Des compétitions internationales maintenues, "sauf contre-ordre"

Cet après-midi, l'encadrement des équipes de France de handball faisait sa rentrée à la maison du handball. Philippe Bana, le directeur technique national, en a profité pour faire la situation sur la saison qui va débuter.

La crise sanitaire est encore dans toutes les têtes en ce début septembre, témoin les masques portés par tous les participants à la conférence de presse de cet après-midi mais, à la FFHB, on regarde déjà dans l'avenir. Et pour l'équipe de France féminine, demain, c'est presque déjà aujourd'hui, avec le championnat d'Europe qui devrait se dérouler du 3 au 20 décembre prochains. Même avant, puisque Olivier Krumbholz rassemblera ses filles à la fin septembre avant la première étape de la Golden League qui se déroulera au Danemark du 1er au 4 octobre prochain. A peu près normalement, malgré les soucis sanitaires évidents, d'autant plus que les tricolores évoluent aux quatre coins de l'Europe. "Il est plus facile de sécuriser des événements d'une semaine qu'une saison entière. On a mis au point des process avec la fédération danoise qui permettra aux filles d'être testées avant, après et pendant la compétition" explique le DTN. Les filles, qui ne se sont plus retrouvées depuis leur élimination au premier tour du championnat du monde au Japon, en décembre dernier.

Le championnat d'Europe, quant à lui, devrait bien se tenir, mais sous une formule ramassée, avec moins de sites, répartis entre la Norvège et le Danemark. "Il faut bien comprendre que, dans l'économie du handball, il n'est pas concevable de ne pas organiser un tel événements, ou le championnat du monde en Egypte pour les garçons. Chacun reconfigure sa compétition internationale, il y a des négociations en cours entre la Norvège, le Danemark et l'EHF pour diminuer le nombre de sites, afin de rendre la compétition la plus safe possible" continue Bana.

La Bundesliga ramenée à la raison

Pour les garçons, donc, il y aura bien un championnat du monde en janvier prochain, sauf catastrophe sanitaire majeure. Le président de la fédération internationale vise une bulle, comme le fait la NBA en ce moment en Floride, ce ne sera sans doute pas le cas. Mais, pour limiter les risques, là aussi, le nombre de sites pourrait être diminué. "L'organisation pourrait être ramassée au Caire, avec deux gymnases et une task force médicale. Peut-être que 32 équipes, ce sera compliqué, mais à l'heure où je parle, tout le monde fait en sorte que la compétition ait lieu" appuie le DTN.

Même la volonté de certains clubs allemands de faire commencer la Bundesliga en janvier prochain et donc que certains joueurs fassent l'impasse sur le Mondial égyptien n'est pas vu d'un bon oeil par les instances de la FFHB. "On discute pour que la DHB fasse entendre raison à la Bundesliga. Les clubs allemands sont dans une extrême souffrance car ils ne peuvent pas remplir leurs salles à plus de 1000 personnes jusqu'au 31 décembre. Mais les gens à la fédération allemande comprennent que, si le Mondial en janvier n'avait pas lieu, ce serait un cas de crash économique pour notre sport" prévient Bana, qui multiplie les réunions ces derniers temps avec les instances internationales. Afin que la saison se déroule du mieux possible, malgré tout.

Kevin Domas