Proligue - J6
Cesson tombe à Billère, Limoges et Massy s’envolent
Avec un nouveau record d’affluence en Proligue, Limoges a poursuivi son sans-faute en prenant le dessus sur Besançon. Massy suit le rythme, à l’inverse de Cesson, qui ne gagne plus. En bas du classement, Strasbourg reste invaincu et Dijon retrouve le sourire.
Limoges enfile les records d’affluence en Proligue comme des perles, et a à nouveau battu son propre record ce vendredi à Beaublanc, avec 4489 spectateurs. Le nombreux public a pu voir son équipe, sur un nuage depuis le début de saison, enchaîner aussi avec une nouvelle victoire, cette fois face au promu Besançon. Devant au score en début de rencontre, les Bisontins, portés par Abdoulah Mané (7 buts en première période, 11 au total), résistent jusqu’à la pause (13-11, 30’). Mais ils craquent face à la domination du LH87 dans le deuxième acte, bien aidé par la bonne entrée de Denis Serdarevic (11 arrêts, 50%). Dragan Zovko pose son temps-mort alors que Limoges mène de six buts (20-14, 42’), mais ses hommes ne parviennent pas à revenir. Les Limougeauds font plaisir à leur public en gonflant le score en fin de rencontre (32-23). Avec une sixième victoire en autant de rencontres, Limoges signe un début d’exercice parfait.
Massy vainqueur à Pontault, Cesson vaincu à Billère
Le dauphin de Limoges, Massy, avait un déplacement compliqué chez son voisin Pontault-Combault. L’accueil est d’ailleurs brutal, avec un 4-0 d’entrée (7’). En tête de trois buts à la pause (14-11, 30’), Pontault se fait renverser en début de seconde période (15-16, 37’). Dès lors, le MEHB s’attelle à conserver l’avantage au score, ce que les partenaires d’Arthur Muller (6 buts) font plutôt bien (20-23, 45’ ; 22-26, 54’). Massy gagne 24-26 contre Pontault-Combault et conserve ainsi sa deuxième place, tandis que le PCHB perd son deuxième match à domicile de la saison, malgré une nouvelle belle performance de Théo Avelange Demouge (9 buts).
Cesson ne suit pas et perd le contact avec le duo de tête. En déplacement chez le promu Billère, le favori à la montée a été bousculé par les Béarnais. Le score reste étriqué en première période (12-12, 30’), mais aussi en deuxième période. À moins de deux minutes de la fin, le score reste de parité (24-24, 59’). Après le temps-mort de Dragan Mihailovic à 100 secondes de la fin, Billère marque sur son attaque, puis Florian Delecroix échoue sur Artsem Padasinau. L’arrêt du gardien biélorusse est décisif, et Billère, avec un dernier but signé Mathis Beauchef, signe un succès de prestige (26-24), une semaine après un scénario inverse contre Limoges. Les Béarnais remportent leur première victoire de la saison à domicile et quittent la dernière place du classement, partagée avec trois autres équipes à la fin de la dernière journée. Malgré les six buts de Youenn Cardinal et de Sajad Esteki, Cesson, de son côté, enchaîne un troisième match sans victoire, et compte désormais cinq points de retard sur Limoges, son rival.
Saran enchaîne, Cherbourg se place
Après avoir retrouvé le sourire à Sélestat la semaine dernière, Saran cherchait à confirmer cette semaine en recevant Nancy. Après avoir été menés dans les dix premières minutes, les Septors ont pris l’avantage (11-7, 21’), pour ne plus le lâcher ensuite, à part au milieu de la deuxième période où Nancy parvient à égaliser (19-19, 44’). Saran fait à nouveau la différence dans les minutes suivantes, et aborde les cinq dernières minutes avec quatre buts d’avance (26-22, 55’). Les partenaires du prolifique Romuald Kollé (10 buts) s’imposent 29-26 et s’installent dans la première partie de tableau, au détriment de leur adversaire, désormais un point derrière et qui attend encore sa première victoire à l’extérieur cette saison.
Les matchs nuls, ça va bien cinq minutes, mais Cherbourg, après en avoir enchaîné trois, devait avoir envie de gagner à nouveau, à domicile contre le Cavigal Nice. Les hommes d’Asier Antonio n’ont cependant pas traversé la France pour le plaisir des plages du Cotentin, et débutent le match avec l’avantage au score (5-7, 14’). La JS finit mieux la première période, et rejoint les vestiaires avec trois buts d’avance (16-13, 30’). Et elle assomme son adversaire au retour des vestiaires (21-14, 37’), pour s’assurer une fin de rencontre sans trop de frayeurs. Les Mauves l’emportent 29-24 et rejoignent Cesson à la troisième place du classement. Nice est huitième, à deux points.
Dijon vainqueur d’une courte tête sur Sélestat
Dijon et Sélestat partageaient la dernière place avant cette journée, avec aussi Billère et Besançon. Un rang pas vraiment à la hauteur de leurs ambitions, et deux équipes qui inquiètent en ce début de saison. On avait donc presque un match de la peur entre Bourguignons et Alsaciens. Après une première période serrée (11-11, 30’), Dijon démarre bien la deuxième période et, avec pas mal de ballons récupérés en défense, prend cinq buts d’avance (18-13, 39’). Mais Sélestat ne tarde pas à réduire l’écart, et finit par égaliser en entrant dans les dix dernières minutes (21-21, 51’). La fin de match est irrespirable : Dijon mène d’un but, et on est soit proche de l’égalisation, soit proche du K.O. On tend vers la deuxième option à trente secondes du terme, quand Ulrich Chaduteaud pose son temps-mort avec l’avantage conservé. Mais un face à face manqué d’Oleg Macharashvili, par ailleurs très en vue (6 buts) donne une ultime occasion à Sélestat, mais Wassim Helal est décisif face à Antoine Gutfreund. Dijon sauve sa victoire de justesse (25-24), et va pouvoir passer la trêve au chaud, au milieu du tableau très serré. Sélestat, malgré les 16 arrêts de Vladimir Perisic (autant que Wassim Helal) pourra se mordre les doigts de cette fin de match où le point du nul a pu paraître si proche.
Strasbourg remporte le choc des repêchés
Strasbourg et Valence ont en commun d’avoir passé une grosse partie de leur été dans l’incertitude pour un éventuel repêchage, finalement officialisé début août. Les deux équipes, à deux victoires en cinq matchs, ont livré une première période avec pas mal de déchets, Strasbourg totalisant 13 pertes de balle en 30 minutes, quand on en dénombrait 9 côté valentinois. Comme, en plus, Romain Mathias et Julien Salmon sont au rendez-vous, les spectateurs ont peu de buts à se mettre sous la dent. Valence, qui a eu jusqu’à trois buts d’avance (7-10, 23’), retourne aux vestiaires avec un plus court avantage (10-11, 30’). Au retour des vestiaires, l’ESSAHB et Valence restent au coude à coude (17-17, 45’). Mais le VHB, après avoir déjà perdu Jackson Pavadé sur blessure, puis Yoann Eudaric (29’) et Ilies Hakiki (48’) sur exclusion direct – Lucien Auffret a aussi été disqualifié côté strasbourgeois (40’) – continue d’échouer sur un Romain Mathias en état de grâce (22 arrêts au total). L’ESSAHB, de son côté, arrête de perdre des ballons, « et ça se voit direct au score », reconnaît le pivot alsacien Kevin Muller, qui jouait là son deuxième match de la saison, remis de son opération au genou après une rupture des ligaments croisés.
Les locaux s’envolent au score avec un 5-0 (22-18, 51’), face à une équipe visiteuse qui craque en fin de rencontre. Strasbourg s’offre ainsi le luxe de s’imposer largement (28-21), et conserve son invincibilité à domicile. « On n’a pas super bien joué, admet Kevin Muller. Mais à la fin, on s’est mis à jouer notre jeu, on a réussi à reprendre l’avantage, et à domicile, il y a plus de facilité à garder le score. » Côté valentinois, on était abattu par le scénario du match. « On a énormément échoué sur leur gardien, on a raté le coche en première mi-temps alors qu’ils ne sont pas bien, regrette Eric Forets, l’entraîneur du VHB. On a été bien en défense avec un bon gardien en première mi-temps, et moins en deuxième, où c’est la bérézina avec nos blessures et nos cartons rouges. Il ne restait plus beaucoup de rotations, et en ayant autant échoué à 6 mètres, c’était sûr qu’on allait craquer. » Après son beau début de saison, Valence enchaîne sa quatrième défaite de rang. « Concrètement on est dans le dur, ajoute Forets. On travaille bien à l’entraînement, et les résultats ne reflètent pas tout ce travail, donc à un moment, ça pèse dans les têtes et il faut qu’on arrive à sortir de ce cycle. On aura deux matchs à domicile après la trêve, il faudra relever la tête. »
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Mickaël Georgeault (à Schiltigheim)