Avec un scénario dingue, le Benfica Lisbonne s'est emparé du trophée de la Ligue Européenne (40-39 SF). Face au leader de la Bundesliga, le SCMagdeburg, les Portugais ont tenu jusqu'au bout, pour offrir à leur public, et à leur pays, la première C2 de leur histoire.Les Portugais vont-ils parvenir à briser l'hégémonie allemande ? Alors que la petite sœur de la ligue des champions est dominée par les clubs d'outre-Rhin depuis 2015, peut-être que Benfica impose là un défi à la hauteur. Dès les premiers instants de la rencontre, on se rend coup pour coup avec des sanctions qui arrivent assez rapidement. Le match est très engagé, et le favori ne parvient pas à s'imposer face à des Portugais qui font très peu d'erreurs (8-6, 14'). Alors que SergeyHernandez est en feu dans les cages de Benfica, on est un peu plus à la peine du côté de Jannik Green.Tout le long de cette première période, Magdeburg a lutté pour couper la relation Kukic-Moraes/Borges(14 buts à eux trois). En effet, la relation demi-centre pivot est excellente, un vrai poison pour leurs adversaires du jour. Heureusement, le jeu rapide fait son effet du côté du SCM, avec parfois un peu de réussite de loin. Les favoris sont à la traîne d'un seul petit but à la fin de la première mi-temps, pourtant dominée par Benfica(15-14 MT). En effet, si l'équipe hôte domine bien, elle a raté l'occasion de prendre l'avance et assommer son adversaire en le laissant revenir (perte de balle, tir hors cadre, arrêts de Green). En corrigeant ces quelques défauts, Lisbonne a largement la place.
Le réveil du SCM... Et l'égalisation de Benfica !
Au retour des vestiaires, la tendance ne se poursuit pas.Magdeburg revient assez rapidement et les deux équipes vont ensuite évoluer sur un niveau similaire. Les sanctions pleuvent, GisliKristjansson(7 buts) et LazarKukic(6 buts) mènent leur équipe respective à coup de duels (23-23, 46'). Un facteur important pour Benfica : le gardien espagnol Sergey Hernandez, excellent tout le long de la rencontre. À chaque fois que Magdeburg prenait l'avantage, il s'est interposé et a envoyé des munitions à l'ancien KielerOleRahmel(11 buts) et le vétéran Kallman(6 buts). Sur un scénario tout simplement fou, Benfica parvient à égaliser à la toute dernière seconde, grâce notamment à un mauvais repli défensif de Marko Bezjak : Alexis Borges (6 buts) se fait oublier et crucifie Green grâce à une passe laser de PetarDjordjic(32-32). C'est parti pour des prolongations.
Magdeburg craque, Benfica champion de Ligue Européenne
Nul besoin de la répéter, les deux équipes évoluent à un niveau similaire depuis de très longues minutes. Le temps s'écoule et Magdeburg semble maîtriser la rencontre jusqu'aux fameux "petits détails" qu'on évoque si souvent. Deux actions vont coûter cher à Magdeburg : une tentative de kungfu ratée entre MattiasMusche et TimHornke d'abord, malgré un angle relativement confortable pour un ailier de la trempe de Musche. Et la seconde, Magnusson (12 buts) tente une passe dans le dos à son pivot, alors qu'il restait encore du temps et de la place pour mieux. Au final, Lisbonne inscrit un 4-0 au champion en titre, et s'empare de la coupe d'Europe (40-39 SF) !
Depuis la saison 2000-2001, c'est la troisième équipe non-allemande à remporter la compétition, la deuxième depuis l'instauration du Final4 (2012-2013).