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Kiel sur le toit de l'Europe !
Déjouant les pronostics, le THW Kiel a maîtrisé sa finale de Champions League face à Barcelone (33:28). Portés par un très grand Niklas Landin, les champions d'Allemagne soulèvent à nouveau le trophée, 8 ans après leur dernier titre.
Après la victoire de Kiel en 2010, puis celle de Barcelone en 2015, les deux équipes se rencontraient une nouvelle fois au sommet de l'Europe. "Si nous ne gagnons pas demain, la victoire d'aujourd'hui ne vaudra rien" résumait Blaz Janc hier, après avoir vaincu le PSG. Pour ce duel historique, Xavi Pascual a fait le choix de réintégrer Jure Dolenec dans le groupe, au détriment du jeune Domen Makuc.
Kiel ne pardonne aucune erreur catalane
Avec un match long et éprouvant la veille, les Allemands ne partent pas forcément favoris face à la machine catalane, qui a impressionné. Pourtant, ce sont les hommes de Filip Jicha qui vont donner le tempo dans le début de cette finale européenne. Sagosen est précis dans ses shoots, Niclas Ekberg est impeccable tant à l'aile que sur la ligne des 7 mètres, et les Zèbres créent le break rapidement (6-4, 8'). L'armada barcelonnaise se trouve en difficulté en attaque et livre des munitions immédiatement converties par les Kielers. A la 18ème minute, Hendrick Pekeler est trouvé totalement isolé dans la défense et porte l'écart à 4 unités (13-9, 18'). L'entrée de Gonzalo Perez de Vargas, au relais d'un Kévin Møller moins inspiré, va faire du bien. Un gros arrêt sur Ekberg en contre-attaque, un pastis sur Reinkind, et Cindric et Aleix Gomez se chargent de ramener leur équipe au score (13-12, 21'). Le jeune ailier droit espagnol se rattrape de ses échecs de la veille et plante trois buts consécutifs (10/12 au total). Landin répond à Perez de Vargas mais Dika Mem ramène les siens à hauteur sur un duel remporté (15-15, 26').
Barcelone trébuche avant de rejoindre les vestiaires
Pourtant, les partenaires de Domagoj Duvnjak vont repasser devant en un éclair. Un pénalty d'Ekberg et une perte de balle convertie par Dahmke, et l'écart est retrouvé. À une minute de la pause, Filip Jicha pose son temps mort à +1 (17-16, 29'). Temps mort très fructueux, car Weinhold réalise une très bonne entrée en inscrivant un shoot totalement excentré. Cindric perd le ballon suivant face à Wiencek et Pekeler punit méthodiquement ses adversaires. Sur un dernier arrêt de Niklas Landin, très efficace de loin, les Noir et Blancs gardent un bel avantage. Mais rien n'est fait (MT : 19-16).
Forts de l'exclusion de Weinhold, les Blaugrana démarrent le second acte en supériorité numérique. Après une longue séquence défensive, le ballon est récupéré et c'est le patron Raul Entrerrios qui relance les hostilités en fin de montée de balle. Mais dans ce second acte, Niklas Landin va se montrer toujours plus infranchissable. Face à Palmarsson de loin, Cindric de près ou face aux ailiers, le Danois est toujours présent pour empêcher les Catalans de se rapprocher au score (23-19, 41'). L'écart grimpe jusqu'à 5 longueurs, quand Steffan Weinhold vient se promener dans le secteur central de Barcelone (25-20, 43'). En attaque, le capitaine Entrerrios joue juste mais toute son équipe bute sur un gardien monstrueux qui absorbe chaque ballon.
Barcelone sans solutions, Kiel sacré
Sur le terrain, les champions d'Allemagne peinent à creuser l'écart en attaque, mais mettent énormément d'envie, à l'image du plongeon de Rune Dahmke pour intercepter une relance du gardien espagnol. Aleix Gomez, par deux réalisations consécutives maintient l'espoir, mais Weinhold se montre précieux en prenant ses responsabilités lorsque le jeu collectif peine (27-23, 51'). Xavi Pascual pose son temps mort, et lance son équipe sur du jeu à 7. En supériorité, les partenaires de Luka Cindric trouvent quelques solutions, mais Sander Sagosen trouve lui aussi le chemin des filets (29-26, 56'). Impeccable jusqu'ici dans l'exercice, Aleix Gomez manque un jet de 7 mètres ô combien décisif face à Dario Quenstedt. En face, Petrus se rend coupable d'une faute évitable sur Pekeler, et Ekberg ne tremble pas sur pénalty. Les Allemands célèbrent en marquant dans la cage vide, ils sont champions d'Europe (31-26, 28'). Le THW Kiel s'impose de 5 longueurs et soulève le titre européen. 8 ans après (SF : 33-28).
A Cologne, Antoine Piollat