Starligue
Nîmes, un nouveau statut à assumer
Comme une bonne partie de ses concurrents, l'USAM Nîmes a retrouvé le chemin de l'entrainement hier. Avec comme intention de confirmer ses bons résultats de la saison passée.
Il y a vingt-cinq ans, l'USAM jouait la coupe des vainqueurs de coupe pour la dernière fois. Il y a tout juste six ans, Nîmes remontait de deuxième division. Dans une histoire faite de hauts et de bas, c'est une nouvelle page qui commence à s'écrire cet été, alors que le club gardois s'apprête à retrouver la coupe d'Europe la saison prochaine, dans la foulée de sa meilleure saison depuis plus de dix ans. Ils n'avaient pas été loin de le faire les saisons précédentes mais s'étaient écroulés dans le final, cette fois, ils ont tenu la distance, finissant cinquièmes du championnat. Et le club, dans la foulée de cette saison remarquable, a entérine son changement de statut. Un temps poil à gratter du championnat, il en est devenu un de ses outsiders majeurs. "On est dans une période où il faut confirmer ce qu’on vient de réaliser. Et c’est ce qu’il y a de plus difficile, parce que notre statut a changé. On garde des objectifs élevés malgré une concurrence très féroce : une confirmation dans le Top 5, un bon parcours en phase de poules de la Coupe EHF, qui est une belle opportunité. On a aussi la volonté de bien figurer dans les coupes nationales, l’objectif est d’aller à minima en demi-finale d’une compétition nationale. Des objectifs très élevés, avec des ambitions financières qui ne sont pas révolutionnaires" avançait hier David Tebib, le président usamiste, lors de la conférence de rentrée.
Et si, dans les yeux de ses adversaires, le statut de l'USAM a changé, dans les yeux des potentielles recrues aussi. Il y a quelques années, certains auraient esquissé un sourire narquois à l'idée de porter l'historique tunique verte. Cet été, Michaël Guigou n'a pas hésité très longtemps. Et pour séduire un joueur avec un tel palmarès, mieux vaut avoir un discours et des ambitions solides. L'ailier gauche historique de Montpellier est l'une des deux seules recrues dans un collectif stable, quand la concurrence (Montpellier, Aix, Nantes) a tout changé ou presque. L'autre nouvelle tête, c'est celle de l'arrière gauche Jean-Jacques Acquevillo, lui aussi international depuis le mois de juin. Deux joueurs en bleu sous le maillot vert, il y a fort longtemps que ce n'était plus arrivé. "Cela valorise le travail effectué ces dernières années, et c'est une reconnaissance pour le club. On s’appuiera sur un groupe qui a peu changé, ce qui est un confort très intéressant parce qu’il y a beaucoup de progrès à faire dans cette équipe sur le plan individuel et collectif. La stabilité a été un facteur important de notre saison réalisée" explique de son côté l'entraineur Franck Maurice.
Tout ce beau monde aura un objectif bien défini : arriver en forme le 4 septembre pour le déplacement à Ivry, le premier rendez-vous de la saison. "Il sera déterminant pour la suite" avance déjà la recrue Guigou, qui confiait hier "s'être préparé depuis plusieurs mois en regardant des matchs, parce que tout va aller très vite. J'avais besoin de voir et de comprendre le jeu de cette équipe." Les recrues ont fait leurs devoirs de vacances et personne ne manquait à l'appel à l'heure de la première séance de crossfit, si on excepte O'Brian Nyateu, espéré pour début septembre, et Elohim Prandi, dont la reprise pourrait être anticipée. Et pour se préparer dans les meilleurs conditions, Nîmes accueillera, comme à la belle époque, le tournoi du soleil (16/17 aout) avant de s'envoler pour la Biélorussie et trois dernières confrontations avant d'aborder les choses sérieuses. Celles qui comptent vraiment, et qui feront dire, ou non, que Nîmes possède désormais un nouveau statut.
Kevin Domas