Eurotournoi
Montpellier vainqueur de Szeged
Montpellier remporte l’Eurotournoi de Strasbourg pour la cinquième fois de son histoire. Les hommes de Patrice Canayer ont pris le sur les Hongrois de Szeged (27-25). Le Medvedi Tchekov, vainqueur de Nantes (36-35), complète le podium.
Montpellier contre Szeged en finale de l’Eurotournoi de Strasbourg, l’opposition avait de quoi faire saliver. Certes, ce n’était pas Nantes en finale face au club héraultais, ce qui aurait pu offrir au public un beau duel au goût de Starligue. Mais la saveur de la Ligue des champions entre le vainqueur de l’édition 2018 et le quart de finaliste de la saison dernière, a aussi de quoi rameuter les foules alsaciennes.
Montpellier s'impose en deuxième période
Après un début de match sur un faux rythme imposé par Szeged (2-4, 9’), Montpellier prend de plus en plus ses marques, et profite de séquences en supériorité numérique pour marquer dans le but vide et prendre l’avantage pour la première fois du match (8-7, 20’). Le match est de très bonne qualité. En fin de mi-temps, Stanislav Kasparek fait le spectacle mais Valentin Porte marque juste avant la sirène pour donner un court avantage à la troupe de Patrice Canayer (14-13, 30’). La deuxième période part sur les mêmes bases, sauf que là, Montpellier accentue son emprise sur le match. Les partenaires de Valentin Porte (sacré meilleur joueur du tournoi) construisent proprement leurs actions, Benjamin Afgour est bien trouvé par ses arrières (20-17, 41’). Derrière, c'est solide aussi, Marin Sego apportant sa contribution avec quelques arrêts bien sentis. Diego Simonet donne même cinq buts d’avance aux siens (26-21, 48’). La fin de match est plus difficile pour les Montpelliérains, alors que Mirko Alilovic enchaîne les arrêts pour Szeged. Les Hongrois ne lâchent rien, et reviennent à deux buts de Montpellier à quatre minutes du terme (27-25, 56'). Mais plus aucun but ne sera marqué dans le temps restant. Montpellier parvient à garder Szeged à distance et s'offre une victoire de prestige pour achever sa préparation (27-25). "On est globalement satisfait de l'emporter, d'autant plus que nous n'avons pas de blessés. On a pu se mesurer ce weekend à des équipes de niveau européen et nous sommes plutôt bien en place. On est, en tout cas, dans les temps même si, en tant qu'entraineur, on aimerait toujours plus. Mais, globalement, je suis satisfait de la préparation" s'est félicité l'entraineur Patrice Canayer.
Nantes finalement quatrième
De son côté, Nantes n’est pas parvenu à accrocher le podium. Face à Tchekov, Nantes est d’abord devant au score, mais sans distancer son adversaire qui revient à sa hauteur avant la pause (18-18, 30’). Le H revient bien en deuxième période avec de bonnes séquences (27-24, 40’), mais les partenaires de Dimitri Kiselev renversent ensuite les Nantais, en trouvant facilement des solutions dans leur défense (29-34, 53’). En fin de match, Nantes ne reste pas dans les cordes et revient au score. Emil Nielsen, jusqu’ici pas en réussite, sort enfin des arrêts (7/36 au total). À 2’30’’ de la fin, Valero Rivera ramène les siens à une longueur (34-35, 58’). Mais dans une dernière minute tendue, les Violets ne parviennent pas à faire la jonction (35-36).
C’est la deuxième défaite de suite pour les Nantais qui ne peuvent sortir du tournoi avec le sourire, notamment sur ses prestations défensives. Le H a montré du mieux en attaque, avec notamment de bonnes performances d’Aymeric Minne (6/9) et d’Alexandre Calvacanti (7/7), mais il encaisse encore 36 buts, et des buts parfois évitables. « C’est clair qu’on est en difficulté en défense, abonde Alberto Entrerrios, le coach ligérien. Je trouve qu’on arrive à bien bloquer sur le premier temps fort de l’attaque, mais on a des oublis dans la continuité, notamment sur le pivot. Parfois c’est de l’inattention, parfois c’est le manque de communication, on n’a pas encore tous nos automatismes en défense. » La quatrième place est forcément une déception pour son équipe. « On était venu pour continuer à travailler, mais avec l’ambition d’essayer de gagner le tournoi. Le match d’hier contre Szeged nous a fait beaucoup de mal, et aujourd’hui, on a encore vu des têtes un peu basses. Mais on est une équipe jeune, avec six joueurs nouveaux, on a encore besoin d’apprendre à se connaître. »
La cinquième place décidée aux tirs au but
En ouverture de la journée, le Benfica Lisbonne et Elverum étaient face à face pour se disputer la cinquième place du tournoi. Les deux équipes sont restées au coude à coude toute la partie, l’écart maximum étant de trois buts en faveur des Norvégiens (16-19, 36’). Devant en fin de partie, le Benfica manque l’opportunité de l’emporter, buttant sur Emil Imsgard. Le jeune gardien norvégien gagne un face à face dans la dernière minute et repousse le penalty de Petar Djordjic à la dernière seconde (32-32, 60’). Imsgard n’est cependant pas décisif dans la séance de tirs au but qui doit séparer les deux équipes. Elverum ne marque qu’une de ses tentatives, tandis que le Benfica réussit trois tentatives sur quatre (35-33). Séduisant sur le week-end, Elverum finit pourtant dernier, tandis que le Benfica conclut sur une note positive un tournoi relevé. « On est une équipe expérimentée au niveau européen, donc pour beaucoup, c’était nouveau de jouer contre des équipes européennes de ce standing, rappelle Kevynn Nyokas, l’arrière droit du Benfica. C’est bien de finir sur une victoire. Malgré la fatigue et les trois matchs en trois jours, on a réussi un match correct face à un adversaire très sérieux. » Une bonne répétition avant la reprise du championnat, la semaine prochaine.
Mickaël Georgeault, avec Kevin Domas