EdF (M)
Une bonne piqûre de rappel
La France a concédé ce soir sa première défaite dans le championnat du monde face à la Croatie (20-23). Anecdotique comptablement parlant, peut-elle influer de manière négative avant la demi-finale de vendredi ?
Décidément, l'équipe de France n'aime pas les derniers matchs de poule, surtout quand ils n'ont pas d'impact sur leur qualification. Comme face à la Russie à Berlin il y a une semaine, les Bleus ont galéré ce soir face à la Croatie. S'ils s'en étaient sortis dans la capitale, cette fois, la Croatie ne leur en a pas laissé le luxe. Les hommes de Lino Cervar, obligés de l'emporter pour s'assurer une place dans un tournoi de qualification olympique, n'ont laissé aucune chance à des Français bien trop maladroits. "On a été puni à chaque fois qu'on a perdu le ballon. La défense est bien, le gardien aussi, mais on encaisse trop de contre-attaques" résumait Melvyn Richardson. Lui, comme ses coéquipiers, n'ont jamais trouvé la clé du verrou croate. Et quand ce n'était pas Zeljko Musa, le coupeur de têtes, qui s'y mettait, le gardien de but Marin Sego fermait la boutique derrière. Tant que les Croates ont du se contenter du jeu placé, le bateau bleu est resté à flot. Mais dès que David Mandic a pu accélérer sur montée de balle, le navire n'a pas résisté. On na va pas exagérer, il a été loin de couler. Si les Français avaient vraiment envie de s'arracher pour une très hypothétique chance d'attraper la première place ce soir, c'est une autre question. Plus qu'un manque de motivation, Valentin Porte préférait retenir l'option du "jour sans. Et il vaut mieux qu'il arrive ce soir que dans deux jours."
"J'espère que cela nous servira de leçon"
Pas d'inquiétude donc, dans le camp français. Mais l'impression que cette défaite face à des Croates plus motivés est quand même "une bonne piqure de travail. Il va falloir rester concentré" notait Melvyn Richardson, tandis que son entraineur Didier Dinart poursuivait : "Seul l'avenir nous dira si cette défaite était anecdotique." L'avenir va arriver vite pour l'équipe de France. Il lui reste une infime chance de reprendre la tête du groupe I, mais il faudra pour cela que l'Allemagne s'incline de huit buts au moins face à l'Espagne. Pour ce qui est de son adversaire, on ne le saura que vers 22 heures. Ce sera la Norvège, la Suède ou le Danemark, le dernier semblant être l'option la plus réaliste. Un match où, cette fois, tout lever de pied sera sanctionné immédiatement. "J'espère que ce soir nous servira de leçon. Prendre une gifle comme celle-ci avant un match comme la demie, cela peut nous réveiller" termine Valentin Porte. C'est tout ce qu'on leur souhaite.
Les statistiques :
FRANCE - CROATIE 20:23 (11:11) Arbitres : V. Horacek, J. Novotny (CZE)
FRANCE : Gardiens : Dumoulin, Gérard (9 arrêts/ 31 tirs dont 0/3 pén); Joueurs de champ : Rémili (2/3), Lagarde (1/1), Richardson (5/5 dont 4/4 pén), Mem (1/4), N. Karabatic (0/3), Mahé (0/2), Grébille (2/3), N’Guessan (3/5), Abalo (3/5), Guigou (), L. Karabatic (0/1), Fabregas (2/2), Dipanda, Porte (1/2)
CROATIE : Gardiens : Stevanovic (0 arrêts / 2 tirs dont 0/2 pén), Sego (10 arrêts / 28 tirs dont 0/2 pén); Joueurs de champ : Duvnjak (1/6), Stepancic (0/2), Vida (1/1), Horvat (7/7 dont 3/3 pén), Karacic (2/5), Blazevic, Strlek (2/4), Musa (2/4), Sliskovic, Mandic (4/4), Vrankovic (3/8), Sipic (1/2), Beciri, Bicanic (0/1)
A Cologne, Kevin Domas