LSL J9
St Raphaël enchaîne, Toulouse s'offre le Phare
Mauvaise soirée pour jouer à domicile. Pour ces premiers matchs de la 8ème journée, seul Aix-en-Provence s'est imposé face à Créteil (28-23). Dans les autres matchs, Toulouse est venu à bout des Chambériens au Phare (24-25) et St Raphaël évite le piège chartrain (29-33). Hormis les Savoyards, les européens se seront mis dans de bonnes conditions avant le 3e tour de la Coupe EHF ce week-end.
En déplacement à Aix, les joueurs de Créteil ont bien débuté le match et tiennent dans un premier acte serré. Si les Cristolliens ne sont qu'à 1 but de leurs adversaires à la pause (13-12), l'écart se crée dans la seconde période sous l'impulsion d'un bon Vid Kavticnik et d'un Wesley Pardin infranchissable avec 19 arrêts à 46%. Vainqueurs de 5 buts (28-23), les Aixois peuvent pleinement se tourner vers le 3e tour de qualification de la Coupe EHF ce week-end, à Chambéry. "On va aussi récupérer des blessés dont Iniaki Pecina qui nous a manqué ce soir" rappelle le héros du soir, Wesley Pardin. A domicile, Istres vit également une première mi-temps compliquée face à Dunkerque. Porté, comme à son habitude, par de bons Vasko Sevaljevic et Andrea Parisini, (10 des 14 buts de la première période à eux deux), les Provençaux tiennent la dragée haute à une formation nordisque en embuscade (MT : 14-13). En deuxième mi-temps, les joueurs de Gilles Derot tiennent le match jusqu'au dernier quart d'heure où ils le laissent filer en encaissant un 6-1. Avec de bons Pelayo et Billant, auteurs de 8 buts chacun, les Dunkerquois s'imposent 26-30 et se hissent seuls à la 7ème place, doublant leur adversaire du jour.
Nîmes et Nantes en maîtrise
Comme ses homologues provençaux, Nîmes se voit accroché en début de match à Tremblay (20' : 8-9). Les Gardois parviennent néanmoins à prendre le large en fin de mi-temps, notamment grâce à des contre-attaques brillament conclues par Mohammed Sanad (12-17). La seconde mi-temps est un long fleuve tranquille avec un bon Luc Tobie pour des Nîmois qui s'imposent largement : 28-34. "On est contents mais maintenant il va falloir confirmer en Coupe d'Europe" annonce OBrian Nyateu avant le déplacement à Csurgoi. A Ivry, Nantes a géré le match sans pour autant parvenir à distancer son adversaire. Avec Davyes et Persson (7 buts chacun) contre une équipe plus homogène (seuls deux Nantais n'ont pas marqué), les violets parviennent à conserver l'avance tout au long du match. Avec des Ivryens plus hésitants et l'exclusion de Simon Ooms à l'entrée du dernier quart d'heure, le H sécurise sa victoire et s'impose de 6 buts (26-32). Avant le match de Montpellier à Paris, 5 équipes sont à égalité à la 2ème place : Nîmes, Aix, Nantes, Montpellier et Toulouse.
Saint Raphaël continue sur sa lancée
Saint-Raphaël serait-il guéri ? “J’espère” sourit Dan-Rares Fortuneanu, l’entraineur varois, après que ses hommes aient dominé Chartres (33:29). Une première mi-temps d’enfer, avec onze arrêts de Popescu, des montées de balle en veux tu en voilà, un Alexandru Simicu qui marche sur l’eau, telle a été la recette. Avec six buts d’avance à la pause (20:14), les Raphaëlois avaient déjà la partie bien en main. D'autant plus que Chartres a du composer sans Onufryienko, Mikita, Racotea et N'Diaye. “On fait trop d’erreurs, trop de pertes de balle, il y a de la déception par rapport à ce qu’on a produit en première période” résume Toni Gerona de son côté. Les Chartrains ont mis de la folie avec le repos, notamment en changeant de défense, ils ont même recollé à deux buts, grâce à l'apport de Morten Vium et de ses douze réalisations. Mais Alexandre Demaille veillait. Deux arrêts dans les cinq dernières minutes ont suffi pour que Saint-Raphaël sécurise sa troisième victoire de suite, qui lui permet de remonter encore un peu plus au classement. “On sait qu’on va trainer nos cinq premières journées comme un boulet, mais c’est du passé. On va continuer à regarder devant, et, pourquoi pas, intégrer la première partie de tableau à la trêve” termine Fortuneanu. Côté objectifs, on verra bien, mais en tout cas, dans le jeu, on dirait presque qu’on a retrouvé Saint-Raphaël.
Dynamiques inversées à Toulouse et Chambéry
La performance du soir est à mettre au compte de Toulouse, qui est allé chercher la victoire dans un Phare de Chambéry pas toujours accueillant (24-25). Dans un match anxiogène, où l'écart ne sera jamais monté à plus de deux buts, c'est le 3e du championnat qui s'impose, au grand malheur des Chambériens qui décidément n'y arrivent toujours pas. "C'était compliqué, c'est le moins que l'on puisse dire... Chambéry a vraiment une équipe pour viser et jouer l'Europe. commente Maxime Gilbert. C'était gaillard, ça nous conforte sur notre classement." Un classement où Toulouse tient la 3e place avec Nantes, Nîmes ou Aix. Peut-être bien commencent-ils à rêver à aller chercher Montpellier début décembre : "Si on peut mettre notre grain de sable, on le fera !" Très loin se trouve désormais Chambéry, à une anonyme 11e place, à l'heure où l'Europe et un quart de coupe de la ligue s'annonce dans le mois. "Il y a un manque de sérénité, il nous manque le petit truc qui ferait que.... Mais on a peu de temps pour le trouver désormais." Pierre Paturel est dépité, car sa part de travail est faîte, mais le problème est ailleurs. "On a réussit l'an dernier en étant meilleur défense, ce soir on en prend que 25 encore. Notre soucis est offensif." Un soucis qui s'est fait remarquer pendant 10 minutes de silences (19-18, 42e ; 19-21, 52e), et heureusement que Julien Meyer a fermé le but derrière pour retarder l'échéance (9/20). Insuffisant pour renverser la vapeur.
(avec Kevin Domas, à Chartres et Maxime Thomas à Chambéry)