Mondial 2019
Une formule qui ne cesse de faire parler d'elle
Revenue à un tour principal à la place matchs à élimination directe comme c'était le cas en France en 2017, la formule de ce mondial n'a cessé de faire parler d'elle, tout au long de la compétition. Que ce soit de la part des joueurs ou des sélectionneurs qui ont dû composer avec des matchs tous les deux jours mais aussi des jours de repos perturbés par les trajets entre deux sites, limitant ainsi les temps de récupération. "En fait, ce qu’il s’est passé, c’est que lors du Mondial en France, le Danemark et l’Allemagne ont été éliminé en huitièmes, et les télés, qui payent chers, ont réclamé plus de matches. Du coup, l’IHF a changé sa formule pour offrir aux TV au moins 8 matches à diffuser. Maintenant il faut que les joueurs bougent tous ensemble et mettent le holà. On n’est pas de la viande, là c’est trop expliquait Vincent Gérard sur Sports.fr. De ce fait, les équipes qui sont allées jusqu'au dernier carré ont disputé dix matchs en quinze jours. Beaucoup trop pour des joueurs qui ne restent pas moins humains. "Il faut arrêter ce cirque et croire que les joueurs peuvent jouer 10 matches en deux semaines, le tout en se déplaçant les jours de repos. Il y a un moment on n’est pas non plus de la viande. Il faut changer ça pestait le gardien des Bleus. Alors, certes, la TV c’est important, c’est important qu’il y ait des retransmissions. Mais il faut aussi penser à la santé des joueurs. Sur cette compétition, beaucoup de joueurs ont gâché leur fin de compétition. Avec l’AJPH (syndicat des joueurs professionnels français), on a prévu de sortir les chiffres pour essayer de faire changer les choses."
Conséquence ou non de ce rythme infernal imposé, une liste de blessés qui n'a cessé de s'allonger au fil de la compétition. Dernier touché, Cyril Dumoulin pendant la petite finale, victime d'une rupture des ligaments croisés. Alors certes, toutes ne sont pas dues à cette cadence imposée aux joueurs, mais elle tout de même édifiante. Au total, 26 joueurs ont été touchés durant ces deux semaines à des degrés différents, qui leur ont permis, ou pas, de continuer la compétition.
Maxime Cohen.