EdF (M)
La France s'incline d'un but en Allemagne
Dans son seul match de préparation avant le championnat d’Europe, l’équipe de France s’est inclinée ce soir d’un but en Allemagne (34:35).
Les trois jours qu’il reste à Guillaume Gille et son staff avant le début de l’équipe de France à l’Euro, face à la Croatie jeudi, ne seront pas de trop. Ce soir, dans une salle de Wetzlar vidée presque entièrement de ses supporters, crise sanitaire oblige, ces hommes ont alterné le très bon, comme dans le premier acte, et le moins bon, après la pause. Avant de s'incliner à la dernière seconde sur un tir masqué de Luca Witzke.
Un des enseignements de la soirée, c'est que le système défensif sur lequel Guillaume Gille s'est appuyé en début et en fin de match est en place. Karl Konan, remplaçant poste pour poste de Luka Karabatic dans le secteur central, ne montre aucune signe de fébrilité et semble déjà avoir trouvé sa place. C'est d'ailleurs autour du joueur du PAUC et en étant fort derrière que les Bleus ont fait le trou en première période, avec un Hugo Descat au rendez-vous sur montées de balle. Après la pause, le sélectionneur a fait le choix d'une défense étagée, avec Benoit Kounkoud, qui n'a en revanche pas été franchement une réussite.
Autre point positif, malgré une absence de plusieurs semaines à cause d'un drame familial, Vincent Gérard est bien au rendez-vous. Deux arrêts autoritaires à mettre à son actif en fin de premier acte avant de remettre ses coéquipiers dans le sens de la marche dans les dix dernières minutes, au relais d'un Wesley Pardin bien plus en difficulté. S'il a subi les contre-attaques allemandes, l'Aixois a également été en difficulté face aux artilleurs de loin germaniques, à l'image de Julius Kühn, qui s'est régalé. Difficile, au regard du match de ce soir, de dire qui de Pardin ou de Rémi Desbonnet, auteur d'un arrêt en une grosse vingtaine de minutes de jeu, a gagné des points pour la place de numéro deux.
Parmi les points négatifs, on retiendra évidemment le déchet que les Français ont eu après le repos. Dans une configuration inédite, avec Romain Lagarde à gauche, Aymeric Minne à la mène et Dika Mem à droite, les pertes de balle se sont multipliées, les solutions en attaque placée se sont faites moins évidentes. Et de quatre buts à la pause (18:14), l'avance des Bleus a fondu comme neige au soleil, les Allemands prenant même l'avantage à l'entame du dernier quart d'heure.
Avec une équipe complètement remaniée, la France a montré ce soir des choses intéressantes par séquences, face à un adversaire de qualité. "On manque de temps" disait Guillaume Gille cette semaine, comme pour souligner la difficulté d'intégrer autant de nouveaux éléments sur une période si courte, et en plus si perturbée. Demain, les Bleus s'envoleront pour Szeged, avant de rentrer dans l'Euro jeudi soir, contre la Croatie. Avec des certitudes, mais aussi des interrogations. Leur chance est que les vingt-trois autres équipes en lice en sont à peu près au même point...
Allemagne - France 35-34 (14-18) Arbitres : A. Bethmann et M. Tzaferopoulos (Grèce)Allemagne : Wolff (5 arrêts / 23 tirs dont 0/2 pén), Birlehm, Klimpke (4 arrêts / 18 tirs); Golla (1/1), Wiencek (0/1), Heymann (3/6), L. Zerbe, Köster (0/1), M’Bengue (1/2), P. Weber (3/3), Häfner (8/9), Schiller (5/6 dont 1/2 pén), Kühn (5/7), Mertens, Ernst, Steinert (4/5 dont 3/4 pén), Kastening (3/3), Witzke (2/4)
France : Gérard (5 arrêts / 12 tirs dont 0/1 pén), Pardin (2 arrêts / 20 tirs dont 2/4 pén), Desbonnet (1 arrêts / 11 tirs dont 0/1 pén); Y. Lenne (3/3), Minne (2/3), Lagarde (0/1), M. Richardson (2/3), Mem (4/9), Tournat (2/2), N. Karabatic (0/3), K. Mahé (5/5), Fabregas (5/5), Descat (5/5 dont 2/2 pén), Kounkoud (3/3), Nahi (2/4), Konan, Briet (1/2)
Kevin Domas