Mondial 2019
Une nouvelle ère pour la Serbie ?
Le prochain adversaire des Bleus se présente à Berlin avec une équipe grandement renouvelée. Mais si les noms manquent, le collectif pourrait finalement en bénéficier.
Ne cherchez pas les stars habituelles de cette équipe de Serbie. Petar Nenadic, Marko Vujin, Bojan Beljanski, Zarko Sesum ont tous décidé de rester à la maison. Darko Djukic aussi, officiellement blessé au coude, officieusement pas très enthousiaste à l'idée de rejoindre les rangs de la sélection. Depuis des années, la sélection des Balkans a aligné les grands noms, évoluant dans les meilleurs clubs européens, sans que les résultats ne suivent. La finale de l'EHF EURO 2012 à domicile n'était qu'un lointain souvenir quand les Serbes se sont classés douzièmes de l'EURO 2018, avec un seul match gagné en six rencontres. A la rescousse, les dirigeants de la fédération ont appelé la star Nenad Perunicic sur le banc de touche. L'ancien arrière gauche, âgé de 47 ans, est passé, de son temps, par Kiel, Magdeburg et Barcelone et a comme mission de redorer le blason de la sélection. "On espère que c'est un nouveau cycle, on a progressé dans tous les secteurs. Face à la Russie, on a montré un beau visage et de bonnes choses collectives" positivait l'ailier gauche et nouveau capitaine Nemanja Ilic après le match nul en ouverture.
Collectivement, c'est le jour et la nuit
Dans le jeu, fini ces séquences individuelles où Petar Nenadic tenait le ballon pendant quinze secondes avant de trouver un tir ou une passe improbable. Cette fois, le jeu développé se veut beaucoup plus mobile autour d'un pivot dominant, le Berlinois Mijajlo Marsenic. Avec les demi-centres Stefan Vujic et Lazar Kukic, l'animation a gagné en fluidité. Seule ombre au tableau, la jeunesse de l'effectif, qui n'a jamais su tuer un match à sa portée face à la Russie. "Mais par séquences, on a été très bon. Par contre, face à la France, la meilleure équipe du monde, on va tenter de faire notre mieux. Il faut vite oublier le match de ce soir, ne pas faire les mêmes erreurs sinon on va être pénalisé encore plus" continue Ilic.
A Berlin, Kevin Domas