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Polémique sur les titres de champions
Les décisions opposées d'attribution du titre chez les hommes et pas chez les femmes provoquent une polémique dans le handball allemand. Le Borussia demande à être désigné champion, tandis que chez les hommes, des critiques émergent sur le titre accordé au THW Kiel...
La décision de décerner le titre de champion d'Allemagne à Kiel chez les hommes après la fin précipitée de la Bundesliga n'est pas restée sans polémique, surtout du côté du handball féminin. Chez les femmes, le Borussia Dortmund, premier du championnat avec 17 victoires en 18 matchs et avec juste un point d'avance sur le deuxième Bietigheim, n'a en effet pas été sacré champion... Ce qui a valu la semaine dernière une publication du club de la Ruhr sur les réseaux sociaux avec une barbe ajoutée sur le visage des joueuses, et ce slogan : "Si j'étais un homme, je serais champion d'Allemagne". Ce mardi, le maire de Dortmund Ullrich Sierau a publié une lettre ouverte à l'intention de la Ligue féminine allemande (Handball-Bundesliga Frauen, HBF), critiquant la décision de la Ligue de ne pas accorder le titre au Borussia, qu'il voit comme "injuste" et "discriminatoire" à l'encontre des leaders de HBF. La lettre ouverte est signée également par Ulf Kämpfer, le maire de Kiel. Patrick Wiencek, le pivot du THW, soutient aussi l'action de ses collègues féminines : dans un entretien accordé à Sport-Bild ce mercredi, il affirme que la situation en championnat pour le Borussia était "similaire à la nôtre". "Mon avis serait qu'elles soient traités exactement comme nous. Le BVB est champion et jouera en Champions League. Je trouve la décision actuelle étrange", estime-t-il.
De l'autre côté, la HBF a aussi des soutiens à sa cause, qui estiment que Kiel, chez les hommes, n'aurait pas dû être sacré champion. Également dans Sport-Bild, le directeur sportif de Flensburg - deuxième de Bundesliga - Dierk Schmäschke, considère qu'"il aurait suffi que nous attribuions les places pour les coupes européennes. Il n'y avait pas du tout de pression à attribuer un titre de champion." Pour Schmäschke, sans critiquer les bonnes performances de Kiel sur le début de saison, "il aurait pu encore se passer beaucoup de choses" d'ici la fin de la saison, et que ce titre accordé à Kiel ne peut avoir la même valeur qu'un titre obtenu dans les conditions normales. Schmäschke aurait donc penché vers une décision similaire à celle prise chez les femmes. On imagine mal, désormais, l'affaire en rester là...
Mickaël Georgeault