à un moment ou à un autre d’une saison qui s’annonce marathon.
Paris a besoin de temps
Pour Paris, la route est encore loin d’être terminée. Sera-t-elle sinueuse ? Seul l’avenir le dira, mais pour l’instant, le compte n’y est pas encore. Raul Gonzales a beaucoup fait tourner ce weekend, si on excepte Nédim Rémili, utilisé pratiquement deux heures, et Sander Sagosen. Les deux éléments les plus jeunes de la base arrière se sont donnés corps et âme et, pourtant, le résultat collectif est pour l’instant mi-figue, mi-raisin. « On alterne le bon et le moins bon, on manque de constance sur soixante minutes » confirmait Thierry Omeyer. « On a surtout essayé de se servir de ce match pour assimiler les choses que nous demandent les coachs avant le match de mercredi. » Si tous ne parlaient que de petits ajustements, Raul Gonzales hier, ne cessait de répéter qu’il allait falloir du temps pour que tout se mette en place. Sauf que du temps, Paris n’en a pas. Les deux premières journées de championnat ne devraient pas poser plus de problèmes que ça, avec la réception d’Ivry et le déplacement chez le promu Istres. Le premier déplacement en Champions League, dans dix jours à Zaporozhye, sera une autre histoire. Néanmoins, tout le monde en est convaincu, Paris sera très solide quand il aura trouvé la bonne carburation. Ne reste plus à savoir quand ce sera.
A Montbéliard, Kevin Domas