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Chloé Bouquet, une chance à saisir

, par Dalibor

En l'absence de Siraba Dembélé-Pavlovic, il y a une place à prendre sur l'aile gauche en vue du prochain championnat du monde. Si la concurrence y fait rage, Chloé Bouquet a marqué des points face à la Turquie mercredi et aura une nouvelle occasion de le faire en Islande.

Mardi, avant sa première sortie sous le maillot de l'équipe de France, elle ne voulait pas se projeter. La Marseillaise du lendemain, sa première, elle ne voulait pas l'imaginer. Rien que de s'exprimer devant les journalistes semblait être une source d'anxiété. Mais il a bien fallu y aller et, quand les hymnes ont retenti au Coliseum d'Amiens, on a bien vu de l'émotion sur le visage de Chloé Bouquet. A 24 ans, il y a encore des choses qui peuvent vous chambouler. "Je ne sais pas si c'était du stress, de l'excitation, mais il y avait en tout cas beaucoup d'émotion" souriait-elle dans les couloirs du Coliseum d'Amiens. Elle avait reçu l'accolade de Camille Ayglon-Saurina après les hymnes comme pour lui dire que ça allait aller, et sa copine de club Roxane Frank est venue lui chuchoter quelques mots à l'oreille une fois le coup de sifflet final passé. Et même la nouvelle capitaine Amandine Leynaud a filé un coup de main pour mettre la petite dernière dans la bonne direction. "Je lui ai dit qu'on était toutes passées par là, que ça allait aller" expliquait la gardienne.

Grosse concurrence sur l'aile gauche

Et il faut croire que les conseils prodigués ont été les bons, puisque la Bisontine s'est sortie avec les honneurs de sa première sélection. Cinq buts en trente minutes, certes face à des modestes gardiennes turques, mais d'autres sont déjà passées au travers pour moins que ça. Au moins, mercredi soir, Bouquet a su canaliser ses émotions pour rendre une copie propre. Et satisfaire le sélectionneur. "Elle met des buts, elle possède des qualités et même un peu de génie, quand elle jaillit pour intercepter le ballon. C'est une arme redoutable" sourit Olivier Krumbholz. Avec l'absence de Siraba Dembélé-Pavlovic, enceinte, il y a une place à prendre sur l'aile gauche derrière l'inamovible Manon Houette. Alors, Bouquet ? Marion Maubon ? Ou Coralie Lassource ? Ou pourquoi pas Camille Aoustin, très performante avec son club de Siofok ? "Chloé peut aller au mondial, mais comme les trois autres. Cette semaine, je voulais la voir seule, sans qu'elle soit comparée tout le temps. On lui donne une belle chance, à elle de la saisir" continue Krumbholz.

"A priori, pas besoin de l'aider"

Le championnat du monde au Japon, c'est encore loin, très loin même. Rares ont été les filles à partir sur une grande compétition avec l'équipe de France avec aussi peu d'expérience internationale, mais sa spontanéité pourrait être un vrai plus pour. Mais pour l'instant, pas question de se projeter aussi en avant. "Je prends ce qu'il y a à prendre, on verra la suite. Jouer avec des filles comme ça, c'est un peu incroyable. Amandine Leynaud, je la regardais à la télé" sourit-elle. Elle a, en tout cas, su sortir de sa coquille au bon moment, bien aidée par Manon Houette, sa binôme sur le poste. "J'ai été aidée par Siraba pendant quatre ans, alors je suis là pour elle. Je lui ai dit que j'étais là pour l'aider mais à priori, elle n'en a pas beaucoup besoin" rigolait la Messine. Il y aura forcément d'autres occasions pour que Chloé Bouquet pose des questions. Peut-être même dès le match face à l'Islande cet après-midi. Une autre occasion de saisir sa chance.

Islande - France, un match piège ?

Après la Turquie, l'équipe de France enchaine en Islande aujourd'hui, pour son deuxième match des qualifications pour l'Euro 2020. Mercredi, les Scandinaves n'ont pas vu le jour en Croatie, battues 29:8 et incapables de passer plus de trois buts dans les trente premières minutes. Si Olivier Krumbholz avait prévu de beaucoup faire tourner lors de la réception des Turques à Amiens, il pourrait s'en tenir un peu plus à son équipe-type à Hafnarfjordur, dans la banlieue de Reykjavik. "Elles ont pris une fessée en Croatie, elles vont chercher à réagir. On va jouer une équipe sans complexe, très dure à jouer chez elle. Même les plus grandes équipes se sont déjà faites accrocher en Islande" note Olivier Krumbholz. Ces dernières années, le Monténégro, l'Espagne ou la Slovénie y ont laissé des plumes.

Islande - France à 17h55 (en direct sur beIN Sports 2)

Kevin Domas

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