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Renversé par Berlin, Montpellier ne verra pas le Final4
L'écart de trois buts acquis à l'aller n'était pas suffisant : Montpellier a été dominé et largement battu par Berlin qui se qualifie pour le Final Four de l'European League (31-23).
Dans les oppositions sur deux matchs de Coupe d'Europe, une victoire de trois buts à l'aller est un résultat intéressant, mais n'assure pas la qualification, loin de là. Montpellier, après son bon match aller à Bougnol (32-29), devait donc encore confirmer l'avance acquise face aux Füchse de Berlin, cette fois en Allemagne. Les Berlinois, sur une mauvaise pente en Bundesliga (4 victoires sur 12 matchs en 2021), jouaient gros face au multiple champion de France : le directeur sportif et ancienne légende du handball allemand Stefan Kretzschmar déclarant carrément que cette partie était pour les Berlinois "le match de l'année", celui qui permettrait ou non de sauver une saison. Le deuxième de Starligue était donc prévenu. Et d'entrée de jeu, les Allemands effacent leur retard (4-1, 7'), histoire de montrer que tout se jouera bien dans leur Max-Schmeling-Halle, au retour.
Montpellier a été mené toute la rencontre
Montpellier serre assez vite les boulons en défense et égalise rapidement, ce qui conduit le coach berlinois Jaron Siewert à poser immédiatement un temps-mort (4-4, 9'). C'est après ce temps-mort que Paul Drux entre pour les Berlinois, et aussi que Dejan Milosavljev réalise ses premiers arrêts. Le score reste un temps stable, même si Montpellier ne passe toujours pas devant, avant que les Héraultais connaissent un passage à vide. Kyllian Villeminot est en difficulté à la mène, le MHB perd trop de ballons en attaque et les Berlinois enchaînent en contre. Patrice Canayer pose à son tour un temps-mort (10-7, 19'), mais Berlin continue sa marche en avant et creuse l'écart (14-8, 25'), notamment grâce à deux jets de sept mètres réussis par Hans Lindberg (7 buts dont 4/4 dans l'exercice en première période). Le retour de Diego Simonet redonne de la stabilité à l'attaque, et la défense montpelliéraine resserre les rangs en fin de première période, profitant aussi des deux exclusions à suivre de Jakov Gojun (24', 26'). Une série à 5-1 remet Montpellier dans le match avant la pause, avant qu'un dernier sept mètres de Hans Lindberg ne redonne trois buts d'avance aux Renards avant la pause (16-13, 30').
Avec un retard de trois buts, Montpellier est sur un fil et même virtuellement éliminé à la pause. D'autant que Berlin est bien dans son match, avec de l'intensité mise en défense. Dejan Milosavljev réalise également des parades importantes. Après le temps-mort de Patrice Canayer (39'), le gardien serbe réalise un nouvel arrêt et Jacob Holm accroît l'avance des locaux (23-16, 40'). Montpellier stoppe l'hémorragie en défense, le retour de Kevin Bonnefoi à la place de Marin Sego fait également du bien au MHB, mais Berlin continue de trouver des failles. C'est même Montpellier qui n'y arrive plus en attaque, et les Berlinois prennent leur envol au score. Alors que Hans Lindberg continue d'exceller à sept mètres, c'est un but de Paul Drux qui décide Patrice Canayer à poser son ultime temps-mort alors que le MHB compte pour la première fois huit buts de retard (28-20, 52'). Mais l'écart paraît trop difficile à remonter. A un peu moins de cinq minutes de la fin, les Berlinois disposent toujours d'un matelas de sept buts d'avance pour gérer le money-time (29-22, 56'). Un avantage qui est très bien géré par les Allemands qui gardent leur solidité défensive jusqu'au bout. A la joie des six joueurs de tambour de la Max-Schmeling-Halle et de tout leur staff, les Füchse s'imposent de huit buts (31-23) et obtiennent logiquement leur qualification, au terme d'un match retour qu'ils ont largement dominé. Montpellier peut s'en vouloir : le club français n'a jamais vraiment réussi à se mettre à la hauteur de son adversaire et va manquer la phase finale de l'European League à Mannheim, les 22 et 23 mai prochains.
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A Berlin, Mickaël Georgeault