Starligue - J2
Nîmes prend le derby, Paris le choc
Si la première journée a donné quelques tendances, cette seconde a parfaitement lancé le championnat. Nîmes dans la chaleur de son Parnasse a réussi à remporter le derby, tandis que le PSG a fait tomber Nantes pour sa première à domicile. Les deux forment les premiers leaders. Créteil, Ivry et... Saint-Raphaël ferment la marche.
Deux hommes auront fait vibrer plus que de raison le Parnasse lors du derby entre Nîmes et Montpellier. Le premier est le chouchou du stade, Rémi Desbonnet (19 arrêts à 46%), spectaculaire mais parfois trop bouillant, au point de se faire exclure. Il aura été impressionnant dans la lecture des tirs aux loin des artilleurs de Montpellier. En face, Marin Sego a encore montré son talent (16 arrêts à 40%). Impeccable sur sa ligne au près, il aura tenu le match à bout de bras. A l'image de ce duel de gardien, ce derby aura été haletant, Nîmes prenant trois buts d'écart en début de match avant, qu'en vue de l'arrivée, ce soir le MHB qui fasse le break. Sans en profiter. La faute à sept dernières minutes sans marquer. Au contraire, Nîmes convertissait sa dernière occasion, sur une passe improbable de Nyateu pour Salou, quelques secondes après avoir récupéré le ballon sur un passage en force adverse (25-24). Montpellier tombe dès la seconde journée, et ne gardera pas un grand souvenir de la soirée, avec Jonas Truchanovicius et Mohamed Soussi sortis sur blessures et laissés sur le banc tout le long de la rencontre.
Paris monte en régime, Tremblay, Dunkerque ont leurs premiers points à la maison
Si le match ne fut pas de tout repos, Paris a sensiblement dirigé les débats face à Nantes. Deux buts d'avance, trois à l'arrivée pour les Parisiens, malgré une belle artie d'Emil Nielsen dans sa cage. Les Nantais, trop indisciplinés (à l'image de Calvacanti, qui a frôlé l'exclusion définitive) ont montré de belles choses, mais ont fini un peu court. Avec six buts d'avance à un quart d'heure de la fin (27:21), le PSG a pu gérer la fin de sa première sortie à domicile. Avant d'attaquer la Champions League ce samedi à Zagreb (32-29).
Après s'être incliné à Nantes la semaine passée, Dunkerque a profité de son retour à la maison pour assurer ses premiers points face à Ivry. Avec un score dont l'écart n'a fait qu'augmenter en faveur des Dunkerquois, on peut voir un semblant de premier match référence. Le nouveau arrivant Jan Jurecic s'est bien illustré (6/8), aidant à la maîtrise du match (26-22). "Le contenu est intéressant, notamment dans notre capacité à défendre comme on veut le faire. On n'est pas récompensé de nos efforts car on a trop de déchet en seconde période, mais nous sommes dans la bonne direction" expliquait le coach dunkerquois Patrick Cazal. Tremblay a bien profité de son retour à la maison aussi, mais la claque infligée à Toulouse surprend par son ampleur (31-22). Si les Toulousains avaient impressionné la semaine passée face à Saint-Raphaël, ils se sont sabordés en dix minutes avant la pause. Un 7-1 encaissé alors que Patrice Annonay enchainait les arrêts et Pedro Portela les buts, et le tour était joué.
Istres fait sensation, Chartres gagne un important duel
L'autre sensation de la soirée, il fallait la chercher à Saint-Raphaël. Dans un match longtemps incertain (18-18, 34e), les Varois ont finit par s'effondrer dans le final contre Istres. Avec près de 70% de réussite au tir, les Istréens ont été très propres, et ont pu compter sur Medhi Harbaoui pour fermer la cage au bon moment. Andréa Parisini (5/5) et Guillaume Crépain (4/4) reçus à 100%, ont été les fers de lance d'un effectif plus huilé que leurs adversaires, souvent réduits au génie de Raphaël Caucheteux (11/12). Saint-Raphaël commence bien mal sa saison avec deux défaites d'affilée (29-33). Enfin, à Créteil, on espère qu'on ne se mordra pas les doigts d'avoir laissé Chartres prendre les deux points. Pourtant en tête à la pause (16:11) après une première période à sens unique dans le sillage d'un Robin Molinié monté sur ressort (7 buts au final), les Cristolliens ont déjoué en seconde période. Notamment face au portier Kim Sonne Hansen, détonateur des visiteurs avec 11 arrêts. Quand on ajoute à cela le manque de rotations, les cartons rouges contre Etienne Mocquais et Mickaël Robin et une défense chartraine bien plus aggressive, presque logique que dans ce combat de promu, le plus gros budget ait fini par prendre le dessus. "Rentrer à la pause avec cinq buts de retard, c'était un moindre mal. On était bien trop statiques en première période, on perd des ballons stupidement mais on a été bien mieux en deuxième" résumait Toni Gerona, tandis que Pierre Montorier, le coach de Créteil tirait forcément un peu la tronche : "On a perdu un joker, il va falloir aller chercher des points à l'extérieur désormais. On a des solutions mais on bute sur le gardien et à ce niveau, on le paye cash." Ce soir, Créteil est une des trois équipes à ne pas avoir marqué de points dans ce championnat, avec Istres et Saint-Raphaël.
Kevin Domas (avec M. Thomas)