EL (M) - 1/8 retour
Nantes en quarts, pas d'expoit pour Toulouse
Tous deux en danger, Nantes et Toulouse ont livré de beaux duels à l'extérieur. Le H a su sortir un grand match pour filer en quarts (30-33), mais Toulouse aura été dépassé dans le second acte et quitte la compétition (36-30).
Après son incroyable succès sur ses terres, de 4 longueurs, le Fénix Toulouse Handball se déplaçait en terres portugaises pour son match retour face au Benfica Lisbonne. Et dès l'entame, les Occitans montrent bien qu'ils ne comptent pas subir les foudres de leur adversaire. Avec un Nemanja Ilic faisant feu de tout bois, ce sont bien les Français qui prennent les devants (2-5, 5'). Un écart qui parvient à tourner autour de 3 ou 4 longueurs durant une bonne partie du premier acte, malgré les buts de Petar Djordjic. Mais à l'approche de la fin de mi-temps, les Toulousains perdent quelques ballons, tandis qu'ils ne mettent pas à profit les erreurs de leurs adversaires. La sanction est immédiate : un 4-0 encaissé qui relance la rencontre (10-13, 20' ; 14-13, 26'). L'entrée d'Ayoub Abdi relance la machine mais, dans une dernière minute très mal gérée, ses partenaires perdent deux ballons et encaissent 2 buts, dont un dans la cage vide au buzzer (17-15, 30').
Un revers frustrant, mais logique
Le second acte ne redémarrera pas mieux, et la défense française est en permanence piégé par un Rogerio Moraes bien trop facilement trouvé. Avec une attaque portugaise libérée, et des Toulousains plus approximatifs au tir, l'avance des locaux croît de façon très inquiétante (25-19, 40'), provoquant le temps mort de Danijel Andjelkovic. Ce dernier va relancer ses hommes, qui resserrent leur défense. Plus juste en attaque, et profitant de l'exclusion de Borges, le Fénix parvient à revenir à -3 sur un but d'Erwin Feutchman dans la cage vide (28-25, 49'). Ajouté à cela, Lazar Kukic, véritable poison offensif, sort après un léger coup à la jambe. Pour autant, le retour des pertes de balles françaises va être parfaitement expoitée par les locaux qui remontent en un éclair (31-25, 52'). Mais dans le money time, les Français vont manquer trop d'opportunités pour espérer la qualification. Sergey Hernandez est sur tous les ballons et sur un gros arrêt sur Feutchman aux 6 mètres, il envoie Djordjic sceller le sort de leurs adversaires (33-26, 56'). Le Fénix croît jusque dans les derniers instants à un come-back mais pour son dernier pénalty, son capitaine échoue, comme un symbole, sur le portier du Benfica. Les hommes de Chema Rodriguez s'imposent logiquement de 6 longueurs et filent en quarts de finale (36-30).
Nantes solide en Allemagne
Pour Nantes, le déplacement à Berlin s'annonce tout aussi périlleux, et les Français ne disposent que d'une toute petite unité d'avance. Comme Toulouse, le H démarre parfaitement sa rencontre et, sous l'impulsion d'un bon Théo Monar, prennent une première avance (4-7, 10'). Pourtant, et malgré un bon Emil Nielsen (8 arrêts dans le premier acte), Hans Lindberg et les siens reviennent dans la rencontre. Les ailiers berlinois sont précis et infligent un 5-1 aux Violets (7-9, 17' ; 12-10, 25'). Un dernier but de Baptiste Damatrin permet toutefois aux visiteurs de ne rentrer aux vestiaires qu'avec une unité de retard (15-14). À la pause, tout reste à faire.
Minne et Monar cruciaux dans le dernier quart d'heure
De retour aux parquets, le H a un mal fou à revenir et est contraint de faire la course derrière. Et à un quart d'heure du terme, leurs adversaires pointent à 3 longueurs d'avance (25-22, 45'). C'est alors que la défense des Français va se montrer plus impactante, et des récupérations de balles vont permettre des buts simples. Aymeric Minne et Théo Monar se régalent et Berlin encaisse un 7-1 (26-29, 52'). Une grosse partie du boulot est fait, et les hommes d'Alberto Entrerrios parviennent à empêcher leur adversaire de revenir à moins d'une longueur. Kiril Lazarov clôt la rencontre de son 5ème but, et envoie les siens en quarts de finale (30-33). Après avoir éliminé Montpellier en quarts la saison passée et s'être hissé jusqu'en finale, les Füsche Berlin s'inclinent en huitièmes et laissent à Nantes le soin d'affronter le vainqueur de Magdeburg-Sporting Lisbonne en quarts.
Antoine Piollat