EdF (M)
Le problème, c'est l'entame
L'équipe de France affronte l'Islande pour son deuxième match du tour principal, ce soir à 18h. Avec un objectif simple : ne pas laisser son adversaire imposer son rythme.
Ne vous faites pas d'illusions, vous devriez avoir des sueurs froides jusqu'à la fin de ce tour principal ! Car rares sont les chances pour l'équipe de France d'obtenir son ticket dès ce soir pour les quarts de finale, même en cas de victoire contre l'Islande. Il faudrait, pour que le meilleur des scénarii se réalise, que les tricolores s'imposent à 18h avant que la Norvège ne s'incline face à l'Algérie ce soir. Pas tout à fait impossible, mais pas forcément le scénario le plus probable, en tout cas. Autre souci, pour les hommes de Guillaume Gille : les Islandais forment une équipe qui, sur le papier, ressemble beaucoup aux derniers adversaires des bleus, la Suisse et l'Algérie. Plus faible sur le papier, notamment en raison de l'absence d'Aron Palmarsson, avec des derniers résultats limités (pas de place dans les dix premiers depuis l'Euro 2014) et une qualification pour les quarts de finale déjà hors d'atteinte.
Mais, on l'a vu dans un passé tout proche, cela ne signifie pas que les bleus auront le droit à une balade ce soir, sans doute loin de là. Surtout s'ils, comme ils l'ont fait face à la Suisse et l'Algérie, mais aussi lors des deux rencontres contre la Serbie début janvier, ils laissent leur adversaire s'installer et jouer à son rythme. Deux fois, les coéquipiers de Valentin Porte ont joué à leur main : contre la Norvège et l'Autriche, la semaine passée. "Face à la Norvège, on a démarré comme des morts de faim, parce qu’on avait peur de cette équipe, peur de prendre une volée donc on s’est de suite mis dans le match. Mais depuis, on commence à moins bien débuter les matches, à moins avoir faim" note le gaucher montpelliérain. Ce serait donc ça ? Un manque d'envie, qui entrainerait ensuite un manque de confiance chez les bleus et un surplus d'entrain chez ses adversaires ? Pas si sûr... "L'équipe de France se doit de montrer autre chose, je suis déçu qu'on n'ait pas pu empiler les phases positives" regrettait le sélectionneur Guillaume Gille après l'Algérie, incapable d'explique le manque de constance de ses hommes.
Y'a-t-il seulement un remède à ce genre de soucis ? La qualité est là, la volonté aussi, il ne manque juste que la confiance pour que cette équipe de France avance enfin en plein régime. Elle a montré qu'elle en était capable par séquences, même sur un match entier contre la Norvège, ne reste plus qu'à enchainer les rencontres. Mais, si cela peut consoler quelqu'un, tous les favoris sont à la même enseigne dans ce championnat du monde, si on excepte le Danemark. "Le groupe en est capable, il l'a montré contre la Norvège. On a l'impression d'une équipe qui n'arrive pas encore à se lâcher ou à utiliser à bon escient son potentiel ou ses qualités. Notre jeu est encore un peu fragile, c'est vrai" continue Guillaume Gille. Personne n'a jamais douté que cette équipe de France, une fois lancée, est capable de faire très mal. Une condition indispensable néanmoins : bien entamer ses rencontres.
France - Islande à 18h (en direct sur beIN Sports 1)Kevin Domas