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LDC (F) - Tour principal

Metz tourne à plein régime

, par Kucerka

Ce dimanche, Metz reçoit Brest (15 heures) pour cette deuxième étape du duel inédit entre deux clubs français en Ligue des Champions. Bien que les formations se disputent le titre national depuis que Brest a atteint l'élite, sur la scène européenne, elles avancent sur deux rythmes bien distincts. Metz impressionne et repousse la barre un peu plus haut à chaque sortie. Une seule ombre au tableau de chasse, une défaite à Buducnost lors de la phase de poules (23-19). Après s’en est suivi une belle entreprise de démolition, sur chacun des terrains où la formation lorraine est passée. Jusqu’à Rostov, où le déplacement n’est jamais facile à digérer, la semaine passée (18-26). Un chemin quasi parfait qui pourrait  rapprocher les Messines de Budapest, le graal cherché par Thierry Weizman depuis un moment. Derrière tous ces succès, une très grosse défense, la meilleure d’Europe actuellement avec une moyenne de 23 buts encaissés par match. « Il n’y a pas eu de travail particulier par rapport à l’année dernière, nous explique Orlane Kanor. Le renfort d’Astride (N'gouan) nous a fait du bien, on avait besoin de renfort en poste 3. On a aussi de très bonnes numéro 1, on a trouvé une belle osmose défensive et c’est ce qui fait la différence ». Cette osmose défensive dont nous parle la jeune arrière gauche, s’allie aussi bien avec une paire de gardiennes qui n'a pas eu à se faire prier pour faire des arrêts. Elles sont en plus de très bonnes premières actrices du jeu sur grand espace. C’est donc à cette sauce que Metz mange tous ces adversaires depuis le début de la saison. « On a plusieurs systèmes, ce qui nous permet de switcher et c’est vraiment intéressant » continue la Messine. Pourrait-on y voir une similitude avec le style de jeu de la sélection nationale dont huit Lorraines font partie ? Très certainement, bien que l’arrière gauche des Bleues et de Metz nous explique qu’il y a deux façons de faire bien distinctes. « Ce n’est pas exactement la même dynamique qu’en équipe de France. Les systèmes ne sont pas exactement les mêmes. On a chacune nos qualités qui permettent d’apporter beaucoup au projet de jeu que ce soit avec les Bleues ou avec Metz ».

Une belle force collective

Cette osmose défensive, ne va pas non plus sans cette réussite en attaque. Bien qu’elle ne fasse pas partie des meilleures attaques de la compétition, Metz apporte beaucoup de variété quand il s’agit de construire. Une différence aussi par rapport à l’année passée. « Notre jeu reposait beaucoup sur Ana (Gros), le fait qu’elle soit partie permet au collectif de mieux s’exprimer ensemble. Tout le monde montre de quoi il est capable. On s'appuie sur d’autres qualités collectives que l’on cachait peut-être plus la saison passée » reconnait Orlane Kanor. D’autant que le banc, continue de beaucoup apporter, à tous les postes. Sur les ailes, où le temps de jeu est quasi partagé, même si Laura Flippes est beaucoup sollicitée depuis la grossesse d’Aily Luciano. Sur la base arrière, où tout le monde a son mot à dire dans des systèmes différents, avec leurs spécificités, qui apportent des solutions différentes. Enfin en pivot où Béatrice Edwige et Astride N’Gouan ont trouvé leur équilibre. La machine est donc bien huilée, prête à affronter Brest pour la troisième fois depuis le début de la saison. Jusque là, les Bretonnes n’ont pu que constater les dégâts et les progrès qu’il fallait encore faire pour arriver à dépasser les Lorraines, bien qu’elles aient été les seules à s’imposer sur le parquet des Arènes la saison passée, en finale retour du championnat (24-26 alors qu’il y avait 25-29 au match aller). « On n’y pense pas plus que ça, peut-être que Manu va nous en parler pour nous motiver un peu plus, même si on n’a pas besoin de ça. On sait qu’on peut céder face à cette équipe, on l’aborde avec beaucoup de sérieux, comme toutes les rencontres de Ligue des Champions » admet l’arrière-gauche. Deux équipes Françaises qui se disputent le titre depuis que Brest a accédé à l’élite qui en revanche, avancent chacune à leur vitesse sur la scène européenne. L’une pourrait être assurée de terminer première du groupe dès dimanche soir (en cas de victoire face à Brest et de victoire de Buducnost face à Rostov), tandis que l’autre, n’a plus rien à jouer. C’est donc tout l’enjeu qu’il y aura ce dimanche aux Arènes pour les Messines qui ont envie d’éviter de commettre les mêmes erreurs que la saison passée, qui leur avait coûté une place au Final Four de Budapest. « Ce sera fondateur, on a pris une très belle claque l’année passée, je pense qu’on a appris de tout ça. On sait maintenant que ce n’est pas impossible de prendre une claque comme ça. On va essayer de ne pas reproduire les mêmes erreurs » a conclu Orlane Kanor. La balle est désormais dans leur camp, pour ajouter un peu plus d'histoire à cette saison, déjà belle pour le handball féminin français.

Maxime Cohen

le programme

Samedi Odense - Copenhague (14H30) Dimanche Metz - Brest (15 heures) beIn Sports 7  Buducnost - Rostov (19 heures)
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