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Le peuple de Chambéry attend la finale

, par Maxime Thomas

 

Pour la sixième fois, Chambéry jouera une finale de coupe de France. Face à Dunkerque demain, une nouvelle ligne de palmarès peut s'écrire. Une première attendue fortement par la ville et ses supporters, pendant que joueurs et staff s'attellent à un match forcément particulier.

"Une finale c'est toujours spécial, on va essayer de jouer en paix avec la tête, mais il faut mettre tout le corps et une gros partie du cœur. Et on a un gros corps ici à Chambéry (en montrant le public)." Niko Mindegia a réussi à résumer la situation en une phrase. Si les joueurs attendent avec impatience cette finale, que dire du public ! 1600 personnes jaunes et noirs annoncées, une grande partie dans le TGV affrété pour l'occasion, une autre qui prendra les voitures et d'autres moyens pour joindre Bercy. Un corps prêt à rejouer la vague jaune de 2011 et celle non moins impressionnante de 2014.

Alors les joueurs ne peuvent l'éviter. Si la concentration et l'objectif permettent de garder le cap, difficile de ne pas se laisser porter par la foule. "Il y a énormément de pression autour de ce match, une pression positive, de l'engouement !" confirme Julien Meyer. L'affiche n'aide pas à calmer l'attente, bien que 2011 ne soit pas si loin. Le gardien confirme lui que la prudence reste maîtresse chez les joueurs : "On a bien vu ce qu'était un match de coupe : tout peut arriver. Contre Nantes ou contre Montpellier ici, on n'était pas favoris." Le dernier des mohicans Pierre Paturel reconnaît lui aussi volontier que "c'est une finale, un match unique, et ça n'a rien à voir avec ce qu'on a vécu cette année" mais il croit plus que tout dans l'issue favorable, le dernier à avoir vécu 2011 ne veut pas rater celle-ci : "On a confiance en nous bien sûr, on a peu perdu cette année donc on part avec des certitudes sur notre jeu" Sans oublier bien sûr : "Il y a un petit paquet de monde qui vient nous voir, c'est ensemble avec ce public qu'on gagnera."

Sans Costoya, avec Briffe

Source : Ville de Chambéry

Un engouement populaire, fait de panneaux d'entrée de la ville renommé "TeamChambé" et la rue principale ornée de drapeaux à l'effigie des joueurs et au couleur du club (photo), on en attendrait presque un jour férié en cas de victoire... "Alors par contre sur l'engouement populaire je n'ai aucune expérience !" répond l'entraîneur Erick Mathé, à en faire rire l'audience. "À Montpellier une finale passe presque dans l'anonymat, alors qu'ici ils changent même les panneaux de signalisation."

L'entraîneur a tout mis en place et préparé le rendez-vous. Même les côtés les plus désagréables. "On ne récupérera pas Alejandro Costoya, c'est trop juste et la pose de pied est délicate, liée un œdème. Même infiltré, cela ne servirait à rien" confirme le coach. Une blessure qui arrive au moment le plus difficile dans cette course de fin de saison, mais avec un relais inattendu également, en tout cas pas à ce niveau pour son retour : "J'ai trouvé Romain Briffe très bien. Même s'il est en manque de rythme avec des situations claires en attaque qu'il refuse et qu'il serait en capacité à prendre habituellement. Je pense que la meilleure façon de revenir c'était de se mettre dans le rythme défensif." Et face à des Toulousains peu inspirés mais bagarreurs, le revenant n'a pas reculé. Une information de poids avant le combat de samedi.

Mathé : "Même si Chambéry en avait gagné..."

Crédit photo: Emmanuel Durieux

Sur l'adversaire, peu de choses à dire. La préparation de cette finale est à l'opposée parfaite, et l'entraîneur le remarque sans en tirer de conclusions : "Ils ont fait allègrement tourné la semaine dernière face à nous, voulant cacher ce qu'il n'y avait pas forcément à cacher car on se connaît bien, et en mettant beaucoup de rythme face à Tremblay de ce que j'ai pu lire avant la rencontre. Alors qu'on a fait l'inverse... Je ne suis pas sûr qu'il y ait de règles donc on verra samedi qui avait raison." Dans ce jeu de dupes, l'entraîneur a aussi quelques billes sur places, ayant vécu deux finales avec Montpellier : "Connaître le timing, la façon de faire, l'ambiance particulière je peux l’appréhender mieux que mes joueurs. Mais c'est eux qui ont le bleu de chauffe."

Enfin, sur le constat que son nouveau club n'a jamais eu sa ligne de palmarès, il n'en fait pas une montagne : "Même si Chambéry en avait gagné, si je suis en finale je signe pour un autre trophée !" En revanche, ce peuple - décidément - le touche : "Dès qu'on met un pied dans la rue on nous en parle... C'est très nouveau, mais très agréable : on ne fait pas que ça pour notre petit microcosme de l'équipe mais aussi car on voit qu'on donne du plaisir aux gens et c'est super porteur." Jusqu'en haut du podium ?

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