Coronavirus
En première ligne : Sophie Legry


"On est formé à ce genre de crise"
"Récemment, on a une quinzaine d'infirmiers et infirmières qui sont arrivés d'Aquitaine. Il y a vraiment une mobilisation de toute la plateforme soignante. On s'enrichit énormément des expériences de chacun. Ca fait du bien d'avoir du renfort dans les services de réanimation. On est moins sûr dans notre pratique. On est habillé avec un masque, une surblouse, une visière, ça apporte une pression supplémentaire. Ce sont des services où ça reste très calme. On est formé pour gérer ce genre de crise. On a des patients contagieux qui arrivent, d'autres en aplasie, il faut en prendre soin. Ce qui fait peur et qui emmène le questionnement c'est l'ampleur que ça a pris en quelques semaines. Les flux baissent un peu, on redoute un déconfinement trop précoce qui pourrait emmener une deuxième vague dans les services de réanimation." "Mon parcours dans le hand s'est arrêté l'année dernière. Je me suis pété les croisés au mois de mai. J'ai repris le sport de manière normale, je n'ai pas eu de soucis sur la récupération de mon genou. Avec le passage en D2, j'ai eu beaucoup de changements de vie, j'ai déménagé. Gérer la D2 et ma vie professionnelle, c'était compliqué. Cela a été une longue réflexion et j'ai pris ma décision en novembre de ne pas reprendre. J'aurais dû attaquer en mars mais il fallait vraiment que je fasse un choix. Avec le contexte, j'aurais simplement fait deux matchs. "Propos recueillis par Maxime Cohen.