Roxane Frank (France) Chloe Bouquet (France)Sans que l'ancienne génération ne soit mise à la porte, Olivier Krumbholz a composé un effectif séduisant avec de nouveaux visages qui ont largement rempli leur part du contrat face à la Turquie, pour le premier match de qualification à l'Euro (38-17, FM). Cinq changements par rapport à l'équipe championne d'Europe en décembre dernier qui ont fait le bonheur du Coliseum d'Amiens, pas bien bruyant pour l'occasion.
Il était difficile d'imaginer un faux pas des Bleues pour leur entrée en matière dans ces qualifications à l'Euro 2020. Surtout face à une équipe de Turquie dont on ne connaissait pas grand chose. Tant sur le fond de son jeu que de ses joueuses. "On a su gérer ce match-là face à un adversaire qu'on ne connaissait pas, a reconnu Amandine Leynau. Il ya eu de l'intensité au fur et a mesure du match , une très bonne défense. On a récupéré pas mal de ballons". C'est d'ailleurs ce qui en est ressorti d'un premier quart d'heure d'observation où Merve Durdu a fait un festival dans son but (12 arrêts en première période)."Ce soir on a rencontré qu'un seul problème majeur, on a eu beaucoup d'échecs au tir et on est tombé sur une gardienne qui a fait un très bon match, admettait Olivier Krumbholz. On a perdu peu de ballons on a fait preuve de beaucoup d'aisance sur le jeu sur tout terrain". Après cela, l'équipe de France a trouvé son rythme, notamment en défense où elle a littéralement étouffé les Turques. Quatorze pertes de balles ont été causées en première période. Elles ont permis aux Tricolores de rapidement monter les ballons pour enfin faire le trou (9-5, 20e). Il n'a donc pas fallu grand chose aux Françaises pour plier le match, tout en faisant tourner et permettant aux jeunes de faire leurs preuves.
une belle intégration des jeunes
Chloe Bouquet (France)
Parmi elles, une a fait forte impression. A l'image de ce qu'elle produit en Ligue Butagaz Energie avec son club de Besançon, Chloé Bouquet s'est régalée sur son aile et a pu faire profiter tout le monde de sa palette technique (6/7 au shoot). Lob, chab', tout y est passé, malgré une première réalisation aidée par le destin sur une contre attaque (10-5, 21e). Un bon match que n'a pas manqué de souligner Manon Houette, qui occupe le poste à ses côtés. "Elle est géniale! Je ne la sentais pas plus stressée que ça en début de semaine à la maison du handball, notait l'ailière gauche des Bleues tout sourire. Globalement elle avait surtout très envie et elle a été super, pourvu que ça continue sur la fin de semaine". Même si sa prestation a été un peu moins reluisante et qu'elle a manqué de réussite au tir, Marie-Hélène Sajka a aussi pu prendre la température en l'absence d'Alexandra Lacrabère, à la place de Camille Ayglon-Saurina. "Je suis très content, Marie-Hélène Sajka a fait des bonnes choses elle a bien tenu le poste, observait Olivier Krumbholz. Elle n'a peut-être pas été brillante au tir mais elle a été solide dans le jeu et elle s'est bien battue en défense. Même si sa qualité principale c'est de mettre des buts et qu'elle n'en a pas mis beaucoup aujourd'hui, elle a été solide et a été au niveau". Une entrée toute aussi satisfaisante que celle de Méline Nocandy qui a aussi fait un festival en toute fin de rencontre, une fois les Turques (très) loin derrière (36-15, 57e) et que celle de Roxanne Frank qui a fait neuf arrêt sur les trente dernières minutes. Des signes encourageants, qui ont satisfait le sélectionneur des Bleues avant de s'envoler vers l'Islande, sévèrement corrigée par la Croatie (29-8).
