La France arrache une seconde victoire contre l'Allemagne
, par Sterbik
À Nancy, l'équipe de France s'est une nouvelle fois imposée face à l'Allemagne. Mais les Bleues ne sont pas passées loin de la correctionnelle face à une très joueuse formation germanique.
Que ce fut compliqué au palais des sports de Gentilly. La France a réussi à remporter son deuxième match contre l'Allemagne (30-29). Floriane André a assuré l'essentiel sur une dernière parade à dix secondes de la fin alors que ses partenaires étaient rentrées avec 5 longueurs d'avance à la pause. Après une victoire à Metz mitigée, cette seconde rencontre va poser de sacrés casse-têtes dans le clan tricolore.
Pour ce match, Olivier Krumbholz avait décidé de modifier quelque peu son 7 de base. Oriane Ondono et Kalidiatou Niakaté ont ainsi démarré le match. Après une mise en route diesel comme deux jours plus tôt, les deux équipes se tenaient coude à coude. Grijseels a continué à faire des misères, tout comme Doll sur son aile gauche. Cette fois, pas de défense 5-1 pour les Bleues. Mais l'entrée en jeu d'Estelle Nze Minko, après une dizaine de minutes, a un peu dynamisé une attaque brouillonne. C'est sous l'impulsion de la capitaine que les Françaises ont pris le premier avantage de ce match (11-7, 20'). En confiance, la défense française a retrouvé de sa solidité, malgré une réaction allemande suite à un temps-mort. La sortie de Grijseels a fortement aidé les Bleues. Mais c'est bien à force de récupérer des ballons qu'elles ont creusé un bel écart avant la pause (18-13, MT).
Le vide à la reprise
À la mi-temps, Béatrice Edwige était déjà plus satisfaite de l'arrière garde. La pivot de FTC avait tout de même noté un peu trop de liberté sur Bolk. Cette dernière avait chauffé son bras sur la fin de la première période. Mais le bilan était bien positif pour la France. Pourtant, au retour des vestiaires, plus rien n'allait chez les championnes olympiques.
Les Allemandes, emmenées par leur gâchette Bolk, ont à nouveau trouvé la faille en attaque. L'arrière allemande a enchainé les buts. À l'inverse, la France a complètement déjoué autant derrière que devant. Sans solution malgré des entrées, les Tricolores n'ont inscrit que deux petits buts en 12 minutes de jeu. Juste le temps pour l'adversaire de rattraper son retard (20-20, 43'), avant, deux minutes plus tard, de reprendre la tête au tableau d'affichage sur une nouvelle récupération de balle (20-22, 45').
Le caractère comme ultime atout
Le binôme Bolk-Grijseels (8 et 5 buts) a mis la misère aux Françaises. À dix minutes du terme, l'Allemagne semblait même se diriger vers une victoire de prestige (24-26, 52'). Mais la France a cette force de caractère de renverser des situations acquises. Si l'entrée de Tamara Horacek n'a pas été flamboyante en début de seconde période, celle de Déborah Lassource a pesé sur l'impact défensif, mais aussi sur le jeu d'attaque (28-27, 52'). Avec le retour des cadres sur le parquet, les Bleues ont resserré leur jeu pour recoller au score. Les deux équipes ont commencé le money-time à égalité. Et au bout du suspens, alors que Filter écœurait à arrêter les tirs français, Floriane André a assuré une victoire d'une unité sur une parade essentielle à 10 secondes du terme.
La France s'en sort une nouvelle fois contre cette belle Allemagne (30-29, SF). Mais elle a montré deux visages. Rassurant ou pas, Olivier Krumbholz s'est félicité de la victoire. Après deux matchs tests, le sélectionneur sait ce qu'il va falloir travailler et avec qui pour préparer l'Euro de la meilleure des manières.