CdL (M)
Paris écrase Toulouse et file en demies
Malgré un public venu en nombre, Toulouse n'a pas fait illusion face à un PSG impeccable, qui a très vite dominé son quart de finale (25-39).
Du côté du Palais des Sports André Brouat, le Fénix de Toulouse s'offre une tête d'affiche avec la réception du PSG. Si ces derniers se sont vus qualifiés directement en quarts de coupe de la ligue, les locaux avaient du, début octobre, gagner leur place en s'imposant à Cesson (24-26). Après deux belles victoires en championnat face à Nîmes et St Raphaël, les locaux s'avancent sans pression lors d'une soirée de gala, avec son public, face à l'ogre de la capitale.
Toulouse sombre d'entrée de match
Pourtant, malgré le soutien des rugbymen du Toulouse Olympique XIII et du club des Wolves Toulouse Cheerleading, le match ne va pas être une partie de plaisir pour les locaux. Les hommes de Danijel Andjelkovic entrent correctement dans le match, mais les Bleus vont couler très rapidement face à une armada parisienne bien en place. En défense, le Fénix est totalement apathique face à des Nikola Karabatic ou Nédim Rémili qui font ce qu'ils veulent. Malgré quelques beaux arrêts de Jeff Lettens, les pertes de balles sont autant de munitions pour les champions de France qui s'envolent très vite au score (3-2, 4' ; 4-11, 15').
Paris déroule paisiblement
Le jeu à 7 n'y fait rien, et l'attaque toulousaine s'embourbe, manque ses passes, et ne propose pas ses meilleurs shoots tandis que Yann Genty est simplement infranchissable (9 arrêts à 47% dans le premier acte). Un kung-fu de Chelle pour Nemanja Ilic va bien maintenir en chaleur les 3500 spectateurs, mais la dynamique ne change pas. Elohim Prandi et Ferran Sole Sala y vont aussi de leurs buts et, alors que le premier plante le but du +10, Danijel Andjelkovic pose son premier carton vert. Mais le mal est déjà fait (10-20, 30').
Le second acte ne sera pas différent du premier. On y assistera toutefois au premier but avec les pros du pivot toulousain de 19 ans Idriss Firmesse, tandis qu'en face, Sadou N'Tanzi se voit confier les clés du camion parisien, qu'il conduit avec merveille pendant tout le reste de la rencontre. Avec 5 buts, une grosse activité offensive et de nombreuses passes décisives, l'ex-international jeunes en aura fait voir de toutes les couleurs à ses anciens coéquipiers (25-39, 60'). On déplorera une fin de match très tendue entre les deux équipes, où les dernières minutes ont été marquées par de fortes altercations entre les joueurs et staffs des deux équipes.
M.Gilbert : "Faire entrer les jeunes, les voir marquer, ça fait partie du plaisir"
Maxime Gilbert : "On savait que ça allait être dur, le PSG c'est toujours une grosse montagne et on est pas épargnés par les blessures. Erik a joué ce soir mais ça faisait 2 semaines qu'il n'avait pas joué et derrière on a 4 autres blessés. Sur des matchs comme ça c'est difficile mais il faut relativiser. On doit réussir à rester concentrés, à faire tourner, et faire entrer les jeunes et les voir marquer ça fait partie du plaisir : pour Idriss (Firmesse) c'est génial, ce premier but face au PSG, dans cette ambiance, il s'en souviendra toute sa vie ! Après c'est vrai que c'est forcément compliqué lorsqu'on est à 10 buts à la mi-temps... Mais on trouve aussi notre plaisir ailleurs et on va le chercher sur les prochains matchs. Là on n'a pas le temps de se plaindre, on part demain matin pour une grosse échéance à Cesson. Je ne savais pas qu'on n'avait pas perdu là-bas depuis 7 ans, mais ils sont vraiment solides cette année. Ils ont surpris des grosses équipes mais ils ont aussi assuré face à des équipes d'un niveau similaire, donc on s'attend vraiment à un très très gros match, avec une intensité différente du match face à eux en coupe de la ligue."
Edouard Kempf : "Ce soir c'était forcément un match particulier pour moi parce que c'est mon club formateur en face. Adama (Keita), Sadou (N'Tanzi) c'est des mecs avec qui j'ai grandi au centre de formation donc c'est des gars avec qui j'ai tissé des liens en dehors des handball donc c'est forcément plaisant de retrouver des supers potes sur un terrain. Ce soir, pour nous, c'était un match de reprise internationale : c'est eux qui avaient la pression et je pense que ça s'est vu. Ils ont joué à 100% dès le début et ça a été dur pour nous. Maintenant notre objectif c'est d'être focus sur le match de vendredi à Cesson, et là il faudra obligatoirement prendre les points. On part demain, demain soir entrainement et ensuite jour de match. Donc pas le temps de se reposer, mais on va y aller à fond comme d'habitude."
L.Steins : "J'espère qu'on réussira à faire pareil face à Chartres"
Erik Balanciaga : "Sur ce match on voulait retrouver des sensations après la trêve internationale, mais ça a été dur face à la meilleure équipe du championnat. Je pense qu'on pouvait faire mieux, perdre moins de ballons, défendre mieux... mais notre but était de retrouver du rythme pour vendredi car ce sera un match très important qu'il faudra gagner. Et ce soir, d'avoir tout ce public c'était incroyable. L'année dernière a été très dure pour tous, les supporters sont très importants pour nous, que ça soit à domicile ou à l'extérieur, donc voir le Palais des Sports quasiment complet c'est juste incroyable, je remercie vraiment tous nos supporters d'avoir répondu présent."
Luc Steins : "C'est toujours un plaisir de revenir ici, avec tous les souvenirs que j'y ai laissés, revoir tous les copains, ça fait toujours plaisir. Cette saison, on a beaucoup de matchs à jouer donc c'est toujours bien de finir le match le plus tôt possible pour pouvoir gérer, se reposer un peu après. Donc on est contents d'avoir pu faire la différence tôt dans le match, et j'espère qu'on réussira à faire la même chose samedi face à Chartres. Mais tous les matchs sont compliqués dans ce championnat donc il faudra rester concentrés."
À Toulouse, Antoine Piollat