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Starligue - J11

A Aix, la tour de contrôle Konan est de retour

, par Dalibor

La course par élimination continue derrière le Paris Saint-Germain, inamovible leader du championnat. Et Aix continue son parcours du combattant. Après Montpellier la semaine passée, et avant Nantes la semaine prochaine, c'est Nîmes qui est au programme des hommes de Jérôme Fernandez. Qui ont retrouvé, avant cet enchainement corsé, Karl Konan, le pilier de la défense.

Trois mois et demi qu'il n'avait pas foulé les terrains. Blessé à la cheville lors de la préparation estivale, victime d'une micro-fracture, Karl Konan a du ronger son frein. Regarder ses copains jouer sans pouvoir les aider. "C'était ma toute première grosse blessure, et ça a été très frustrant. Je sortais d'une saison où j'avais été récompensé comme meilleur défenseur du championnat, et j'avais envie de confirmer, alors de se retrouver un peu à part, loin du terrain, ça a été compliqué" avoue le colosse de 24 ans. Qui a du prendre son mal en patience pour revenir au meilleur de sa forme. Juste à temps pour savourer la première qualification pour la phase de poules de la coupe EHF de l'histoire du PAUC. Forcément, lui, l'un des historiques du club malgré son jeune âge, il a vécu la victoire face à Chambéry comme une "grande fierté. Le faire au bout de la troisième fois, tu te dis, enfin. Cela va nous donner une année 2020 bien chargée, mais on ne va pas se plaindre !" Curieux d'entendre un si jeune joueur se qualifier d'ancien, aux côtés de Wesley Pardin, Matthieu Ong ou de Gabriel Loesch, lui aussi 24 ans. D'ailleurs, fût un temps pas si lointain où l'habit de cadre lui semblait un peu trop grand. Normal, en un sens, quand on est entouré de joueurs âgés de dix ans de plus. Entre Vid Kavticnik, Nicolas Claire ou Iosu Goni Leoz, les choses ne sont pas bien différentes cette saison, d'ailleurs, mais mentalement, Karl Konan a connu un déclic. "Je me suis demandé si j'étais légitime, à un moment. Dans ma tête, je trouvais que les responsabilités arrivaient vite et j'ai eu du mal à les assumer. Mais désormais, j'ai arrêté de me poser des questions. Je suis là pour défendre, pour montrer l'exemple, et je prends mon rôle autant à coeur que possible" explique-t-il.

Wesley Pardin, la face émergée de l'iceberg défensif

Et la défense, ces derniers temps, c'est le point fort du PAUC. Quatrième meilleure du championnat avec moins 27 buts encaissés, elle doit ses performances à celles de Wesley Pardin, qui pointe son nez sur le podium des gardiens les plus efficaces. Mais de l'aveu même du portier international, ses performances ne seraient pas possibles si sa défense ne lui facilitait pas le boulot. "Wesley, c'est la partie émergée de l'iceberg. Il fait des arrêts, mais parce qu'on défend bien aussi. Nous on fait le travail de l'ombre, lui est dans la lumière, mais l'important, c'est que le but ne soit pas pris" résume Konan. Un discours plein de maturité et de lucidité, un peu à l'image de ce PAUC qui semble, encore plus que les saisons précédentes, avoir pris une dimension supérieure. Finies (ou presque) les sautes d'humeur et les défaites contre des équipes réputées moins fortes. Mais il n'y a pas que là qu'Aix a grandi. "Il y a deux, trois ans, on regardait les équipes jouer quand elles étaient au dessus de nous au classement. Là, c'est différent. Et Nîmes, comme Nantes après, ce sont des concurrents directs, qu'on va jouer d'égal à égal" termine Konan. Nul doute que l'arrivée de Kavticnik, Bonnefond et Claire cet été ont aidé le PAUC à passer cette marche supplémentaire. Il ne s'agit plus qu'à confirmer.

Alors que Paris, qui recevra Saint-Raphaël, semble bien parti pour arriver à la trêve avec treize victoires en autant de matchs, c'est surtout derrière le leader qu'on va regarder. Dunkerque, la meilleure défense du championnat, se déplace à Montpellier, pour qui, selon Patrice Canayer, "le match de mercredi est le plus important de la semaine. Nous n'avons pas, dans l'état actuel des choses, une équipe pour être super fort sur tous les tableaux. Il faut qu'on soit intelligent."  De son côté, Nantes rend visite à Chambéry, qui va bien devoir se réveiller un jour sous peine de se retrouver bientôt dans de sales draps. Toulouse, la quatrième équipe à 14 points, se déplace chez la lanterne rouge Créteil tandis qu'au dessus des Cristolliens, Chartres et Tremblay se rencontrent pour un match qui pourrait couter cher. Si le club eurélien a confirmé l'arrivée de Marc Canellas comme joker, pas sûr que l'Espagnol soit qualifié à temps pour ce match au sommet, dont le perdant risque fort de passer les fêtes dans la zone rouge. Enfin, entre Istres et Ivry, c'est le choc des équipes qui n'avancent plus depuis quelques semaines. Là aussi, le perdant risque de se faire décrocher et de devoir commencer à regarder derrière.

Le programme de la onzième journée :

Mercredi 27.11 Paris - Saint-Raphaël à 20h30 (en direct sur beIN Sports Max 4) Créteil - Toulouse à 20h30 (en direct sur beIN Sports Max 5) Istres - Ivry à 20h30 (en direct sur beIN Sports Max 6) Montpellier - Dunkerque à 20h30 (en direct sur beIN Sports Max 7) Chartres - Tremblay à 20h30 (en direct sur beIN Sports Max 8) Aix - Nîmes à 20h45 (en direct sur beIN Sports 1)

Jeudi 28.11 Chambéry - Nantes à 20h45 (en direct sur beIN Sports 1)

Kevin Domas

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