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La performance XXL du H contre Paris n'a pas suffi
Nantes contre Paris, un duel de gardiens
Quelle affiche ! Et la rencontre débute en respectant toutes ses promesses avec un gros rythme d'entrée et des gardiens bien en forme (5-3, 12') à l'avantage de Nantes... Dans un premier temps. Avec des sanctions arrachés par les parisiens, le champion de France refait son retard et prend même l'avantage (8-10, 22'). Entrerrios pose son temps mort et à raison, pour recadrer son attaque trop statique jusqu'ici. Paris semble cependant jouer sur une sorte de faux rythme, ne poussant pas les ballons autant que d'ordinaire. Emil Nielsen est excellent sur cette première période, et même si Vincent Gérard n'est pas en reste la tendance repasse du côté de Nantes sur un but de Cavalcanti (12-10, 28'). Sur quelques erreurs nantaises, Paris parvient à refaire un peu de retard sur la fin de mi-temps, sur une interception de Nikola Karabatic notamment (13-12 MT).
Les nantais sont très concentrés sur cette première période, avec une excellente défense et Emil Nielsen qui fait les arrêts derrière. Paris semble sur un faux rythme, et ne parvient pas à prendre l'avantage de manière durable.
La rencontre s'emballe et profite à Paris
Au retour des vestiaires, on repart sur d'autres standards. Si le rythme était irrégulier en première période, on part sur du jeu rapide à chaque séquence. Luc Steins ne parvient pas à trouver sa vitesse de croisière, Nantes reste devant malgré un grand Vincent Gérard également (18-16, 38'). Si maintenant les parisiens poussent les ballons, le repli défensif des nantais est assuré et le gros point fort de Paris ne peut se développer. Si Nantes semble supérieur dans la globalité du match, plusieurs duels arrêtés à 6m par Vincent Gérard aident bien les parisiens à rester au contact. Nantes continue de développer son jeu et le club de la capitale ne parvient pas à compenser la totalité du retard. De nouveau à +3, le public enflamme la rencontre alors que Raul Gonzalez est obligé de poser un nouveau temps mort (24-21, 47'), Paris joue à sept.
On entre dans le moneytime, et le jeu à 7 de Paris fait le boulot. Nantes ne parvient pas à faire le break et se retrouve à nouveau acculé, mais heureusement il y a un certain Aymeric Minne (26-25, 52'). La tension est à son comble, et alors que Paris a repris l'avantage de la rencontre c'est le moment que choisi David Balaguer pour se faufiler derrière la défense parisienne pour égaliser (27-27, 56'). Dans une atmosphère irrespirable, Nantes n'est pas parvenu à aller chercher les deux points contre le champion de France. Grébille vient crucifier les nantais en deuxième pivot (28-30, 60'). Une performance XXL de la part de Nantes et son public, qui n'aura pas suffit à aller chercher Paris qui reste donc invaincu en championnat de France (29-30 SF).
Remili et Steins ont été de véritables facteurs X en deuxième période, avec un excellent Kounkoud (7 buts) à la finition côté Parisien et un Vincent Gérard (15 arrêts) tout simplement grand. Côté Nantais, Emil Nielsen (12 arrêts) s'est bien illustré sur les duels au près en première période surtout, tandis que Minne et Pechmalbec ont été les meilleurs buteurs avec six et cinq buts respectivement.
Julien Baudry