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Luc Steins, sacrée première fois
Le demi-centre néerlandais Luc Steins aurait du jouer son premier match de Champions League demain, au Final4 2020, face au FC Barcelone. Un sacré baptême du feu qui n'aura finalement pas lieu, le Néerlandais ayant été testé positif ce dimanche.
De l’eau a coulé sous les ponts depuis que Luc Steins a débarqué, dans le froid d’un soir d’hiver en 2016, pour son premier entrainement avec Massy. Le petit demi-centre néerlandais n’avait encore que vingt ans et, de prime abord, son mètre 73 n’avait pas impressionné grand-monde. “En début d’entrainement, mon capitaine Johann Caron est venu me demander qui était le -18 qui s’entrainait avec nous. Bizarrement, une heure et demie après, il cherchait un crayon pour lui faire signer le contrat tout de suite” se marre Benjamin Braux, l’entraineur massicois d’alors, qui avait été dénicher la pépite dans son pays, après des heures de vidéo. “J’ai toujours aimé les joueurs atypiques, et Luc en est un. Son adaptation a été un poil compliquée, mais une fois qu’il a été lancé, personne n’a pu l’attraper” continue Braux.
Cinq ans plus tard, Luc Steins aurait du participer à son premier Final4 de Champions League, et même à son premier match de Ligue des Champions tout court, demain soir, face au grand FC Barcelone. Après avoir disputé son premier Euro avec les Pays-Bas en janvier dernier et être arrivé dans la capitale il y a un peu plus d’un mois. Mettant ainsi un point final à une année 2020 de folie. “Tu m’aurais dit ça il y a deux ou trois ans, je t’aurais même pas cru ! Mais j’essaye de ne pas trop me poser de questions, de prendre les choses comme elles viennent. C’est vrai que tout ça, c’était un rêve il y a quelques années” sourit le lutin hollandais.
Des débuts prometteurs en championnat
Désormais, le rêve est devenu réalité, et il va falloir prendre le rythme très vite. Les premières sorties de Luc Steins ont mouché ceux qui pensaient trop grand pour lui le costume de remplaçant de Nikola Karabatic. Qu’ils soient Chartrains, Montpelliérains ou Nantais, aucun de ses adversaires en Lidl Starligue n’a été capable d’arrêter cette Formule Un lancée à pleine vitesse. Mais il va falloir désormais passer la vitesse Champions League. “On aurait aimé, pour lui, jouer un match en Champions League en décembre. Il aurait entendu la petite musique, tous ces trucs qui peuvent marquer quand c’est une première fois” regrette le manager général du PSG Bruno Martini.
Mais le sort, et le covid-19, en a voulu autrement. Alors il faudra faire contre mauvaise fortune bon coeur, et espérer que les signes avant-coureur positifs soient traduits sur le terrain face au FC Barcelone. “Ca ne sera pas que moi, il faudra que tout le monde sorte un match parfait pour arriver en finale” avance Steins, tandis que son ancien coach Benjamin Braux ne se fait pas trop de souci pour lui : “Quand Massy est monté en première division, Luc a joué un grand rôle, pareil quand Toulouse s’est qualifié pour la coupe d’Europe. Pour lui, je ne vois pas de limite, surtout qu’il est encore très jeune, il ne faut pas oublier qu’il n’a que 25 ans.”
En attendant la suite, Steins, grand fan de vélo (“je crois que je n’ai jamais raté une Amstel Gold Race” confie-t-il en riant), ne prendra donc pas le chemin des cimes des Pyrénées cet hiver. Il s’est bien demandé s’il fallait emmener sa monture avec lui dans la capitale, mais vu le planning chargé, il a vite choisi de la laisser dans la Ville Rose. A la place, il a embarqué dans l’avion ce dimanche, direction la Lanxess Arena de Cologne. Et ça aussi, c’est une aventure.
Le programme des demi-finales :
Lundi 28 décembre
FC Barcelone - Paris Saint-Germain à 18h00 (en direct sur beIN Sports 1) THW Kiel - Telekom Veszprem à 20h30 (en direct sur beIN Sports 1)
A Cologne, Kevin Domas