Amical
Duels offensifs au tournoi de Toulouse !
À différents stades de leurs préparation, les 4 formations conviées au tournoi de Toulouse se sont livrés à de gros duels offensifs pour tester leurs nouveaux systèmes et mettre leurs recrues en situation. Au terme des demi-finales, ce sont Limoges et Toulouse qui s'affronteront en finale demain à 18h30.
Ces 20 et 21 Août, le Fénix de Toulouse accueille Nîmes, Limoges et Granollers, dans un tournoi de préparation pour ouvrir la dernière ligne droite vers la reprise. Avec trois équipes européennes et une formation limougeaude ambitieuse, le tournoi de Toulouse propose un plateau équilibré où les différentes recrues vont pouvoir être scrutées de près.
Nîmes-Limoges : les nouveaux pivots se mettent en lumière
Dans la première demi-finale, Limoges et Nîmes, un match chacun dans les jambes, se préparent à un duel équilibré, alors que Mickaël Guigou, Rémi Desbonnet, Rémi Salou, Romain Tésio, Benjamin Gallego et les Égyptiens manquent à l'appel côté USAM. L'entame de match est marquée par une belle entrée de Nicolas Nieto face à son ancienne équipe (3/3 en 10 minutes). Les débats sont un temps équilibrés, mais le LH87 fait la course en tête, et les errements offensifs de la Green Team offrent de précieuses munitions à Dragan Gajic pour accroître l'avance de son équipe qui monte jusqu'à 6 unités. À la pause, le Slovène est en grande forme avec 8 buts en 8 tirs (MT : 14-19). Au retour des vestiaires, le jeu à deux pivots de l'USAM, autour du revenant Tom Poyet et de la recrue Henrik Jakobsen (6/8), se montre très efficace, alors qu'en face Gajic continue d'allumer la cage (12/12) et que Jure Dolenec fait parler toute son expérience pour faire tourner l'attaque.
Pourtant, le sérieux de la base arrière nîmoise et un Louis Gouaze efficace dans ses buts vont permettre aux hommes de Franck Maurice de revenir au contact au début du money time (29-30, 51'). Malgré l'exclusion de Jakobsen, Limoges est à la peine et perd des ballons importants. En face, Jean-Jacques Acquevillo et O'Brian Nyateu sont inarrêtables, et c'est sur un missile sol-air de ce dernier que les deux formations se retrouvent dos à dos à 3 minutes du terme (32-32, 57'). La dernière minute et demie sera prolifique en buts, et le coach nîmois pose son temps mort à 7 secondes du terme, et un but à marquer pour égaliser. Jean-Jacques Acquevillo (6/8), lancé comme un boulet de canon, voit son shoot bloqué et c'est Matthieu Salou, en difficulté sur ce match, qui récupère la munition et crucifie Denis Serdarevic pour s'offrir une séance de tirs aux buts (34-34, 60'). Et à ce jeu là, Yassine Idrissi va sortir de sa boîte et éteindre tour à tour le capitaine nîmois Julien Rebichon et l'artilleur Acquevillo pour offrir la victoire aux siens (SF : 36-38).
Au sortir de la rencontre, on trouve un Nicolas Nieto satisfait de la prestation de son équipe, et de ses débuts sous les couleurs limougeaudes. "On fait une bonne préparation. On manque un peu de rythme que ce soit en défense ou en montées de balle mais c'est la préparation donc on ne s'inquiète pas. On travaille bien, et ça va accélerer avec ces deux matchs à Toulouse et le Caraty la semaine prochaine." Pour la suite de la saison, le pivot revient aussi sur ses objectifs et ceux de son nouveau club. "L'année dernière, ils ont failli accéder à l'Europe mais je pense que ce n'était pas leur objectif. Cette année, l'objectif va être de se maintenir dans le haut de classement de Starligue, de continuer à être régulier avec un bon groupe. Personnellement, j'espère être régulier, faire une bonne saison et je touche du bois pour ne pas me blesser, pour être performant pour l'équipe et apporter le maximum sur le terrain."
Sur courant alternatif, Toulouse se montre solide
Les Espagnols de Granollers, avec un seul match amical au compteur (victoire 35-34 face à Nice), étaient opposés aux locaux de Toulouse. Le Fénix, qui jouera sa saison européenne dès la semaine prochaine, semble plus en jambes avec trois matchs joués (large victoire face à Billère, victoire et défaite à Irun).
Et cela se sent d'entrée de jeu : avec une bonne défense et des montées de balles efficaces, les Occitans font vite le break (5-1, 5'). L'entrée d'Antonio Garcia Robledo, fraichement médaillé olympique, débloque la marque espagnole mais il est bien seul en attaque. Il n'en faut pas plus au Fénix, et à un Théo Jarry en feu (7 buts en première période) pour créer un écart déjà lourd (15-8, 21'). Malheureusement, une baisse de régime dans les dernières minutes vont permettre à la formation hispanique de très vite revenir dans le match, terminant à 3 longueurs à la pause (MT : 19-16).
En l'absence d'Ayoub Abdi, non aligné pour une douleur au cou, c'est le jeune Matthieu Marmier (5/7) qui est utilisé sur la quasi totalité de la rencontre. Et s'il a éprouvé quelques difficultés dans le premier acte, il attaque le second sur les chapeaux de roues. Avec 4 buts dans les premières minutes, il participe grandement au bon départ de son équipe. Et avec Robin Cantegrel derrière, infranchissable à son entrée (7/23, 30%), les Toulousains reprennent le large (27-21, 41'). Pourtant, suite à des pertes de balles françaises immédiatement punies, des shoots bien sentis de l'ex-Niçois Joan Amigo, et de beaux arrêts du portier brésilien Rangel Luan, les Espagnols restent en embuscade au début du money time (32-30, 51'). Mais heureusement, alors que José Marquez est difficilement contenable, les hommes d'Andjelkovic peuvent s'appuyer sur les arrêts de Cantegrel sur pénalty et sur leur nouveau demi-centre Érik Balanciaga. 169cm, 68kg, l'espagnol arrive dans la ville rose avec un profil finalement pas si surprenant lorsqu'il s'agit de remplacer Luc Steins. Et en effet, le nouveau lutin occitan se montre très précieux au moment de reprendre la main sur le match. Les Toulousains s'imposent et pourront disputer la finale de leur tournoi demain, face à Limoges (SF : 38-33).
"C'est un très bon match, on a fait le travail, se satisfait Frederic Pettersson. Mais on est à +6 et ensuite on perd des ballons, on prend des buts faciles, ça nous laisse du travail pour le futur même si au final on gagne de 5 buts." Le pivot, de retour à la ville rose après 2 ans sous les couleurs montpelliéraines, aura livré un bon match des deux côtés du terrain et retrouve ses marques au Fénix. "Je suis très content de revenir. Je connais la ville, les gens, le staff... et j'ai la confiance du coach, on a le même style." Et si un autre amical, en finale du tournoi, est à jouer face à Limoges, les yeux restent évidemment tournés vers samedi prochain, et le premier match qualificatif pour l'Europe face aux Autrichiens d'Alpa Hard. "Aujourd'hui on est pas encore prêts à 100%, mais la semaine prochaine on le sera." Prochaine marche vers cette saison européenne cette après-midi, avec un nouveau tour de rodage face au LH87.
À Toulouse, Antoine Piollat