La saison étant terminée, regardons quelques chiffres sur la saison 2019-2020 de la Bundesliga. Meilleure attaque, meilleure défense, meilleur boucher, regardons tout ça d'un peu plus près. Jetons d'abord un œil aux stats collectives.
Une tradition désormais pour le club du Nord ? Flensburg est la meilleure défense du championnat. Toujours avec leur 6-0, les grands gabarits de Flensburg ont rendu la tâche difficile à toutes les attaques du championnat avec 648 buts encaissés en 27 matchs, soit une moyenne de 24 buts/match. Avec un bloc central composé de grands gabarits plutôt mobiles (Rod, Golla, Hald avant sa blessure), Flensburg garde son identité de jeu avec une grosse défense. Juste derrière, on retrouve le THW Kiel avec 650 buts encaissés en 26 matchs, soit 25 buts/match.
Pourquoi Flensburg : Flensburg est bien moins dépendant de certains joueurs pour assurer sa ligne de défense, contrairement à d'autres équipes du top allemand. En effet, la plupart des joueurs qui composent l'effectif nordique sont de bons défenseurs, même s'ils sont loin d'être maladroits en attaque. Le retour de l'enfant du club Jacob Heinl ajoute même un nouvel élément, étant principalement utilisé en défense. Un jeu plus lent que les saisons passées, mais qui paye la plupart du temps. Il devrait y avoir de l'amélioration dans ce secteur la saison prochaine, avec deux jeunes recrues qui viendront remplacer Michael Jurecki et HolgerGlandorf, deux des vétérans Flensburger.
En revanche, Balingen fait figure de (très) mauvais élève en défense. En effet, le promu de cette saison a encaissé 818 buts en 27 matchs, soit une moyenne légèrement supérieure à 30 buts/match, néanmoins ils compensent en attaque, étant la 7e meilleure attaque du championnat. L'autre mauvais élève, c'est l'autre promu. Nordhorn, c'est 787 buts encaissés en 27 matchs, soit un but de moins en moyenne que Balingen, avec 29 buts/match.
La défense fait gagner des matchs...
Qui n'a jamais entendu cette phrase de la part de son coach ? Sauf qu'encore faut-il marquer des buts ! Directement lié à la défense, parlons d'abord contre-attaque. Un des moyens les plus simples de marquer un but, les contres et les montées de balles sont des outils redoutables pour l'attaque d'une équipe, et il y a deux très bons élèves dans ce secteur : Leipzig et Minden, avec 109 contres inscrits chacun. Tout d'abord du côté de Leipzig, on retrouve un duo d'ailiers très rapides avec Lukas Binder (35 contres) et Patrick Wiesmach (28 contres). Ce duo est complété d'un arrière gauche pour marquer de loin sur les fins de transitions, Philip Weber (14 contres).
Du côté de Minden, on mise surtout sur un joueur : Kevin Gulliksen. Ailier droit norvégien de 23 ans, c'est une véritable fusée en contre et est le principal pourvoyeur de contres pour le GWD. 40 de ses 96 buts inscrits cette saison proviennent de contres. Le plus surprenant, c'est que la quasi totalité des contres proviennent d'interceptions (84 interceptions, 109 contres) et non des gardiens qui ont le pire pourcentage d'arrêts de la ligue (26%). Minden est d'ailleurs l'équipe qui a intercepté le plus de ballons cette saison, devant Magdeburg (80) et Kiel (79). Le THW Kiel qui vient d'ailleurs en troisième position au niveau des contres, sans avoir trop de joueurs dominants. Ekberg en a inscrit le plus grand nombre (23), suivi de Pekeler (18) et Rahmel (14).
Kiel meilleure attaque, Magdeburg pas loin derrière
Regardons maintenant ce qui se passe du côté de l'attaque de manière plus globale. L'équipe la plus offensive est sans grande surprise le THW Kiel, avec 782 buts inscrits en 26 matchs, soit une moyenne légèrement supérieure à 30 buts/match. Avant la pause forcée puis l'arrêt des championnats, les zèbres ont marqué 30 buts ou plus à 15 reprises sur les 26 journées jouées. Juste derrière Kiel, on retrouve le SC Magdeburg, avec 782 buts inscrits en 27 matchs, soit une moyenne de 29 buts/match. Toujours parmi les meilleures attaques du championnat, le SCM a souffert de la blessure de MarkoBezjak son meneur de jeu, qui dicte bien souvent le rythme de chaque rencontre. La baisse de forme de Müsche cette saison ainsi que le départ de RobertWeber sont d'autres facteurs, car c'est probablement l'équipe la plus portée vers l'attaque de tout le championnat.
Pourquoi Kiel : peut-être est-ce la patte Jicha ? En effet, le nouvel entraîneur du THW Kiel est bien plus enclin à effectuer des rotations, faisant confiance à ses "numéros 2" même dans des matchs plus compliquées. Avec une certaine profondeur de banc, la variété des solutions offensives permet aux zèbres de rester efficace en toutes circonstances, et de maintenir un minimum de fraîcheur physique. Cela s'est révélé précieux lors du coup de mou de novembre-décembre, avec de nombreux blessés (Wiencek, Weinhold, Kristjansson, Bilyk). Et quand on voit que le potentiel de matchs pour un joueur d'une équipe majeure en Bundesliga pourrait dépasser les 100 matchs la saison prochaine, ces rotations seront précieuses.
Du côté du mauvais élève, on retrouve sans surprise non plus Die Eulen Ludwigshafen. Deuxième relégable avant la pause, les chouettes parviennent à se maintenir in extremis chaque saison. Leur attaque pointe à 369 buts inscrits en 27 matchs, soit une moyenne inférieure à 24 buts/ match. Une autre preuve du manque d'efficacité en attaque, Ludwigshafen possède le quatrième plus mauvais pourcentage de réussite offensive, avec seulement 58,84%. Les chouettes ne sont parvenues à inscrire plus de 30 buts à une seule reprise, lors de la victoire à domicile contre Leipzig lors de la quatrième journée de championnat (34-27).
Pour toi public
Là où la Bundesliga brille le plus, c'est bien par son public. Avec 240 matchés joués, ce sont 1 170 750 personnes qui ont assisté à un match de Bundesliga, avec 4 878 spectateurs de moyenne. Une moyenne légèrement plus élevée que la saison dernière avec 4 806 spectateurs par match, même s'il restait encore 66 rencontres à jouer. Kiel reste l'équipe dominante avec ses 10 284 spectateurs de moyenne, accumulant 100% de remplissage sur la majeure partie de ses rencontres à domicile. En revanche du côté de Mannheim, les mauvais résultats n'ont en rien influencé le remplissage, la SAP Arena ayant même gagné 400 fidèles de moyenne en 1 an. Un lien avec le retour de l'enfant du pays ?