LdC (M)
Fin de série pour Paris
Le Paris Saint-Germain a concédé sa première défaite à domicile depuis novembre 2014 face au FC Barcelone (32:35). La première place du groupe s'éloigne.
Rendons à César ce qui est à César, le spectacle offert par Paris et Barcelone cet après-midi à Coubertin a été époustouflant. Digne d'une finale de Champions League, rien de moins. "Un match formidable, un des matchs les plus géniaux à regarder à la télévision" résumait le coach catalan Xavi Pascual. Un duel de haut vol dont son équipe est sortie vainqueure en maitrisant mieux le money-time. Avec des joueurs moins entamés physiquement et qui, surtout, n'ont pas commis les quelques petites erreurs que les Parisiens ont fait. Au premier rang desquelles une sanction temporaire pour mauvais changement à cinq minutes de la fin qui a bien entamé leurs espoirs. Sans but pendant les sept dernières minutes, et à deux de moins face à un joueur aussi innarrêtable qu'Aron Palmarsson, ça devenait compliqué de l'emporter. "On a été plus frais qu'eux, je crois. Sans Nédim, on a senti qu'ils piochaient un peu alors qu'on a pu plus faire tourner" notait également Timothey N'Guessan. L'absence du gaucher était également déplorée par Raul Gonzalez, qui a bien essayé de jouer à sept en seconde période, sans succès. Mikkel Hansen a bien scoré à huit reprises, mais seulement deux fois dans le jeu, tandis que Kim Ekdahl du Rietz n'est quasiment pas entré en jeu.L'entraineur parisien n'a pas le luxe de son compatriote sur la base arrière, ça se voit et ça a forcément payé. Dans un match au rythme aussi endiablé, Sander Sagosen, intenable pendant cinquante minutes (8 buts au final), a fini par caler alors que les ailiers butaient sur un Gonzalo Perez de Vargas retrouvé. Mis bout à bout, tous ces petits détails qui font si souvent la différence ont permis à Barcelone de l'emporter.
Pour la première place, ça va être compliqué...
Les Catalans ont d'ailleurs pris un peu plus que deux points à Coubertin ce soir. Ils ont fait tomber la série de 41 matchs d'invincibilité du PSG en Champions League qui tenait depuis novembre 2014 et la venue du THW Kiel. Ils vont également pointer à la première place du groupe pendant les fêtes. Et même si, comme le rappelait Nikola Karabatic, "cette première place, ce n'est pas un ticket pour Cologne garanti, loin de là", les Parisiens en avaient fait un objectif. Histoire de souffler deux weekends, avec un effectif des plus réduits. "Elle n'est pas anecdotique, mais je préfère être champion à la fin plutôt que champion de la phase de groupe. Bien sûr que c'est rageant de perdre, mais rien n'est encore fini" cherchait à positiver de son côté Vincent Gérard. Le juge de paix pour la première place se nommera certainement Szeged. Ce soir, les Hongrois pointent à la seconde place du classement et ils devront affronter Barcelone et Paris en 2020. "Tout le monde ne parle que de Barcelone et de Paris, personne ne parle de Szeged. Mais attention, ils ont la capacité de battre tout le monde" notait Xavi Pascual. Si la première place semble désormais presque hors de portée pour les Parisiens, la seconde est donc encore loin d'être assurée.
Kevin Domas