LdC (M)
Paris impuissant face à Kielce
Dominé d'entrée de jeu, le Paris Saint-Germain n'a pas su trouver la solution face à Kielce et s'incline logiquement en Pologne (38-33). Les Parisiens voient leur adversaire s'éloigner en tête du classement de la poule B.
Battu à Veszprém et à Barcelone, le Paris Saint-Germain a poursuivi ce mercredi sa mauvaise série des déplacements chez les gros de la poule B en Pologne, du côté de Kielce. Le champion de Pologne était co-leader de la poule avec le Barça et Veszprém avant la rencontre. Paris, à trois points du trio de tête, devait absolument éviter la défaite pour rester au contact du haut de tableau. Manqué, face à une équipe de Kielce au-dessus dans tous les secteurs de jeu, et qui a su maîtriser des Parisiens qui ont encaisser trop de buts pour espérer mieux.
Wolff et Nahi décisifs pour Kielce
Après dix premières minutes assez équilibrées (5-5, 9'), le PSG se retrouve en difficulté après cinq minutes de trou (9-5, 14'). Les tireurs parisiens échouent trop souvent devant Andreas Wolff, le gardien allemand de Kielce, qui réalise une bonne première période (8 arrêts, 38%). De son côté, l'attaque des Jaunes et Bleus ne s'enraie pas. Yann Genty, titularisé, n'arrive pas à entrer dans son match (1 arrêt sur 9 tirs), et il est vite remplacé par Vincent Gérard qui a un peu plus de réussite. Pas suffisamment pour freiner ses adversaires : emmenés notamment par l'ancien Parisien Dylan Nahi, auteur de cinq buts en première période (6 au total), Kielce parvient à prendre cinq buts d'avance grâce à un but de son Français (14-9, 23'). Certes pas toujours aidé par l'arbitrage, Paris ne profite pas non plus de ses supériorités numériques et est sanctionné sur des pertes de balle. Sur une récupération d'Artsem Karalek, Sigvaldi Gudjonsson accroît encore l'avantage des locaux (18-12, 28') et force Raul Gonzalez à poser déjà un deuxième temps-mort, dès la première mi-temps.
Un bon retour... avant l'écroulement
Paris réduit l'écart à cinq buts avant la pause (19-14, 30'), mais Raul Gonzalez doit trouver des solutions, notamment défensives, pour que son équipe parvienne à revenir. La défense est réorganisée en 1-5, avec Benoît Kounkoud comme défenseur avancé. Dans un premier temps, cela marche, surtout que Vincent Gérard est bien dans son match (12 arrêts au total). Avec les arrêts du champion olympique français, Paris parvient à revenir à trois longueurs sur un but de Luc Steins (20-17, 34'), et même à deux longueurs suite à une réalisation d'Elohim Prandi (21-19, 37'). Mais ce bon retour des vestiaires ne dure pas. Kielce s'adapte rapidement à la nouvelle organisation défensive parisienne, et reprend sa marche en avant. Paris sombre face à l'attaque polonaise en encaissant d'abord un 4-0 conclu par l'inévitable Dylan Nahi (25-19, 40') avant d'encaisser cinq buts supplémentaires dans les cinq minutes suivantes. A un quart d'heure de la fin, le champion de France a déjà encaissé la bagatelle de 30 buts (30-23, 45').
En fin de rencontre, Paris ne parvient toujours pas à stopper l'attaque de Kielce, qui régale son public venu nombreux dans la Hala Legionow. C'est sur une nouvelle perte de balle parisienne que Branko Vujovic marque le 35e but polonais (35-28, 52'). Côté parisien, on avance avec les buts d'Elohim Prandi (6 buts) et les réalisations sur penalty de Mikkel Hansen, qui a passé une grande partie de la rencontre sur le banc (8/8 dans cet exercice pour le Danois). Paris parvient à revenir à moins de cinq buts de son adversaire seulement à deux minutes de la fin, qui fait preuve de maîtrise sur la fin de rencontre. Paris s'incline donc logiquement, et se retrouve désormais en situation défavorable dans la poule B. La course aux deux premières places semble partir pour se jouer sans eux, surtout si Veszprém et Barcelone gagnent demain. La situation tranche avec celle en championnat, où la course au titre peut être pliée dès ce week-end en cas de victoire à Aix. Paris devra donc se reconcentrer pour se relever sur la scène européenne avec un calendrier qui s'annonce aussi, désormais, plus abordable, avec plus de matchs à domicile à venir.
Mickaël Georgeault